Il se passe quelque chose de bizarre lorsqu'on approche à grands pas de la fin d'un projet sur lequel on travaille depuis longtemps (12 ans dans ce cas précis. Oui. 12 ans). On arrive pas tout à fait à y croire. Même si notre plan nous dit bien qu'il ne reste que 3 ou 4 chapitres à rédiger. Même lorsque le nombre de mots au compteur nous indique qu'on est à plus ou moins 10 000 mots de notre objectif. Même lorsque notre instinct nous dit que presque toutes les boucles sont bouclées.
C'est la fin. Et je n'arrive pas à y croire. Une partie de moi a l'impression d'oublier quelque chose, une boucle qui n'a pas été bouclée à quelque part, une porte qui n'a pas été refermée ou à l'inverse n'a pas été laissée ouverte assez grand. Mes doigts me disent qu'ils peuvent continuer pour un petit 20 000 mots de plus, ou 30 000, mais que 10 000, ce n'est pas assez. Tout ce qui doit être dit ne peut pas être dit en 10 000 petits mots...
Et pourtant, je vois la fin. Juste là. À 3 ou 4 chapitres à l'horizon, après la dernière ligne droite de péripéties.
Si tout se passe comme prévu, j'apposerai le point final (final-final-final) à P7 dans 3-4 chapitres et une dernière ligne droite de péripéties. Et après 12 ans de travail, je n'arrive pas tout à fait à y croire.
Allez!
Un dernier petit sprint!