Voici le discours que j'ai rédigé pour la cérémonie de clôture du concours Sors de ta bulle, auquel j'étais invitée hier soir, le 20 juin. J'étais vraiment très-très nerveuse de parler devant tout ce monde, mais finalement, ça s'est bien passé -- enfin je crois.
Bonsoir à tous, merci d’être venu supporter les participants de cette année, qu’il s’agisse de vos amis, de votre sœur/frère/enfant. Un grand merci à Lynda Dion pour m’avoir invitée ce soir, ça me touche énormément. Ça me touche parce que, en plus d’avoir publié mes deux premiers romans tout récemment, je suis une ancienne participante du Concours Sors de ta bulle. Une ancienne participante qui n’a pas gagné le premier prix et qui, malgré tout, a continué à écrire. Et c’est agréable de voir qu’on se souvient de moi comme quelqu’un qui a poursuivi son rêve jusqu’à réussir. Ça fait chaud au cœur de savoir que j’ai eu raison d’avoir confiance en moi, que j’ai eu raison de faire de la phrase :
« Quand je serai une auteure riche et célèbre », ma phrase fétiche depuis que j’ai 11 ans. Depuis que j’ai découvert quelque chose de merveilleux; depuis que j’ai compris quel serait mon but dans la vie:
Écrire. Rien que le mot me fait frissonner. C’est un joli mot, qui ne signifie rien mais qui veut pourtant tout dire. Un simple mot, qui résonne de mille et une façons aux oreilles de mille et une personnes différentes.
Écrire. Pourquoi? Pour qui? Peut-être simplement pour noircir une feuille affreusement blanche. Pour remplir le vide trop profond, ou pour évacuer le trop plein. Pour le plaisir, pour le voyage, pour le résultat. Pour tout le monde, pour personne. Pour soi-même.
Écrire. C’est un mot qui me fait rêver. Il est accessible à tous, et les chemins qu’il offre sont bien trop nombreux pour que je puisse les compter. Des lignes droites et sûres, calmes, apaisantes, sans embûche. Des courbes pour se perdre, pour traîner et risquer d’être en retard.
Écrire, c’est rêver tout en étant éveillé. C’est échapper à l’ennui le temps de quelques phrases. C’est pouvoir dire tout ce qu’on veut sans toutefois révéler nos secrets. C’est hurler sans produire un autre son que celui de la pointe aiguisée qui glisse et se désagrège lentement sur le papier.
Écrire. C’est ce qui est important. C’est ce qui fait la différence, ce qui nous rend unique, ce qui nous fait sentir nous.
Écrire. Même dans le doute, dans l’adversité ou contre la Terre entière; dans l’ombre ou au vu et au su de tous.
Qu’il fasse jour, qu’il fasse nuit; que le soleil brille ou que le tonnerre gronde, j’écris.
L’écriture est devenue la passion qui me consume, le chemin tortueux que j’arpente, la voix qui susurre et chuchote à mon oreille de mille et une façons différentes. Elle est la réponse aux questions qui me tourmentent, et l’intrigue qui me pousse à aller plus loin.
Ce soir, je vous souhaite, à tous les participants du Concours Sors de ta bulle, de trouver votre chemin; d’entendre cette petite voix que vous serez les seuls à comprendre. Je vous souhaite de trouver la réponse à toutes les questions qui vous tourmentent – pourquoi? pour qui? quand? où? comment? Mais surtout, je vous souhaite de trouver ce qui vous poussera toujours à aller plus loin.
À écrire, à écrire encore.
Toutes mes félicitations aux trois gagnants de la huitième édition de Sors de ta bulle!
Oh, et Pat! Tes crudités gratuites: