La vengeance des ténébryss, tome 1
Quatrième de couverture :
« Éli est une
guerrière solitaire dotée de dons énigmatiques. Voleuse à la solde d’un peuple
oublié, elle arpente les royaumes de Melbïane afin de ramener des objets
séculaires aux siens.
Sa quête la conduira
au cœur de la Dulcie où elle découvrira vite qu’elle n’est pas la seule à
convoiter la pierre de la guerre, dont l’origine remonte à un millénaire. L’un
de ses poursuivants attirera d’ailleurs l’attention d’Arkiel, magicien gardien
d’une lignée ancienne, qui tentera dès lors de rattraper lui aussi la voleuse.
Personne ne connaît le réel pouvoir de l’objet légendaire, mais si le ténébryss
le désire, Arkiel sait qu’il est réel et dangereux.
Même si le destin d’Éli
est lié à ces tribulations, elle continuera de fuir à travers les terres de la
Dulcie, ignorant qu’elle tient désormais entre ses mains le sort de tout
Melbïane. »
Mon avis :
Contrairement à mon habitude, je ne perdrai pas de temps à
vous faire une petite introduction au pourquoi du comment ce livre est atterri
dans ma PAL – oui, j’adore vous faire lambiner! Non, je vous annoncerai de
suite que j’ai adoré ma lecture! Pour ceux qui n’ont pas peur des briques – ce tome
1 ne comportant qu’un minuscule 600 pages et des poussières – et qui raffolent des
récits fantastiques où rien n’est jamais ce qu’il semble, je vous encourage
fortement de courir vous procurer La
descendante. Allez, et au trot, je vous prierais! Pour les autres qui ne
seraient pas encore convaincus, cette chronique est là pour ça…
La première chose à m’avoir frappée lorsque j’ai entamé ma
lecture, c’est l’univers : complexe, recherché, très bien construit et
très bien décrit. Si tous les noms de royaumes, de rois, de villes et j’en
passe suffiraient amplement à perdre même le lecteur ayant le meilleur sens de
l’orientation, si vous voyez ce que je veux dire, l’auteure a brillamment évité
cette catastrophe. En effet, aussi précises les descriptions de lieux et d’époques
soient-elles, je ne m’en suis jamais sentie submergée. Au contraire, la toile
de fond de l’histoire a progressivement et solidement été mise en place. Par la
suite, ma lecture n’en a été que plus facile et agréable, car les subtilités et
les détails sont loin de s’arrêter à cet univers imaginaire…
En effet, le lecteur a aussi droit à une foule – que dis-je,
une TONNE – de personnages, qui ont chacun leur histoire et leur passé
tumultueux. Malgré leur nombre, ils m’ont apparu si bien définis, si bien
campés, que je ne les ai jamais mélangés. Je dirai même qu’ils sont faciles à
différencier, et ce, dès leur apparition. Sur ce point, chapeau à l’auteure! Je
sais que de nombreuses personnes, incluant moi, ont tendance à décrocher d’une
série quand il y a trop de protagonistes. Ici, pourtant, c’est si bien fait qu’il
pourrait y en avoir le double que ça ne causerait pas davantage de problème
pour la lecture.
Et qui dit histoire et personnages complexes dit beaucoup d’action
et de rebondissements! À mon grand plaisir – ou à mon grand dam, je ne sais
trop –, j’avais toujours hâte de savoir ce qui allait se passer avec Éli, notre héroïne. Je voulais connaître la nature du prochain obstacle, l’identité du
prochain ennemi, l’issue du prochain combat. Et, malgré l’épaisseur du bouquin,
je l’ai lu en quelques jours seulement, lisant parfois par tranche de 200 pages
tant il m’était impossible d’en décrocher!
Mais voilà, bien qu’exaltante, cette lecture n’est pas
parfaite – comme toutes les autres. En effet, si l’auteure fait preuve d’un
magnifique vocabulaire, chaque page étant un vrai petit délice pour mes yeux, j’avoue
ne pas avoir adoré la façon dont on changeait de point de vue de personnage d’un
paragraphe à un autre. À un moment, on suivait le fil des pensée d’Éli à propos
de son interlocuteur, et le moment d’après, on était dans la tête dudit
interlocuteur qui s’interrogeait sur les intentions d’Éli. Si cela était aussi
intéressant à un certain niveau, j’ai quand même eu l’impression qu’il manquait
une transition entre les deux points de vue. Je me sentais un peu perdue avant
de m’apercevoir que c’était simplement parce qu’on suivait désormais les
pensées d’un autre personnage.
De plus, j’ai fini par trouver les péripéties un peu longues,
surtout à la fin. Bien qu’intéressantes et captivantes comme tout le reste du
récit, elles m’ont semblé s’étirer pour rien, voire tourner en rond. Je pense
plus particulièrement à la poursuite entre les brigands d’Eldérick et Éli, qui
a mis ma patience à rude épreuve. En même temps, ce n’est peut-être nullement
dû à la pertinence des rebondissements, mais ce que je pouvais avoir hâte que
cela se termine pour que Malek mette enfin la main sur Éli…! Voyez comme je
fais ici référence au jeune homme seul, et non à la troupe en entier. Inutile
de préciser que c’est parce que j’étais impatiente à l’idée d’une autre
confrontation entre les deux jeunes gens. Ne vous méprenez pas, tous les
personnages me sont très sympathiques – Kaito b –, mais dès la première
réplique de Malek, j’ai su que je n’en aurais jamais assez de lui!
Je conclurai donc sur cette note : dans ce tome 1 de La vengeance des ténébryss, j’ai passé
un excellent moment, autant grâce à la plume exquise de l’auteure, qu’à son
histoire et *toussote* Malek et Éli *toussote* ses personnages, tous plus
attachants les uns que les autres. J’ai hâte de connaître la suite, intitulée Les marais, dans laquelle je l’espère,
les choses s’accéléreront un peu!