Quatrième de couverture :
« 1ère
Vague : Extinction des feux
À l’aube de la 5e
Vague, sur une autoroute désertée, Cassie tente de Leur échapper… Eux, ces
êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne,
exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé
les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés.
Pour Cassie, rester en
vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu’à ce qu’elle
rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être
son ultime espoir de sauver son petit frère. Du moins si Evan est bien celui
qu’il prétend…
Ils connaissent notre
manière de penser.
Ils savent comment
nous exterminer.
Ils nous ont enlevé
toute raison de vivre.
Ils viennent
maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir. »
Vous avez sûrement déjà entendu parler de ce roman, et fort
probablement en bien, voire très-très bien. En effet, La 5e vague est en voie de devenir la nouvelle série « phénomène ».
On en parle partout sur les blogs, c’est un très gros vendeur dans les
librairies et il serda bientôt adapté au cinéma par les producteurs de World War Z. Pas rien, quand même. Alors
vous devinez que j’avais de très grosses attentes pour ce livre, comme ce doit
en fait être le cas pour tous les fans de dystopie (Hunger Games, Divergence,
Starters, etc.) qui ont mis La 5e vague sur le dessus de
leurs PAL. Autant vous prévenir, je risque de me faire quelques ennemis avec
cette critique…
Dès les premières pages, j’ai tout de suite trouvé ma
lecture très prometteuse, et sur tous les plans : une héroïne forte et
déterminée, un univers bien construit et qu’on imagine et comprend rapidement,
un style d’écriture fluide et de bonnes descriptions des lieux, de l’époque, du
contexte, et l’intrigue qui semble s’installer dès les premiers chapitres…
Plus rien pendant 200 pages. 200 looooooongues pages.
Rapidement, j’ai perdu de mon intérêt pour La 5e vague. Plus j’avançais
dans ma lecture, plus il m’était difficile de me plonger dans l’histoire. Tout
d’abord parce qu’on perd énormément de temps avec les flash-back – les foutus flash-back. Bien sûr, il peut
être intéressant d’apprendre en quoi consistaient les quatre premières vagues.
Car, si Cassie les appelle toujours par leurs « noms » (voir
quatrième de couverture ci-haut), ces derniers ne nous disent rien, à nous.
Toutefois, je me demande s’il était vraiment utile de passer 50 pages par
Vague. À nous décrire les effets qu’elles ont eus sur la population, le nombre
de morts qui en a résulté, comment Cassie a vécu chacune de ces Vagues, ce qu’elle
croyait qui allait se passer par la suite, ce qui s’est réellement passé par la
suite…
Aussi, prenez note du fait qu’avant qu’il y ait tous ces
flash-back, quelque chose d’intéressant avait lieu avec Cassie, dans le présent. Et tout d’un coup, on nous
coupe dans notre élan et on vient nous faire chier emmerder avec ces
retours en arrière. Tuez-moi tout de suite.
J’ai donc trouvé difficile de me plonger dans l’histoire. Et
comme si ce n’était pas assez, il m’a aussi été quasi impossible de m’attacher
à l’un ou l’autre des personnages. Et quand je dis quasi impossible, je veux vraiment dire quasi impossible. Pourquoi? Eh bien, cette question m’amène au
prochain point de ma chronique : le style d’écriture de l’auteur.
Yancey a une très bonne plume; les descriptions sont bien
détaillées, on s’imagine sans problème les décors et les actions des
personnages… Toutefois, tout m’a semblé très technique. On COMPREND l’ambiance du roman, mais on ne la SENT pas.
On SAIT ce que ressentent les personnages ou ce à quoi il pense, mais on ne le
RESSENT pas avec eux. Tout est décrit d’un point de vue très extérieur, alors que
la narration est au JE. Je n’ai à peu près jamais senti la peine, la colère ou
la peur des différents personnages, que ce soit dans les mots utilisés ou dans
le rythme des phrases. Résultat : oui, à force de les suivre, j’ai fini
par sympathiser avec les personnages, mais ça aura traîné jusqu’aux 100
dernières pages (et le livre en compte 600, faites-le calcul). Cassie, notre
héroïne, est fonceuse mais parle souvent pour ne rien dire et ses sentiments
sont si rarement abordés qu’elle en devient dure à suivre; Zombie, qui est
aussi un des narrateurs, a un petit côté salopard (d’accord, surtout au début)
qui m’a plutôt refroidie et il a plus souvent l’air d’agir par principes que
pour écouter ses émotions… Le seul à m’avoir charmée est… *roulements de
tambour*… Evan, qui arrive après devinez quoi? Oui, après les 200 premières
pages!
Et nous arrivons aux points où ma critique devient positive!
En effet, après les interminables flash-back, l’action peut
ENFIN commencer et l’histoire peut ENFIN avancer. À partir de ce moment, j’ai
vraiment plus accroché à l’histoire et les pages se sont mises à se tourner d’elles-mêmes.
J’avoue que les personnages me laissaient toujours à peu près de glace, mais il
y avait finalement des rebondissements et je voulais connaître la suite des
évènements.
De ce côté, il y a tout de même un bémol que je dois
soulever : oui, les choses évoluent rapidement pour Cassie et Zombie, la
première tentant d’échapper aux Autres en se cachant dans la nature, le second
apprenant à les combattre dans un camp d’entraînement recrutant les derniers
survivants humains; oui, l’intrigue est constante; mais non, il n’y a pas
vraiment de surprise. J’entends par-là que toutes les révélations qui sont
faites à nos deux héros ne sont pas des révélations pour nous. Tout d’abord parce que nous sommes déjà au courant de la
moitié d’entre elles : par exemple, la grosse révélation de Cassie est la
vérité sur l’identité d’Evan. Cette vérité, nous la connaissons pourtant dès l’apparition
du jeune homme – elle nous est presque dite mot pour mot. Et ensuite parce que
l’autre moitié des révélations est vraiment prévisible.
Alors beaucoup d’action, de rebondissements et de « juste
un dernier chapitre » pour les 400 dernières pages? Oui. Beaucoup de
surprises et de « non, sérieux?! »? Malheureusement non.
Enfin. Je conclurai cette critique en vous rassurant :
si mes attentes par rapport à La 5e
Vague n’ont pas été totalement comblées, j’ai tout de même passé un très
bon moment avec ce livre – passé les 200 premières pages. Je ne me suis
peut-être pas attachée aux personnages autant que je l’espérais, et le style d’écriture
laissait peut-être un peu à désirer – je dois mentionner l’utilisation
excessive du mot « cul »; s’il était parfait dans certains contextes,
il freinait aussi ma lecture dans des moments où il aurait été préférable d’utiliser
« derrière » ou tout simplement « fesses ». N’empêche, avec
la fin extrêmement frustrante de ce
tome 1, je n’aurai pas le choix de lire le tome 2! Toutefois, et sans vous en
dire trop, si ce qui rend cette fin rien de moins qu’enrageante se concrétise
dans le second volet de la trilogie, cela pourrait être suffisant pour me faire
abandonner la série… Reste plus qu’à croiser les doigts!