La peau des rêves, tome 1
Quatrième de couverture :
« Être libre de
son destin. Venger ses parents massacrés par des chimères, alors qu’elle
n’était qu’un bébé. Telles sont les ambitions de Cléo, orpheline élevée par le
clan du Passage, ennemi juré des créatures hybrides. Jusqu’au jour où,
combattant l’une d’elles, Cléo voit ses certitudes voler en éclats. D’où vient
son tatouage au poignet, étrangement semblable à celui de la chimère? Que signifient
ces visions terribles liées à la mort des siens?
Convaincue que son
adversaire connaît la clé de son passé, l’adolescente se lance sur ses traces.
En chemin, elle affrontera la haine, la trahison… et son désir pour Axel, un
ténébreux ailé. »
Mon avis :
Ce qui m’a tout d’abord attirée chez ce livre est, vous
l’aurez deviné, sa couverture. Car, enfin, n’est-elle pas absolument
ma-gni-fi-que? Je me disais, aussi… Et bien sûr, il y a ensuite eu la quatrième
de couverture, qui m’interpellait, m’intriguait. Et, bien que je ne connaissais
aucunement l’auteure et avais à peine fureté sur le web à la recherche d’avis
concernant Nuit tatouée pour m’en
faire une idée, je ne me suis pas fait prier longtemps pour me le procurer. Ce
livre me parlait. J’avais hâte de le lire et je voulais l’aimer, me croisais les doigts pour ressortir de ma
lecture avec une bonne impression…
Le tout a plutôt bien démarré, d’ailleurs – et sur les
chapeaux de roue. En effet, dès le prologue, où nous rencontrons Najma, une jeune
femme qui joue un rôle bien particulier dans l’histoire, j’ai été intriguée par
l’univers du roman, par son ambiance, ses personnages… Tout s’est rapidement
mis en place, l’intrigue a bien vite pointé le bout de son nez et les
évènements se sont bousculés à un rythme effréné…
… peut-être un peu trop effréné. Car j’ai parfois eu
l’impression d’une transition trop rapide, voire inexistante. Chaque
rebondissement est plus palpitant que le précédent – vrai; les pages se
tournent d’elles-mêmes – vrai; le rythme de l’histoire est soutenu, haletant –
vrai. Mais il m’a semblé, pour suivre ce rythme si soutenu, avoir besoin d’un
temps d’adaptation. Quelques chapitres m’ont donc été nécessaires pour
m’habituer à la façon dont l’auteure racontait son histoire, la façon dont elle
faisait s’enchaîner les évènements et les réactions de ses personnages.
Ce fut également le cas pour sa plume. Car, si Bousquet nous offre ici un style que je
qualifierai d’unique, tout en tempo marqué, en brusques sursauts et en brefs
soupirs, j’aurais tendance à penser qu’elle court aussi le risque de perdre
certains lecteurs. En effet, les moins « chevronnés » d’entre eux
pourront avoir de la difficulté à suivre et à comprendre tout ce qui se passe
dans le récit. Comme je le disais plus haut, ma propre lecture s’est d’abord
faite tranquillement, jusqu’à ce que j’accorde mon rythme à celui de l’auteure.
Ce n’est qu’à partir de ce moment que j’ai vraiment pu plonger pleinement dans
l’histoire.
Laquelle comporte d’ailleurs deux branches, si je puis dire.
Tout d’abord, celle de Cléo, écrite à la troisième personne. Je me suis
rapidement attachée à notre héroïne, qui s’aperçoit un jour que toute sa vie
est peut-être basée sur un mensonge. Elle tente alors de démêler le vrai du
faux, de comprendre son passé pour mieux interpréter son présent, et sa quête
la mène à affronter bien plus d’obstacles que ce qu’elle aurait jamais pu
envisager. J’ai pris grand plaisir à suivre ses péripéties, à la voir évoluer
suite aux découvertes qu’elle fait. Cléo est une adolescente forte, voire rude,
mais les secrets et faiblesses qu’elle cache sous sa carapace me l’ont rendue
sympathique et particulièrement crédible.
Ensuite, la seconde branche : celle de la fameuse Najma
dont j’ai mentionné le nom plus haut. Contrairement à Cléo, elle ne fait que de
brèves apparitions, durant des « interludes » de deux ou trois pages,
et ce, à seulement trois ou quatre reprises au fil du roman. Et pourtant, ces
passages sont écrits au JE. Mais, voyez-vous, c’est que Najma joue un rôle majeur
dans Nuit tatouée : elle est
celle qui nous raconte l’histoire de Cléo. Elle a pourtant sa propre histoire.
En effet, Najma est retenue prisonnière par un clan souhaitant se servir d’elle
comme rançon. Et, parmi les membres de ce clan, une petite fille a fini par se
prendre d’affection pour elle. Un jour, la gamine demande à Najma de lui
raconter une histoire – et c’est ainsi que nous nous joignons à elle pour que
Najma nous narre les aventures de Cléo…
Nous alternons donc les chapitres mettant en vedette Cléo,
et les interludes où nous revenons à Najma. Je dois dire que j’ai adoré suivre
chacune des deux jeunes femmes, et ce, malgré le fait que nous ne voyions Najma
qu’en de rares et courtes occasions.
Je conclurai en disant que cette lecture fut pour moi un
petit coup de cœur. En plus des péripéties captivantes, des personnages
attachants et de la plume unique de l’auteure, me retrouver dans un univers
post-apocalyptique loin de tout ce qu’on voit en « dystopies
populaires » m’a fait du bien. Je me dois toutefois de vous
prévenir : bien qu’elle ne tombe pas dans les domaines de l’horreur ou de
l’érotisme, cette lecture s’adresse à un public averti. L’ambiance est très
sombre, l’histoire assez dure, et certains sujets abordés pourraient choquer
certains lecteurs. Quant à moi, il me tarde de me lancer dans ma lecture du
tome 2, Nuit brûlée!
Ma note : 4/5
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