jeudi 18 août 2016

Origines, par Victor Dixen



Phobos, tome 0.5



ATTENTION :
Ceci est le tome 0.5 d'une série et des spoilers des premiers tomes, parus précédemment, pourraient se retrouver dans ma critique. Pour connaître mon avis sur Phobos tome 1, c'est ici; pour le tome 2, ici!


Quatrième de couverture :
« Six pionniers en apparence irréprochables.
Six jeunes Terriens rongés par leurs secrets.
Six dossiers interdits, qui auraient dû le rester.

Ils incarnent l’avenir de l’humanité.
Six garçons doivent être sélectionnés pour le programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à fonder la première colonie humaine sur Mars. Les élus seront choisis parmi des millions de candidats pour leurs compétences, leur courage, et, bien sûr, leur potentiel de séduction.

Ils dissimulent un lourd passé.
Le courage suffit-il pour partir en aller simple vers un monde inconnu? La peur, la culpabilité ou la folie ne sont-elles pas plus puissantes encore? Le programme Genesis a-t-il dit toute la vérité aux spectateurs sur les « héros de l’espace »?

Ils doivent faire le choix de leur vie, avant qu’il soit trop tard. »


Mon avis :
Dans ce tome 0.5, nous apprenons à connaître les prétendants masculins du programme Genesis : d’où viennent-ils, qu’est-ce qui les a poussé à s’inscrire au programme, quels sont leurs espoirs, leurs rêves? J’ai trouvé bien sympa d’avoir les réponses à ces questions, qui ne sont que très peu abordées dans les autres tomes de Phobos puisque les interactions sont principalement du côté des filles.

Je dois cependant tout de suite soulever deux bémols.

Tout d’abord, j’ai du mal avec le style d’écriture très mécanique de l’auteur; tout est dans la description physique, très peu d’émotions et de ressenti dans sa plume de mon point de vue. Il fait ceci. Elle dit cela. Il pense à ceci. Il a peur de cela. La moitié des chapitres sont du point de vue « On » de la caméra; et bien, d’une certaine façon, j’avais l’impression d’être le caméraman : j’assiste à l’histoire à travers une lentille, sans en faire partie.

La façon de Dixen de toujours tout expliquer en long en large et en travers, aussi, comme dans une sorte d’exposé, m’horripile. Cela se produit souvent quand Serena parle des étapes d’un de ses plans machiavéliques : elle explique à son interlocuteur (qui est souvent déjà au courant de tout ce qu’elle lui dit) comment les choses vont se dérouler, mais le fait comme si elle s’adressait à un enfant en ne laissant aucun détail de côté. Déjà, personne ne parle comme ça au naturel. Ensuite, c’est énervant et ça enlève tout suspens aux péripéties. Quand je lis un roman, j’aime qu’il y ait des zones d’ombre, que je doive me poser des questions et émettre des hypothèses sur ce qui va se passer – et surtout, j’aime avoir tort. Avec Phobos, par contre, oubliez. Aucune surprise. Quand les participants découvrent qu’ils ont été envoyés sur Mars et vers une mort quasi certaine et que Serena se sert d’eux depuis le début? Nah. Serena nous l’avait déjà dit à nous, lecteurs, dans les 30 premières pages du roman. Alors pour les rebondissements, on repassera.

Second bémol : je crois que je commence à me lasser de Phobos. Ne vous méprenez pas, je suis curieuse de lire le troisième et dernier tome de la trilogie. Toutefois, j’ai l’impression que j’attends toujours que quelque chose se produise. Autant du côté de la romance, qui ne se développe pas particulièrement vite, que du côté survie, que du côté révélations. Comme mentionné plus haut, ces dernières sont pratiquement inexistantes. Oh, nous avons droit à une ou deux exceptions ici et là. En général, par contre, les péripéties des héros sont sympa à suivre, sans plus. J’attends toujours le piquant.

Finalement, parlant de piquant, je dois mentionner un gros coup de masse pour ce tome 0.5 : l’identité du « traître », hypnotisé par Serena McBee. Évidemment, il peut s’agir d’une fausse piste volontaire de la part de l’auteur, mais l’identité du kamikaze chez les participants était pour moi l’une des seules questions que je me posais, l’un des seuls éléments qui me gardaient encore en haleine. Et voilà qu’Origines nous livre son nom sur un joli plateau d’argent. Bonjour l’auto-sabotage.

En résumé, ce tome 0.5 est à la fois source d’intérêt et de frustration pour moi – tout comme la série en général, devrais-je dire.

Après en avoir appris davantage sur les différents participants, j’ai néanmoins l’impression de m’être un peu plus attachée à eux et si je l’anticipe à moitié, j’ai aussi bien hâte à ma lecture du troisième et dernier tome de la trilogie!


Ma note : 3.5/5


Merci aux Éditions Robert Laffont pour ce livre!




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