mardi 14 janvier 2014

La 5e vague, par Rick Yancey



La 5e vague, tome 1

Quatrième de couverture :
« 1ère Vague : Extinction des feux
2e Vague : Déferlante
3e Vague : Pandémie
4e Vague : Silence
À l’aube de la 5e Vague, sur une autoroute désertée, Cassie tente de Leur échapper… Eux, ces êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne, exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés.
Pour Cassie, rester en vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu’à ce qu’elle rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être son ultime espoir de sauver son petit frère. Du moins si Evan est bien celui qu’il prétend…
Ils connaissent notre manière de penser.
Ils savent comment nous exterminer.
Ils nous ont enlevé toute raison de vivre.
Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir. »



Mon avis :
Vous avez sûrement déjà entendu parler de ce roman, et fort probablement en bien, voire très-très bien. En effet, La 5e vague est en voie de devenir la nouvelle série « phénomène ». On en parle partout sur les blogs, c’est un très gros vendeur dans les librairies et il serda bientôt adapté au cinéma par les producteurs de World War Z. Pas rien, quand même. Alors vous devinez que j’avais de très grosses attentes pour ce livre, comme ce doit en fait être le cas pour tous les fans de dystopie (Hunger Games, Divergence, Starters, etc.) qui ont mis La 5e vague sur le dessus de leurs PAL. Autant vous prévenir, je risque de me faire quelques ennemis avec cette critique…

Dès les premières pages, j’ai tout de suite trouvé ma lecture très prometteuse, et sur tous les plans : une héroïne forte et déterminée, un univers bien construit et qu’on imagine et comprend rapidement, un style d’écriture fluide et de bonnes descriptions des lieux, de l’époque, du contexte, et l’intrigue qui semble s’installer dès les premiers chapitres…

Et puis VLAN!

Plus rien pendant 200 pages. 200 looooooongues pages.

Rapidement, j’ai perdu de mon intérêt pour La 5e vague. Plus j’avançais dans ma lecture, plus il m’était difficile de me plonger dans l’histoire. Tout d’abord parce qu’on perd énormément de temps avec les flash-back – les foutus flash-back. Bien sûr, il peut être intéressant d’apprendre en quoi consistaient les quatre premières vagues. Car, si Cassie les appelle toujours par leurs « noms » (voir quatrième de couverture ci-haut), ces derniers ne nous disent rien, à nous. Toutefois, je me demande s’il était vraiment utile de passer 50 pages par Vague. À nous décrire les effets qu’elles ont eus sur la population, le nombre de morts qui en a résulté, comment Cassie a vécu chacune de ces Vagues, ce qu’elle croyait qui allait se passer par la suite, ce qui s’est réellement passé par la suite…

Aussi, prenez note du fait qu’avant qu’il y ait tous ces flash-back, quelque chose d’intéressant avait lieu avec Cassie, dans le présent. Et tout d’un coup, on nous coupe dans notre élan et on vient nous faire chier emmerder avec ces retours en arrière. Tuez-moi tout de suite.

J’ai donc trouvé difficile de me plonger dans l’histoire. Et comme si ce n’était pas assez, il m’a aussi été quasi impossible de m’attacher à l’un ou l’autre des personnages. Et quand je dis quasi impossible, je veux vraiment dire quasi impossible. Pourquoi? Eh bien, cette question m’amène au prochain point de ma chronique : le style d’écriture de l’auteur.

Yancey a une très bonne plume; les descriptions sont bien détaillées, on s’imagine sans problème les décors et les actions des personnages… Toutefois, tout m’a semblé très technique. On COMPREND l’ambiance du roman, mais on ne la SENT pas. On SAIT ce que ressentent les personnages ou ce à quoi il pense, mais on ne le RESSENT pas avec eux. Tout est décrit d’un point de vue très extérieur, alors que la narration est au JE. Je n’ai à peu près jamais senti la peine, la colère ou la peur des différents personnages, que ce soit dans les mots utilisés ou dans le rythme des phrases. Résultat : oui, à force de les suivre, j’ai fini par sympathiser avec les personnages, mais ça aura traîné jusqu’aux 100 dernières pages (et le livre en compte 600, faites-le calcul). Cassie, notre héroïne, est fonceuse mais parle souvent pour ne rien dire et ses sentiments sont si rarement abordés qu’elle en devient dure à suivre; Zombie, qui est aussi un des narrateurs, a un petit côté salopard (d’accord, surtout au début) qui m’a plutôt refroidie et il a plus souvent l’air d’agir par principes que pour écouter ses émotions… Le seul à m’avoir charmée est… *roulements de tambour*… Evan, qui arrive après devinez quoi? Oui, après les 200 premières pages!

Et nous arrivons aux points où ma critique devient positive!

En effet, après les interminables flash-back, l’action peut ENFIN commencer et l’histoire peut ENFIN avancer. À partir de ce moment, j’ai vraiment plus accroché à l’histoire et les pages se sont mises à se tourner d’elles-mêmes. J’avoue que les personnages me laissaient toujours à peu près de glace, mais il y avait finalement des rebondissements et je voulais connaître la suite des évènements.

De ce côté, il y a tout de même un bémol que je dois soulever : oui, les choses évoluent rapidement pour Cassie et Zombie, la première tentant d’échapper aux Autres en se cachant dans la nature, le second apprenant à les combattre dans un camp d’entraînement recrutant les derniers survivants humains; oui, l’intrigue est constante; mais non, il n’y a pas vraiment de surprise. J’entends par-là que toutes les révélations qui sont faites à nos deux héros ne sont pas des révélations pour nous. Tout d’abord parce que nous sommes déjà au courant de la moitié d’entre elles : par exemple, la grosse révélation de Cassie est la vérité sur l’identité d’Evan. Cette vérité, nous la connaissons pourtant dès l’apparition du jeune homme – elle nous est presque dite mot pour mot. Et ensuite parce que l’autre moitié des révélations est vraiment prévisible.
Alors beaucoup d’action, de rebondissements et de « juste un dernier chapitre » pour les 400 dernières pages? Oui. Beaucoup de surprises et de « non, sérieux?! »? Malheureusement non.

Enfin. Je conclurai cette critique en vous rassurant : si mes attentes par rapport à La 5e Vague n’ont pas été totalement comblées, j’ai tout de même passé un très bon moment avec ce livre – passé les 200 premières pages. Je ne me suis peut-être pas attachée aux personnages autant que je l’espérais, et le style d’écriture laissait peut-être un peu à désirer – je dois mentionner l’utilisation excessive du mot « cul »; s’il était parfait dans certains contextes, il freinait aussi ma lecture dans des moments où il aurait été préférable d’utiliser « derrière » ou tout simplement « fesses ». N’empêche, avec la fin extrêmement frustrante de ce tome 1, je n’aurai pas le choix de lire le tome 2! Toutefois, et sans vous en dire trop, si ce qui rend cette fin rien de moins qu’enrageante se concrétise dans le second volet de la trilogie, cela pourrait être suffisant pour me faire abandonner la série… Reste plus qu’à croiser les doigts!


Ma note : 3.5/5

2 commentaires:

  1. Je compatis puisque j'ai essayé de le lire, en vain. J'espère au moins que le film sera meilleur...

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    1. Oui, en effet, ce livre n'a pas été loin d'un coup de masse, pour moi. Je m'attendais à tellllllement plus! Pourtant, il se vend super bien et beaucoup de chroniqueurs le mettent même dans leurs coups de cœur. On est loin du compte pour moi...! lol
      Je sais pas si je vais aller voir le film, lorsqu'il sortira... Tsé, pour un livre que j'ai juste aimer à moitié... We'll see.

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