Les 100, tome 1
Quatrième de couverture :
« Depuis des
siècles, plus personne n’a posé le pied sur Terre. Le compte à rebours a commencé…
2 :48… 2 :47…
2 :46…
Ils sont 100, tous
mineurs, tous accusés de crimes passibles de la peine de mort.
1 :32… 1 :31…
1 :30…
Après des centaines d’années
d’exil dans l’espace, le Conseil leur accorde une seconde chance qu’ils n’ont
pas le droit de refuser : retourner sur Terre.
0 :45… 0 :44…
0 :43…
Seulement, là-bas, l’atmosphère
est toujours potentiellement radioactive et à peine débarqués les 100 risquent
de mourir.
0 :03… 0 :02…
0 :01…
Amours, haines,
secrets enfouis et trahisons. Comment se racheter une conduite quand on n’a
plus que quelques heures à vivre? »
Mon avis :
Les 100 était un
roman très attendu. Beaucoup de publicité autour de ce titre, des louanges, un
style littéraire – dystopie – des plus à la mode… Que de raisons d’avoir des
attentes élevées et d’être excitée par cette lecture. D’un autre côté, cette œuvre
étant la première de l’auteure et je n’ayant jamais entendu parler d’elle avant
la publication du titre en français, je me gardais quelques réserves…
Les 100 commence sans fioritures, sans longue introduction :
au contraire, nous nous retrouvons aux côtés de Clarke qui, après avoir été
emprisonnée pendant plusieurs mois, apprend qu’elle ne sera pas exécutée comme
elle s’y attendait mais envoyée sur Terre – où personne n’a mis les pieds
depuis 300 ans. Plutôt intrigant comme premier chapitre…
Nous ne restons cependant pas bien longtemps en compagnie de
Clarke. Nous passons plutôt les prochains chapitres avec Wells, puis Bellamy, et
enfin Glass. Si j’ai d’abord été incertaine quant à cette façon de procéder –
trop de personnages qui tiennent le rôle de « principaux », rythme de
lecture entrecoupé, et pas le même intérêt pour tous les protagonistes, je me
suis pourtant rapidement habituée à ce tableau. Les chapitres s’enchaînent
tout seuls et je me suis facilement laissée prendre par ma lecture.
C’est donc avec plaisir que j’ai suivi Clarke, Wells,
Bellamy et Glass. Si j’ai mis du temps à m’attacher – et à m’intéresser – à Glass,
j’ai trouvé Clarke charmante. C’est cependant pour nos deux représentants de la
gente masculine, Wells et Bellamy, que j’ai un faible. Le premier, plus posé et
mature – et romantique! –, m’a immédiatement plu. Quant au second, plus
fougueux et impulsif Bellamy, il est à la fois adorable et agaçant. À vous de
les découvrir…
Vous constatez peut-être que j’aborde le caractère des deux
garçons d’un point de vue très « romance ». C’est qu’en fait, si je m’attendais
à un récit de survie, de lutte du plus fort, de liberté et de rédemption – etc.
etc. etc. – avec Les 100, cette
lecture s’est en fait avérée une toute autre chose : une grosse histoire d’amour.
Purement et simplement une. Grosse. Histoire. D’amour. Triangle amoureux,
déception, trahison, retrouvailles… Le fait que nos héros se retrouvaient sur
Terre après avoir passé 300 ans dans l’espace – et plusieurs mois en prison –
dans l’espoir de recommencer une nouvelle vie m’a semblé très secondaire, dans
ma lecture. La première moitié m’a donc parfois paru longue, à cause du rythme
plutôt lent des évènements. Après avoir compris que Les 100 était en fait une romance dans un monde post-apocalyptique –
et après l’avoir accepté –, ma lecture n’a plus seulement été facile, mais palpitante.
Le style de l’auteure est une autre chose qui m’a semblé « à
double-face ». J’ai aimé sa façon d’alterner entre le présent et le passé
de ses personnages, où l’on découvrait pourquoi ils avaient été emprisonnés et
apprenait à mieux les connaître. En même temps, certaines explications ont été
longues à obtenir et j’ai eu l’impression que les scénarios finissaient par se
ressembler… un peu trop.
Finalement, je dirai que j’ai beaucoup aimé ma lecture, bien
qu’elle manquât parfois d’un peu de « viande ». Les personnages
féminins, surtout Glass, manquaient un peu de profondeur; idem pour la plume de l’auteure,
qui m’a semblé un peu simpliste, presque basique par moment. Cette absence de
fioriture a néanmoins un grand avantage : Les 100 se lit de lui-même et j’ai bien hâte de connaître la suite,
qui promet d’être plus « charnue »!
Ma note : 4/5
Merci aux Éditions Robert Laffont pour ce livre!
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