samedi 1 février 2014

Chernova, par Patrice Cazeault



Avera, tome 4


ATTENTION :
Ceci est le quatrième tome d’une série. Il pourrait donc y avoir des spoilers des premiers tomes dans ma chronique. Pour connaître mon avis sur le tome 1 de la série Averia, intitulé Seki, c’est par ici. Pour ma chronique du tome 2, Annika, c’est ici, et pour le tome 3, Myr, c’est ici. Vous pouvez également retrouver l’auteur de la série sur son blog, ici.


Quatrième de couverture :
« Annika a commis l’irréparable. Traquée par les agents que son oncle a lancés à ses trousses, elle se réfugie dans le hakana, le quartier le plus obscur et le plus méprisé de l’orgueilleuse capitale tharisienne.
Sanchant qu’elle a porté un coup dur à la cause que défendent ses amis, Annika évite les contacts avec Irion et Karalion. Dans l’ombre, elle préfère tout recommencer à neuf, avec quelqu’un qui ignore la portée de la haine qu’elle dissimule derrière son masque noir.
Toutefois, quand le déferlement des hordes humaines lancées à l’assaut des frontières de la fragile Alliance force les Amiraux à ratisser les ruelles de ses ghettos à la recherche de nouveaux soldats, les fondations de la nouvelle vie d’Annika sont balayées en une seule nuit.
Dans un geste désespéré, elle prend un pari risqué. Coûte que coûte, elle doit retrouver Chernova. »


Mon avis :
Vous commencez à le connaître, Pat Cazeault est un collègue et ami auteur bourré de talent. J’ai pris grand plaisir à lire chacun des trois premiers tomes de sa série Averia, qui nous réserve toujours son lot de surprises. Inutile, donc, de vous mentionner que ce tome 4, Chernova, m’emballait…

Une chose m’a frappée dès le début de ma lecture : comme ç’avait été le cas pour les deux sœurs, Seki et Myr, dans le tome 3, la Annika que j’ai retrouvé dans ce nouveau tome avait mûri – à mon grand plaisir, je dois l’admettre. Car si Annika m’était tout de même sympathique dans le tome 2, le premier opus à la mettre en vedette, j’avais eu de la difficulté à m’attacher à elle. Dans Chernova, cependant, Annika nous dévoile une facette d’elle qui nous était méconnue. Elle nous laisse entrevoir ce qu’elle est vraiment sous la carapace qu’elle revêt en permanence, sous son masque. C’est ce qui m’a permis d’apprendre à la connaître, à l’apprécier, mais aussi à la comprendre.

Sur ce dernier point, j’aimerais faire une petite « mention spéciale » quant aux souvenirs, aux flash-back auxquels nous avons droit dans ce tome. Nous faire voir, par l’entremise de courts paragraphes par-ci par-là, à quoi ressemblait la petite Annika avant d’atterrir sur Tharisia a vraiment changé ma vision de la jeune femme. C’est ce qui m’a vraiment permis de comprendre comment elle est devenue cette « emmerdeuse », comme elle se décrit si bien elle-même.

Heureuse, donc, de retrouver une Annika plus mature et réfléchie, bien qu’elle ne se défasse pas non plus de son foutu caractère. Elle n’est toutefois pas le seul personnage dont les retrouvailles m’ont emplie de joie : Irion, l’un de ses anciens compagnons rêvant de révolution. La nouvelle assurance de ce jeune homme, qui pliait jadis l’échine devant plus grand et plus fort que lui, m’a beaucoup plu. Il grimpe d’un échelon dans mon cœur. Il reste toutefois loin derrière Karalion – Karalion. Tout le monde ne sera peut-être pas d’accord avec moi, mais je l’aime beaucoup. Il me fait penser à une version masculine et virile d’Annika, en fait, avec son armure qu’il refuse obstinément d’enlever. Cela n’empêche pourtant pas qu’elle puisse se fendiller, se craqueler, et les moments où je pouvais voir ce qui se trouvait sous cette armure me rendaient Karalion vraiment très sympathique – pour ne pas dire que je lui aurais fait un gros câlin, oui. D’accord, il ne bat pas Lanz – comme si quelqu’un pouvait y arriver, pfffff! – mais vous devinerez que j’ai bien hâte de revoir cette brute-épaisse-qui-cache-une-grande-sensibilité dans le tome 6. Parce que oui, comme si attendre le tome suivant n’était pas déjà assez chiant difficile, je dois en plus attendre un AUTRE tome SUPLÉMENTAIRE.

Bon, allez, j’arrête mes louanges le temps d’un petit bémol : si Averia est une série que j’adore, qui met en place une histoire, un univers et des personnages des plus captivants, je trouve aussi que tout reste relativement sombre. Que cela soit du côté d’Averia ou de Tharisia, nous avons toujours notre lot d’action et de suspens, autant du côté du déroulement de l’histoire que de celui de la psychologie des personnages. Toutefois, il me semble que nous avons droit à très peu d’évènements heureux. Je serai toujours d’accord pour dire qu’un bon livre a besoin de rebondissements, de mystères et, même, de trucs qui vont faire s’emplir de larmes mes yeux de fleur bleue. Mais, s’il vous plait, pour ma santé mentale, j’aimerais que les héroïnes – et moi par le fait-même – aient leur happy end.

Finalement, je dois encore mentionner le style d’écriture de l’auteur. Toujours très fluide, mais moins « enjolivé » que dans Myr, le tome 3, ce qui permet une lecture plus facile, à mon avis. En ne s’empêtrant pas dans des phrases trop longues ou trop détaillée, le lecteur peut pleinement profiter de sa lecture. Car, disons-le, chacun des tomes d’Averia en vaut la peine!

Et voilà! Il me tardait déjà de retrouver Seki, Myr, Laïka et Lanz – Lanz b – dans le tome 5, mais je meurs désormais aussi d’envie de retrouver Annika et Karalion dans le tome 6. Et merde.


Ma note : 4.5/5

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire