La fille du souffleur de verre, par V. Briceland

Les chroniques de Cassaforte, tome 1

Quatrième de couverture :

« De la magie noire. Un danger caché. Une héroïne réticente.

La magie réside au cœur de Cassaforte, une ville médiévale d’enchantements et d’intrigues. C’est là que vit Risa Divetri, une jeune fille de seize ans, dont le sort est sur le point d’être décidé par les dieux.

Risa menait une vie tranquille de fille d’aristocrate, mais elle s’apprêtait à bientôt quitter la maison pour étudier l’artisanat de tradition familiale : la création de verreries enchantées. Quand les dieux furent consultés pour déterminer quelle école elle fréquenterait, l’impossible se produisit : Risa ne fut pas choisie. Ce rejet entraîna Risa dans une spirale de honte, de colère et de confusion. Si elle n’était pas destinée à devenir une souffleuse de verre, alors que ferait-elle?

Mais quand la magie séculaire de Cassaforte commença à s’affaiblir et que les forces du mal menacèrent le royaume, l’esprit fougueux et les pouvoirs jusque-là inexploités de Risa l’entraînèrent dans un périlleux voyage – qui la mènera vers sa véritable destinée. »

Mon avis :

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre lorsque j’ai débuté cette lecture. Bien que j’aie été intriguée, j’ignorais si j’allais retrouver toute l’action et le mystère que je recherche dans un livre pour, eh bien, le qualifier d’un bon livre. C’est vrai qu’au final, cela m’aura pris un certain temps à lire La fille du souffleur de verre. Néanmoins, ç’aura tout de même été une lecture agréable.

Ma lecture a commencé plutôt lentement, avec toute la mise en contexte de l’univers et des personnages. Ç’a comme désavantage que je n’ai pas immédiatement accrochée, que je n’ai pas tout de suite été curieuse de connaître la suite. Mais au moins, j’étais fixée pour la suite et aucun élément – ou presque – ne m’a déstabilisée durant le reste de ma lecture.

Un certain temps fut nécessaire avant qu’il ne se passe réellement quelque chose, à mon avis. Risa nous a été présentée, ainsi que d’autres personnages secondaires, mais tout est très psychologique, axé sur les sentiments de notre héroïne. Ce qui est bien – normalement. Parce que là, j’ai simplement trouvé que c’était banal.

Enfin. Suite à la cérémonie durant laquelle Risa apprend qu’elle a été « rejetée par les dieux », les choses se mettent légèrement en mouvements. Légèrement. Parce que oui, tout est encore très lent, sans intrigue autre que pourquoi Risa n’a-t-elle pas été choisie? D’ailleurs, j’ai trouvé que notre héroïne se plaignait énormément de sa situation, agissant par moment comme une enfant gâtée – ce qu’elle fait à de nombreuses reprises, en fait, mais passons. Le rythme est donc plutôt calme jusqu’à la fin du 1^er/3, environ. Là, l’intrigue se développe. Également, l’apparition de Milo, un nouveau personnage, met un peu de piquant. Milo est tout le contraire de Risa : boutentrain, aventurier, attachant – d’accord, d’accord. Je me suis quand même attachée à Risa, mais pas aussi rapidement qu’à notre personnage masculin.

L’action tant recherchée s’est tout de même fait attendre à la deuxième partie du roman, voire à la troisième. Ma lecture s’est alors fait plus facilement, de façon moins forcée, si je puis dire.

Assez parlé de l’histoire. Côté écriture, je serai brève : j’ai trouvé le style de l’auteur plutôt agréable, fluide. Les différents évènements ainsi que les sentiments des différents personnages se suivaient de façon logique et crédible. Bien que précis et situant parfaitement le lecteur dans l’univers, j’ai parfois trouvé les paragraphes de descriptions trop longs. Je me rappelle entre autre une des rares scènes de combat que l’on qualifie comme rapide, ne durant que quelques secondes; pourtant, les coups et parades sont décrits pendant deux pages entières, avec des phrases longues emplies de détails. Cela enlève énormément au côté « haletant » de la scène, à mon avis.

Finalement, bien que j’aurais aimé plus d’action et de suspens, je finis quand même ma lecture sur une bonne impression. Risa a énormément évolué au cours de l’histoire, passant de jeune fille à jeune femme. Milo m’a également beaucoup plu avec son sens de l’humour, mais aussi avec le sérieux et la maturité qu’il a démontrés tout au long du récit. Je dois aussi avouer que je n’avais pas du tout vu venir la fin, que je continue à trouver surprenante même maintenant, quand j’y repense!

Ma note : 3/5

Merci aux Éditions AdA pour ce livre!