Dualed,
tome 1
Quatrième de couverture :
« Toi ou ton
double… un seul pourra survivre.
Dans la ville
fortifiée de Kersh, avant d’atteindre son vingtième anniversaire, chaque
citoyen doit éliminer son alter ego, un jumeau génétiquement identique, élevé
dans une autre famille. Le compte à rebours se déclenche un beau matin, et
chacun a trente petits jours pour affronter son autre moi.
West Grayer est fin
prête. Elle a quinze ans, et s’entraîne depuis des mois et des mois pour
affronter son Alt. Survivre, c’est accéder à une vie normale, terminer ses
études, avoir des enfants. Mais un grain de sable imprévu vient gripper la
machine, et West se met à douter : est-elle vraiment la meilleure version
d’elle-même, celle qui mérite un avenir? Pour rester en vie, elle doit cesser
de fuir… Son double d’abord, mais aussi ce qu’elle ressent, et qui a le pouvoir
de la détruire. »
Mon avis :
J’ai tout d’abord été très excitée par cette lecture; voilà
qu’elle me faisait de l’œil depuis un bon moment, et quand j’ai finalement mis
la main dessus, j’avais hâte de tourner les premières pages. Cela fait,
toutefois, j’ai immédiatement eu quelques doutes quant à ce qui allait suivre…
En effet, les premières pages de ma lecture m’ont semblé
quelque peu précipitées : très peu de mise en contexte, mais beaucoup d’informations
– nom des secteurs de la ville où se déroule l’histoire, termes particuliers
utilisés par les personnages, évènement déclencheur qui semble sorti de nulle
part… Cet univers complexe m’a désorientée et j’ai mis du temps à reprendre pied.
De plus, si l’introduction au monde de Dualed est quasi inexistante, il en va de même pour l’introduction
aux personnages. Résultat : plusieurs chapitres sont nécessaires avant qu’on
ne commence à connaître à West, notre héroïne, et donc à voir le monde à
travers ses yeux. Pour ma part, cela aura également nui à mon appréciation du
personnage. Personnage féminin très fort et courageux, mais aussi totalement
dénué d’émotion, ou presque. Ce que je veux dire, ici, c’est que West m’est
apparue comme très froide et, par moment, presque vide. Surtout, je n’ai pas du
tout adhéré à sa mentalité : l’idée du meurtre était si facile, pour elle!
Même dans le cas du « tuer ou être tué », elle abordait l’idée de prendre
la vie de quelqu’un avec tant de légèreté! Ce manque d’humanisme de la part du
personnage me l’a rendue beaucoup moins crédible et, surtout, beaucoup moins
sympathique.
Et il va sans dire que, l’héroïne étant la narratrice, ce
manque de profondeur s’est aussi fait sentir à travers l’écriture : le
déroulement de l’histoire m’a parfois semblé mécanique, comme si j’assistais
aux péripéties de loin, sans vraiment y prendre part, alors que c’est ce que j’aurais
souhaité. Et, tandis qu’un certain degré d’action et de suspens était présent
tout au long du récit, je n’ai pas senti l’excitation que j’aurais dû
ressentir, car le ton de ma lecture était presque… ennuyant.
De plus, je n’ai pu m’empêcher de trouver une certaine
redondance à l’histoire : West est aux trousses de son Alt, et vice versa.
C’est une chasse à mort, tuer ou être tué. Pourtant, West prend un temps fou à
se mettre en branle, et cette fameuse chasse adopte plutôt des airs de
cache-cache. Comme si ce n’était pas assez, les chapitres sont d’une longueur
effarante. Pour ma part, tout ça n’a fait que ralentir le rythme du récit, et
je n’ai pas ressenti la pression d’une mort imminente avant les 100 dernières
pages.
Les 100 dernières pages – et c’est ici que le massacre s’arrête.
J’ai dévoré les 100 dernières pages!
Ma patience aura été mise à rude épreuve, mais West a enfin dévoilé un peu des
sentiments qu’elle cachait sous son armure et elle a réussi à me conquérir. La
soudaine présence d’émotions chez l’héroïne aura également donné beaucoup de
richesse et de texture à l’histoire, tout ce que j’attendais! J’aurais évidemment
préféré qu’il en soit ainsi pour les 200 premières pages, mais vaut mieux tard
que jamais, pas vrai?
Finalement, je ne peux conclure cette critique sans aborder
celui qui m’aura sans doute accrochée jusqu’à la fin, jusqu’à ce que West
prenne la relève : Chord. Je l’ai adoré, tout simplement. Pour tout le
froid et la rudesse que démontrait West, lui dégageait la compréhension, la
chaleur et la tendresse. J’aurais simplement aimé le voir un peu plus souvent.
Dualed aura donc
été une lecture quelque peu difficile, mais au final, plaisante. Les derniers
chapitres m’auront totalement captivée et c’est probablement grâce à eux que je
suis maintenant bien curieuse de lire le second tome, Divided.
En bref c'est pas le genre de livre pour lequel tu aurais fait une nuit blanche tellement que tu y étais dedans :/
RépondreSupprimerPas pour les premières pages, en tout cas. J'ai dévoré les 100 dernières, par contre.
SupprimerToutefois, je t'invite à chercher d'autres avis sur le net, j'ai la réputation d'être dure dans mes avis lol
Et j'avais vu plusieurs bonnes critiques avant de le lire. Lire plus d'un avis t'aidera à te faire une meilleure idée du bouquin! :)