dimanche 3 mai 2015

La beauté du mal, par Wendy Higgins



Clair-obscur, tome 1

Quatrième de couverture :
« Embrassez l’interdit.

Imaginez si la vie des adolescents dépendait littéralement des mauvaises influences présentes en chacun d’eux!

Or, pour les fils et les filles d’anges déchus, c’est la réalité.

Anna Whitt, une jeune fille au cœur tendre née dans le sud des États-Unis, possède un sixième sens inné qui lui permet de voir et de ressentir les émotions des gens qu’elle côtoie. Depuis toujours, elle est consciente d’un tiraillement intérieur, de l’attraction inexplicable qu’exerce sur elle le danger. Pourtant, Anna, l’incarnation même de la bonne fille, a toujours réussi à équilibrer ce côté sombre grâce à la partie angélique de son être. C’est seulement à 16 ans, lorsqu’elle fait la connaissance du séduisant Kaidan Rowe, qu’elle découvre ses origines terrifiantes et que sa volonté est mise à l’épreuve. Kaidan est ce genre de garçon contre lequel nos pères nous mettent en garde. Si seulement quelqu’un avait averti Anna!

Forcée d’affronter son destin, Anna embrassera-t-elle son auréole ou ses cornes? »


Mon avis :
Pas besoin de vous dire que j’ai littéralement bondi sur ce livre dès sa sortie en VF. Une couverture sublime, un résumé alléchant, une histoire d’anges déchus… Que désirer de plus? Eh bien, je vais vous le dire : plus. Beaucoup plus. Parce qu’après ma lecture, j’avais du mal à trouver autre chose qu’une jolie couverture à ce roman…

Tout d’abord, l’histoire. Dans la quatrième de couverture, on fait mention des anges déchus et ô comme je raffole de ce thème! J’ai donc apprécié découvrir l’univers créé par Higgins : les anges gardiens, les « Ducs », les démons, les chuchoteurs, les Nephilims… Ajoutez à cela le rôle des Sept Péchés Capitaux, l’auteure a apporté certains éléments à son monde que je n’avais pas vu dans d’autres récits. Des éléments pas toujours nouveaux ou particulièrement originaux, mais néanmoins intéressants.

Toutefois, et c’est ici que je sors la hache de guerre, je n’ai jamais pu me plonger à fond dans cet univers prometteur. Mais pourquoi? me direz-vous. Eh bien, ma réponse me mène au second point de ma critique : les personnages.

Les. Foutus. Personnages.

Il y a, pour commencer, Anna, notre héroïne. Caricaturalement naïve et innocente – et je parle de la fille qui ne ment pas parce que mentir, c’est mal; qui n’écoute jamais aux portes parce qu’écouter aux portes, c’est mal; et qui va à une fête seulement si des adultes responsables sont là pour surveiller. Ces traits de caractère m’ont pourtant rendue Anna mignonne et sympathique – pour les 50 premières pages. Après quoi le manque de profondeur et d’évolution de son personnage m’ont simplement agacée, et ce qui était adorable au début est devenu idiot et ridicule.

Comme si nous n’avions pas déjà assez d’une héroïne stupide, il y a ensuite Kaidan, le protagoniste masculin le plus frustrant de l’histoire de la littérature. Pour ce cher Kaidan Rowe, l’auteure aura apparemment gaspillé tous les points de beauté à sa disposition pour le physique, car j’ai rarement vu une personnalité aussi laide que celle du fils du Duc de la Luxure. Vous avez bien lu : parmi les Sept Péchés Capitaux, Higgins a choisi de faire de son héros masculin le rejeton du SEIGNEUR DES BAISES SANS LENDEMAIN. Alors, d’accord, Kaidan est beau à en mourir, mais l’auteure s’attendait-elle vraiment à ce que je craque pour un mec qui couche avec une fille différente à tous les soirs, et qui appelle cela « son travail »? Et encore! Je ne parle même pas du fait qu’il a carrément avoué à Anna être un simili-violeur! Et comment l’héroïne a-t-elle réagi à cette annonce? De la façon la plus logique qui soit : elle tombe éperdument amoureuse de Kaidan!!!

Ces deux personnages, qui sont malheureusement aussi les principaux, viennent donc ruiner ma lecture. L’histoire comporte pourtant une certaine dose de rebondissements, en plus de son univers relativement différent des autres où il est question d’anges déchus. Dans mon cas, cependant, il me faut avant tout apprécier les personnages pour pouvoir ensuite apprécier le récit.

Finalement, le coup de grâce : à 200 pages de la fin (sur un total de 600 pages), j'ai renoncé à compléter ma lecture. Pour moi, c'est rare – je veux dire extrêmement rare. Je mets un point d'honneur à au moins lire les derniers chapitres en diagonal. Mais ce livre, et tout particulièrement ses personnages, ont été une telle déception et une telle frustration que... J'en ai eu marre. Purement et simplement marre. Je croise maintenant les doigts pour que ma prochaine lecture me fasse oublier le ridicule d'Anna, ainsi que le « travail » – *retient un haut-le-cœur* – de Kaidan...


Ma note : 1/5



Merci aux Éditions AdA pour ce livre!



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