mercredi 5 décembre 2012

Annika, par Patrice Cazeault


Averia, tome 2


ATTENTION :
Ceci est le deuxième tome d'une série. Il pourrait dont y avoir des spoilers du premier tome dans ma chronique. Pour connaître mon avis sur le tome 1 de la série, Seki, c'est ici! Vous pouvez également retrouver l'auteur, Patrice Cazeault, sur son blog, ici!



Quatrième de couverture :
« Annika Aralia est une Tharisienne. Et elle les déteste tous. Les Humains, les Amiraux, le Conseil, les crétins de monarchistes...
Elle vit avec son oncle tyrannique, un dignitaire du régime qui se prend pour un monarque tout-puissant et son cousin qui, pour survivre, n'a rien trouvé de mieux que de s'enfoncer dans la drogue.
Incapable de trouver sa voie dans les rouages de a société tharisienne, Annika emprunte un chemin dangereux. Elle entraîne ses compagnons dans une entreprise folle. Un projet risqué.
Dans les ghettos de l'arrogante capitale tharisienne, sa trajectoire croise celle de Valerio, un Tharisien qui prétend pouvoir l'aider à canaliser son énergie. Quelqu'un qui la force à porter un regard en elle. À affronter la haine qu'elle projette sur tous ceux qu'elle côtoie...
Une introspection qui pourrait bien avoir des répercussions désastreuses. »


Mon avis :
Annika est la suite de Seki, un roman que j'avais bien aimé malgré quelques petits défauts. Pour ceux qui ont déjà lu ma chronique, vous vous rappelez peut-être mon commentaire sur "le manque de romance" dont était victime le tome 1. Eh bien, même s'il y en a un peu plus dans cette suite, j'avoue ne pas avoir été totalement rassasiée. N'empêche, ma lecture s’est avérée des plus plaisante et, contrairement à Seki, des plus haletante.

En effet, ici, l'action ne se fait pas attendre. Dès la première page, Cazeault nous entraîne dans le monde chaotique d'Annika, une jeune femme tout aussi chaotique, selon moi. Très complexe, cela dit. La Tharisienne semble dévorée de l'intérieur par ses vieux démons, ceux de son présent et ceux qu'elle pourrait bien rencontrer dans le futur. J'ai senti dès le début que le maquillage blanc qu'elle arbore n'est rien de moins qu'un masque, au sens propre comme au figuré. Elle se donne des allures de dure à cuir, et je crois bien que cette façade s'adresse autant à elle, sinon plus, qu'aux gens qui l'entourent.

J'avoue que je me suis moins - j'insiste sur le moins, notez l'absence du mot « pas » - attachée à Annika qu'à Seki, ou Myr, qu'on retrouve dans le tome 1. Je ne considère toutefois pas cela comme une mauvaise chose, au contraire. J'irais même jusqu'à dire que ça en rend son personnage des plus crédibles : elle fait tout pour repousser les gens qui tentent de l'approcher, alors n'est-ce pas normal qu'elle repousse aussi les lecteurs? C'est étrange à dire, mais je crois qu'elle nous repousse dans le bon sens car, pour ma part, je n'ai été que plus intriguée de découvrir ce qu'elle tient désespérément à cacher.

Toutefois, de ce côté, je dois dire que l'effet de surprise n'a pas marché sur moi - désolée Pat. Peut-être n'était-ce pas non plus supposé être une grosse révélation, mais la blessure d'Annika, je l'ai vue venir à 500 à l'heure - re-désolée Pat. J'ignore si c'est parce qu'il y avait trop d'indices dès le début du roman, ou peut-être est-ce à cause de sa ressemblance avec le secret de Myr, mais j'aurais aimé quelque chose de plus inattendu, quelque chose qui m'aurait fait arrondir les yeux... Bref, ce sera pour la prochaine fois.

Ensuite, tout comme pour Seki, je tiens à mentionner la plume de l'auteur, qui est absolument exquise pour mes yeux d'écrivaine et d'amoureuse de la langue française. Encore une fois, la lecture est des plus coulante, les transitions se font de façon naturelle, sans qu'on puisse « sentir » la coupure entre les paragraphes. Mais, contrairement au tome 1, le niveau de langue utilisé dans Annika est bien moins élevé. Détrompez-vous, ceci n'est pas un point faible mais un point fort. En effet, on mentionne les ghettos dans la quatrième de couverture, et notre héroïne a un caractère de cochon, n'a peur de personne, déteste recevoir des ordres et joue à la plus fine. Alors oui, les mots utilisés par Patrice Cazeault sont plus crus, plus cinglants, frôlant parfois le vulgaire. Et pourtant, la qualité du vocabulaire n'en est pas moins évidente.

Avant de clore cette chronique, je me dois de parler des rebondissements, de l'action qui est présente tout au long de ce tome 2. J'y ai fait allusion dans mon introduction, eh bien j'y reviens ici : en ouvrant Annika, on se plonge dans une suite d'évènements qui nous tiendrons en haleine jusqu'à la fin, en passant par le meurtre, l'enlèvement, l'arrivée de nouveaux personnages, la fuite, le combat, les révélations de secrets... Un cocktail à vous couper le souffle! Attendez-vous à ne plus pouvoir lâcher votre livre...

En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce tome 2 de la série Averia. Malgré un ou deux petits défauts, l'action, le suspens et la qualité de l'écriture m'ont conquise et je suis vraiment très curieuse de connaître la suite, Myr, où je retrouverai un personnage qui m'avait extrêmement émue dans le tome 1.


Ma note : 4.5/5

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