mardi 11 décembre 2012

Un extrait!

Eh oui. Ç'a l'air que je me décide à vous mettre un premier extrait des Êtres du chaos. J'avoue que rien que l'idée me donne l'impression d'avoir avalé une centaine de papillons...

Et donc, j'espère que cet avant-goût vous plaira. Qu'il satisfera votre curiosité le temps de quelques lignes. Qu'il vous intriguera assez pour que vous ayez hâte de connaître la suite. J'espère que les plus impatients d'entre vous tiendront encore quelques mois, jusqu'à ce que j'appose le point final à ce tome 4.

Bref... Je ne vous ferai pas languir plus longtemps. Voici un court extrait (eh oui, je ne peux quand même pas tout vous dévoiler tout de suite...) du quatrième opus de la série Polux, Les êtres du chaos!

                          - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Tout était silencieux. Les loups du Nord comme les ours blancs, depuis longtemps endormis, à l’abri dans leur tanière, osaient à peine respirer. Les belettes et les lièvres, pourtant pressés de profiter de la lumière des jours qui ne cessaient de s’écourter, n’avaient toujours pas mis la pointe de leur museau hors de leur terrier. Le vent, qui se déchaînait à la moindre occasion, s’était tu. Le soleil lui-même retenait ses rayons, voulant se faire le plus discret possible. Car quelque chose se tramait. Quelque chose qui aurait même fait frissonner les Grandes Montagnes. Oui… Même les Grandes Montagnes.

-Oh, merci à vous tous! Vous avez fait de l’excellent travail! Si vous saviez comme je suis heureuse…!

La voix stridente d’Annsala résonna aux oreilles de Castor, envoyant des ondes de douleur jusqu’au plus profond de son crâne. Réprimant une grimace, le jeune homme se força à poser – ou à traîner – un pied devant l’autre. Ce simple geste lui demanda tant d’efforts que la ligne d’horizon vacilla devant ses yeux. Si cela n’avait été de ces deux balourds de gardes qui le soutenaient chacun par un bras, il se serait sans doute écroulé, ses mains toujours solidement liées dans son dos, le visage dans la neige. L’air aurait fini par manquer et il serait mort là, au beau milieu de nulle part. D’un autre côté, avec le sang qui battait à ses tempes, sa tête sur le point d’imploser, le goût de la bile qui lui remontait dans la gorge et la sensation qu’on lui sciait les poignets, offrir sa carcasse en casse-croûte à un lynx errant aurait été une délivrance.

-Il est tellement séduisant! reprit la princesse en joignant les mains dans un claquement sec. Au moins cent fois plus que dans mes souvenirs…!

-Et probablement cent fois moins célibataire, aussi…, ne put s’empêcher d’ajouter le Fugitif entre ses dents serrées.

Son commentaire lui valut une claque de la part du Chasseur à sa droite. Le coup, qui l’atteignit à la nuque, fut si violent que sa tête partit en avant et qu’il faillit en perdre l’équilibre. « Moi et ma grande gueule… » marmonna-t-il intérieurement alors que tout son champ de vision s’embrouillait.

-Doucement! s’écria une voix aiguë quelque part devant lui. Vous allez me l’abîmer…

Une ombre apparut alors devant Castor et quelque chose lui effleura la pommette et le menton. Une caresse douce et délicate, mais aussi empreinte d’un sentiment indéchiffrable qui le fit frissonner. Cette sensation désagréable eut pour effets de loger une boule dans la gorge du jeune homme, avant de brusquement redonner toute sa netteté au paysage de glace. Réprimant un sursaut à la dernière seconde, Castor découvrit le visage d’Annsala tout près du sien. Beaucoup trop près.

-Ne t’inquiète pas, chéri, susurra la princesse en faisant de nouveau glisser son doigt sur la peau du Fugitif. Je prendrai bien soin de toi....

(...)
                          - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Voilà! C'est tout pour aujourd'hui! Pour d'autres nouvelles privilégiées concernant Les êtres du chaos, surveillez le blog ou contactez-moi!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire