lundi 17 décembre 2012

Pour l'éternité, par Francesca Lo Dico



Cabonga, tome 1

Quatrième de couverture :

« Une première année d'études universitaires se termine pour Cassy et ses amis. En vue de célébrer cette fin de session exténuante, ces jeunes Ontariens séjourneront deux semaines dans une pourvoirie, le Black Lake, située en plein coeur du réservoir Cabonga. Arrivés à destination, ils seront charmés par la beauté sauvage de l'endroit, mais la visite d'une étrange maison leur fera découvrir une autre facette des lieux.


Bouleversée par un rêve étrange fait la veille de son départ, Cassy finira par en comprendre le sens profond au moment où elle fera la rencontre d'Oliver. Sombre et mystérieux, il rôde dans ces maisons abandonnées, détenteur du mystère entourant l'origine véritable de ces vieux bâtiments. Cassy tombera sous l'emprise de sa beauté ensorcelante et de son charme irrésistible, mais sera tout aussi bouleversée lorsqu'elle apprendra la vérité sur son passé. L'amour saura-t-il adoucir les aventures éprouvantes et troublantes qu'elle devra traverser? »


Mon avis :
J'avoue être mitigée au sujet de ce livre. Lorsque je suis tombée dessus à la librairie, il m'a tout de suite tentée, avec sa couverture très jolie et très sombre, son résumé très alléchant et son "Pour l'éternité" qui m'invite déjà à rêver, grande fleur bleue que je suis. Toutefois, bien que la série Cabonga semble pleine de potentiel, certaines choses me laissent indécise.

Pour commencer, le roman donne l'impression de partir sur les chapeaux de roue. Je dis bien donne l'impression, car après une page où le mystère nous entoure déjà, où le suspens se fait sentir, l'action retombe. Et elle tombe de haut. En fait, c'est que suite à ce passage, qui se révèle être le premiers des nombreux cauchemars que Cassy fera au cours de l'histoire, il ne se passe plus rien. Mais alors là, rien. Mis à part deux ou trois apparitions du garçon qui hante ces mauvais rêves, il faudra attendre presqu'à la moitié du roman avant de retrouver le frisson ressenti à la première page.

À partir de ce moment, par contre, la lecture devient passionnante! L'arrivée de nouveaux personnages, dont l'intriguant Oliver, d'intrigues qui s'enchaînent, de sombres secrets... Ma lecture s'est faite beaucoup plus facilement et j'avais envie de connaître la suite. Donc, oui il y avait relativement beaucoup de rebondissements dans Cabonga, mais le rythme aurait pu être mieux contrôlé, selon moi : lire la première moitié du livre a pris environ deux fois plus de temps que de lire la seconde partie, ce qui signifie entre autre que lors de la première partie, l'histoire ne me donnait pas envie de lire; lors de la seconde, c'était le contraire. Mais il y a tout de même eu quelques moments un peu lents dans la deuxième moitié. Résultat : c'était un peu comme les montagnes russes - intriguée; pas intriguée; intriguée, pas intriguée...

Ensuite, il y a la plume de l'auteure sur laquelle je n'arrive pas à me décider : Lo Dico a beaucoup de vocabulaire, utilise de très jolis mots pour décrire des choses toutes simples, ce qui rend la lecture agréable... par moments. En réalité, j'avais parfois l'impression d'être dans un cours d'écriture 102. La différence avec le cours d'écriture 101? La voici:


Écriture 101 : une phrase, c'est SUJET-VERBE-COMPLÉMENT

Écriture 102 : une phrase, c'est SUJET-ADJECTIF-VERBE-COMPLÉMENT

J'aime les adjectifs. Je les aime même beaucoup. Mais là, il y en avait partout. Un nom commun sur deux était accompagné d'un adjectif, du genre de ceux qu'on remarque pendant notre lecture; irrésistible, cauchemardesque, incandescent, sublime, inoubliable, effroyable... Ce sont tous de très jolis mots, mais trop de beauté tue la beauté, vous voyez ce que je veux dire?

Finalement, après l'histoire et le style de l'auteure, il y a les personnages - un autre point qui me laisse très partagée. Je n'ai pas réussi à vraiment m'attacher à aucun des personnages - et il y en a une fooouuule. Je trouvais Cassy, notre héroïne, bien sympathique, mais sans plus. En fait, à certains moments, elle me faisait rire ou sourire - et à d'autres, je l'aurais bien giflée. Son côté naïf, qui m'attendrit dans certains cas, me tombait sur les nerfs. Comme son obstination à dire qu'Oliver est "normal" (je vous laisse découvrir pourquoi il ne l'est pas) sans jamais songer à ce qui fait qu'il n'est pas normal, alors qu'il y a beaucoup, beaucoup trop d'éléments qui le rendent anormal. Le fait qu'elle ne regardait ni ne pensait jamais plus loin que les apparences a enlevé beaucoup de crédibilité et de profondeur à son personnage, ce que je trouve très dommage car, comme tout le reste, Cassy a énormément de potentiel. De plus, je n'ai jamais bien ressenti les émotions de Cassy. Je savais comment elle se sentait, ça, c'était très clair. C'est simplement que les choses étaient toutes dites, et pas vraiment transmises - j'aurais aimé sentir dans l'écriture la peine, la joie, la peur de la jeune femme. Ne me dis pas "elle est triste". Fais-le-moi ressentir.

Après toutes ces critiques, je conclurai néanmoins sur une bonne note : la fin de ce tome 1 m'a beaucoup plu, en répondant à presque toutes mes interrogations, en laissant de nombreuses portes ouvertes pour la suite et en me donnant le happy end que je recherche toujours. Si je suis si ambivalente au sujet de Cabonga, c'est que malgré tous les petits trucs qui m'ont fait tiquer au cours de ma lecture, qui m'ont agacée ou fait soupirer, je garde une bonne impression de ma lecture et je suis intriguée de connaître la suite, Le réveil.


Ma note : 3/5

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