De tout mon sang, par Amanda Hocking

De tout mon sang, tome 1

Quatrième de couverture :

« Alice Bonham, dix-sept ans, semble perdre toute emprise sur sa vie après sa rencontre avec Jack. Ce dernier, qui affectionne les espadrilles roses de marque Converse et la musique New Wave, est différent de toutes les autres personnes qu’elle n’a jamais rencontrées.

Puis, elle fait la connaissance du frère de Jack, Peter. Son regard la transperce, et elle parvient à peine à respirer quand il est près d’elle. Bien qu’il ne puisse supporter le simple fait de la voir, elle est tout de même attirée par lui.

Tomber amoureuse de deux hommes très différents n’est cependant pas le pire de ses problèmes. Jack et Peter sont des vampires, et Alice se retrouve coincée entre l’amour et son propre sang… »

Mon avis :

Je dois avouer que, lorsque j’ai entamé ma lecture, je n’étais pas particulièrement excitée. J’étais curieuse, mais je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Cette série est en effet un best-seller en VO, mais j’avais aussi lu de très mauvaises critiques à son sujet… Les opinions étant partagées, j’ignorais à quoi ressemblerait la mienne…

Pour commencer, j’aurais un petit message, très simple, mais de la plus haute importance à transmettre à tous les auteurs de la planète (et j’espère qu’au moins quelques-uns l’entendront) :

POUVEZ-VOUS ARRÊTER DE METTRE LES SPOILERS DE VOS ROMANS DANS VOS QUATRIÈMES DE COUVERTURES???

Parce que, comme vous l’avez remarqué, il est dit dans le résumé que Jack et Peter sont des vampires (j’ai d’ailleurs pensé effacer cette partie pour vous garder un peu de surprise, mais si vous vous procurez le livre, eh bien cela ne servira plus à rien). Le résultat d’une telle révélation dans la quatrième de couverture est le suivant : il ne se passe absolument rien pendant les 200 premières pages du livre!!! Parce que voyez-vous, Alice, notre héroïne un peu molle et pas trop perspicace, découvre le secret de nos protagonistes masculins à la page 218 (oui-oui, précisément). J’ai donc passé les 217 pages précédentes à savoir que Jack et Peter étaient des vampires, à comprendre leurs allusions à ce sujet qu’Alice ne comprenait absolument pas et à me demander « mais quand finira-t-elle par le savoir, nom de Dieu? »

Il y a donc deux parties, en quelque sorte, à ce roman. Ce sera aussi le cas pour le reste de ma critique.

Alors, première partie : pages 1 à 217.

Ma lecture a démarré plutôt lentement. Si Jack (ne me lancez pas sur ce sujet, je ne pourrai plus m’arrêter!) fait son apparition dès le premier chapitre et donne l’impression de mettre dès lors du piquant à l’histoire, eh bien… Ce n’est qu’une impression, justement. En effet, les pages se tournent, se suivent et se ressemblent. Alice et Jack se mettent à passer beaucoup de temps ensemble, mais cela reste très banal. J’ai d’ailleurs trouvé que les choses allaient un peu vite entre eux, côté « rencontre ». Après avoir vu Jack une fois, Alice ne peut plus se l’enlever de la tête, veut désespérément le voir et fout carrément sa vie en l’air. En fait, tout au long du roman, elle parle de l’école, de son diplôme, de son futur et même de sa famille comme des détails qui n’ont pour elle à peu près aucune importance. Elle exprime bien son amour pour Milo, son petit frère (que j’ai bien aimé, d’ailleurs), mais concernant tout le reste, elle est vraiment très molle et ne démontre pas de volonté de se prendre en main. C’est un côté de sa personnalité qui m’a vraiment irritée. Néanmoins, elle finit par montrer un peu plus de force de caractère et c’est à ce moment que j’ai pu m’attacher à elle.

Outre cet aspect molasse, autre chose m’a quelque peu désespérer : son manque de perspicacité. Alice n’a jamais soupçonné qu’il y avait quelque chose d’anormal chez Jack. Oh, elle prétend parfois qu’il n’est pas tout à fait humain, mais c’est plus pour blaguer et elle ne s’attarde pas sur la question. « Il est comme ça, c’est tout. » C’est à ça que ressemblait son résonnement. Cela devient toutefois particulièrement agaçant, car non seulement Jack lui donne à peu près un millier d’indices qu’elle n’est pas fichue de décoder, mais en plus nous savons pendant tout ce temps que Jack est un vampire. Et donc il nous est impossible de se questionner en même temps qu’Alice et de découvrir la vérité en même temps qu’elle. Frustration.

Et maintenant, deuxième partie : pages 218 à 389.

Comme vous pouvez le constater, il s’est écoulé plus de la moitié du livre avant que nous Alice ne découvre enfin la vérité sur Jack. Mais je suis heureuse de dire que tout devient beaucoup plus palpitant à partir de ce moment! J’ai enfin pu me plonger dans ma lecture, et, cette fois, je tournais vraiment les pages les unes après les autres, sans me soucier des heures qui passaient. Les choses sont devenues beaucoup plus intéressantes lorsque j’ai commencé à comprendre tout ce qui se passait dans le trio Jack-Alice-Peter (c’est bien le seul secret qui ne nous a pas été révélé dans la quatrième de couverture!).

Je m’arrêterai ici, parce que cette chronique commence vraiment à se faire longue! Je terminerai simplement en disant que j’ai vraiment adoré Jack, surtout une fois arrivée dans la deuxième partie. Il est absolument charmant et j’adore son sens de l’humour! J’avoue que je me suis questionnée sur les goûts de l’auteure en matière d’hommes : l’un des « bellâtres » de l’histoire est maigre, l’autre a les cheveux longs… Mouais. N’empêche, j’ai assez hâte de retrouver Jack dans le tome 2, Destin. Oh, et une dernière chose : dans ce tome-ci, Jack porte des Converse BLEUS, pas roses!

Ma note : 4/5