samedi 28 décembre 2013

La descendante, par Claude Jutras



La vengeance des ténébryss, tome 1

Quatrième de couverture :
« Éli est une guerrière solitaire dotée de dons énigmatiques. Voleuse à la solde d’un peuple oublié, elle arpente les royaumes de Melbïane afin de ramener des objets séculaires aux siens.

Sa quête la conduira au cœur de la Dulcie où elle découvrira vite qu’elle n’est pas la seule à convoiter la pierre de la guerre, dont l’origine remonte à un millénaire. L’un de ses poursuivants attirera d’ailleurs l’attention d’Arkiel, magicien gardien d’une lignée ancienne, qui tentera dès lors de rattraper lui aussi la voleuse. Personne ne connaît le réel pouvoir de l’objet légendaire, mais si le ténébryss le désire, Arkiel sait qu’il est réel et dangereux.

Même si le destin d’Éli est lié à ces tribulations, elle continuera de fuir à travers les terres de la Dulcie, ignorant qu’elle tient désormais entre ses mains le sort de tout Melbïane. »



Mon avis :
Contrairement à mon habitude, je ne perdrai pas de temps à vous faire une petite introduction au pourquoi du comment ce livre est atterri dans ma PAL – oui, j’adore vous faire lambiner! Non, je vous annoncerai de suite que j’ai adoré ma lecture! Pour ceux qui n’ont pas peur des briques – ce tome 1 ne comportant qu’un minuscule 600 pages et des poussières – et qui raffolent des récits fantastiques où rien n’est jamais ce qu’il semble, je vous encourage fortement de courir vous procurer La descendante. Allez, et au trot, je vous prierais! Pour les autres qui ne seraient pas encore convaincus, cette chronique est là pour ça…

La première chose à m’avoir frappée lorsque j’ai entamé ma lecture, c’est l’univers : complexe, recherché, très bien construit et très bien décrit. Si tous les noms de royaumes, de rois, de villes et j’en passe suffiraient amplement à perdre même le lecteur ayant le meilleur sens de l’orientation, si vous voyez ce que je veux dire, l’auteure a brillamment évité cette catastrophe. En effet, aussi précises les descriptions de lieux et d’époques soient-elles, je ne m’en suis jamais sentie submergée. Au contraire, la toile de fond de l’histoire a progressivement et solidement été mise en place. Par la suite, ma lecture n’en a été que plus facile et agréable, car les subtilités et les détails sont loin de s’arrêter à cet univers imaginaire…

En effet, le lecteur a aussi droit à une foule – que dis-je, une TONNE – de personnages, qui ont chacun leur histoire et leur passé tumultueux. Malgré leur nombre, ils m’ont apparu si bien définis, si bien campés, que je ne les ai jamais mélangés. Je dirai même qu’ils sont faciles à différencier, et ce, dès leur apparition. Sur ce point, chapeau à l’auteure! Je sais que de nombreuses personnes, incluant moi, ont tendance à décrocher d’une série quand il y a trop de protagonistes. Ici, pourtant, c’est si bien fait qu’il pourrait y en avoir le double que ça ne causerait pas davantage de problème pour la lecture.

Et qui dit histoire et personnages complexes dit beaucoup d’action et de rebondissements! À mon grand plaisir – ou à mon grand dam, je ne sais trop –, j’avais toujours hâte de savoir ce qui allait se passer avec Éli, notre héroïne. Je voulais connaître la nature du prochain obstacle, l’identité du prochain ennemi, l’issue du prochain combat. Et, malgré l’épaisseur du bouquin, je l’ai lu en quelques jours seulement, lisant parfois par tranche de 200 pages tant il m’était impossible d’en décrocher!

Mais voilà, bien qu’exaltante, cette lecture n’est pas parfaite – comme toutes les autres. En effet, si l’auteure fait preuve d’un magnifique vocabulaire, chaque page étant un vrai petit délice pour mes yeux, j’avoue ne pas avoir adoré la façon dont on changeait de point de vue de personnage d’un paragraphe à un autre. À un moment, on suivait le fil des pensée d’Éli à propos de son interlocuteur, et le moment d’après, on était dans la tête dudit interlocuteur qui s’interrogeait sur les intentions d’Éli. Si cela était aussi intéressant à un certain niveau, j’ai quand même eu l’impression qu’il manquait une transition entre les deux points de vue. Je me sentais un peu perdue avant de m’apercevoir que c’était simplement parce qu’on suivait désormais les pensées d’un autre personnage.

De plus, j’ai fini par trouver les péripéties un peu longues, surtout à la fin. Bien qu’intéressantes et captivantes comme tout le reste du récit, elles m’ont semblé s’étirer pour rien, voire tourner en rond. Je pense plus particulièrement à la poursuite entre les brigands d’Eldérick et Éli, qui a mis ma patience à rude épreuve. En même temps, ce n’est peut-être nullement dû à la pertinence des rebondissements, mais ce que je pouvais avoir hâte que cela se termine pour que Malek mette enfin la main sur Éli…! Voyez comme je fais ici référence au jeune homme seul, et non à la troupe en entier. Inutile de préciser que c’est parce que j’étais impatiente à l’idée d’une autre confrontation entre les deux jeunes gens. Ne vous méprenez pas, tous les personnages me sont très sympathiques – Kaito b –, mais dès la première réplique de Malek, j’ai su que je n’en aurais jamais assez de lui!

Je conclurai donc sur cette note : dans ce tome 1 de La vengeance des ténébryss, j’ai passé un excellent moment, autant grâce à la plume exquise de l’auteure, qu’à son histoire et *toussote* Malek et Éli *toussote* ses personnages, tous plus attachants les uns que les autres. J’ai hâte de connaître la suite, intitulée Les marais, dans laquelle je l’espère, les choses s’accéléreront un peu!


Ma note : 4/5


Merci aux Éditions AdA pour ce livre!


mardi 24 décembre 2013

Ligne d'arrivée: 5e ronde!

Chers lecteurs,

L'ÉVEIL DU LOUP EST OFFICIELLEMENT ENVOYÉ À MON ÉDITEUR!!!!

Eh oui, le tome 5 de Polux est bel et bien terminé, et ce, définitivement (ou presque, selon les petites corrections qu'il pourrait rester à faire). Après les Fêtes, l'équipe s'attellera à la tâche, travaillant à confectionner une jolie petite couverture, à corriger les coquilles que j'aurais oublier après quelques centaines d'heures d'écriture... À créer un produit final digne de ce nom, quoi!

N'avez-vous pas hâte, même un tout petit peu...?

Moi je jubile! Je rayonne! J'exhulte de bonheur!

Enfin.

Je vous tiendrai bien sûr au courant de l'évolution de mon petit dernier, en chemin vers les presses géantes de l'imprimeur...

Et, avant que vous me le demandiez (je vous comprends d'être impatients, soyez-en sûrs!), le tome 5 devrait être en librairies pour le mois de mai, environ. Mais je vous reviendrez avec de plus amples détails dès que j'en aurai!

Et sur ce, chers lecteurs, je vous souhaite un merveilleux réveillon, un super Noël et une palpitante nouvelle année!!!

mercredi 18 décembre 2013

FAQ #4

La foire aux questions!

*roulements de tambours*

J'ai le plaisir de vous annoncer que le tome 5 de Polux est terminé!!! Eh oui, j'en suis d'ailleurs extrêmement heureuse. Ce tome 5 est... quelque chose. Enfin, avant de l'envoyer à l'équipe, il me reste un dernier round de corrections à faire, ce qui signifie que j'ai encore quelques heures de boulot devant moi. N'empêche, j'ai un peu de temps à vous accorder dans le cadre de cette quatrième chronique de La foire aux questions! Sans plus tarder, laissez-moi éclairer vos lanternes, chers lecteurs...

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FAQ #4 : Quand est-ce que le prochain tome de Polux sera disponibles en librairies?


En effet, voilà là une question de la plus haute importance... Vous êtes nombreux à vous impatienter! Vous méritez donc une réponses des plus précises.

Réponse : Le tome 5 de Polux devrait se retrouver en librairies d'ici le mois de mai. Du moins, si je fais mon boulot d'auteure comme il se doit et que j'envois mon manuscrit à l'équipe à temps... Mouais.

*toussote*

Autres précisions : Je sais parfaitement que cette question reviendra à chacun des tomes de Polux, et à chacun des futurs livres que je publierai par la suite. Du moins, j'espère qu'après Polux, vous n'en aurez pas eu assez de moi et que vous aurez envie de découvrir mes prochaines séries et personnages, et que vous y prendrez autant de plaisir que ce fut le cas avec mon petit Rôdeur...

Enfin.

Pour les intéressés, voici comment vous devez calculer le temps entre les dates de sortie de mes différents bouquins : il y aura au moins deux saisons entre deux parutions, et au plus, une année. Ainsi, si Il était une fois s'est retrouvé en magasins en automne, Ils vécurent heureux le sera quant à lui soit au printemps suivant, soit à l'automne suivant. Vous me suivez? Au minimum deux saisons, au maximum une année (ou quatre saisons, voyez-le comme vous le voulez).


Voilà, j'espère que cela satisfera votre curiosité jusqu'à ma prochaine chronique FAQ!

Si vous avez manqué mes précédentes chroniques, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens suivants :


lundi 9 décembre 2013

Mémoires d'immortels, par Christelle Verhoest



Quatrième de couverture :
« Janvier 1914, palais d’hiver de St-Pétersbourg.
Lilia Andreïvna Oliakov, 15 ans, fait la connaissance de Julius Rassenko, un garçon aux yeux saphir brûlants… surnaturels. Il l’intrigue et l’inquiète. Puis il disparaît de sa vie durant deux ans, jusqu’à ce que la jeune fille tombe à nouveau sur lui. Il est en compagnie de son frère, qui semble encore plus effrayant.
La Révolution gronde et, à plusieurs reprises, Lilia se retrouve face à une panthère au pelage doré et aux yeux saphir, un animal qui n’a rien à faire là. Séparée des siens, réfugiée en France, Lilia retrouve Julius. Il n’a pas changé.
Dès lors, la jeune fille va entrer dans un monde dont elle ne soupçonnait pas l’existence, celui de Julius, qui n’est pas humain, et qui souhaite faire d’elle sa compagne. Sauf que cet acte s’oppose aux règles ancestrales que Levdia, le frère de Julius, est déterminé à faire respecter. Quitte à manipuler… et à tuer.
Lilia ne se détourne pas de son objectif : protéger la famille qu’elle s’est créée. Quel rôle Julius a-t-il à jouer? Et Levdia? Entre la France et New York, parviendra-t-il à éliminer Lilia et ses descendants? »


Mon avis :
Humpf.

J’avoue que je ne sais trop que penser de ce livre.

J’étais très emballée à l’idée de commencer ma lecture; une couverture magnifique, une quatrième de couverture intrigante et une auteure que j’ai découverte avec la série Les enfants de l’océan (tome 1 ici), que j’ai adorée. Sans m’attendre à une histoire du même genre – j’espérais même quelque chose de complètement différent –, j’avais bon espoir de retrouver les mêmes qualités qui m’avaient tant fait apprécier ma lecture des Enfants de l’océan dans ce nouveau roman. Alors… déception? Oui, un peu.

Au premier abord, j’ai été intriguée et même captivée par les premières pages de Mémoires d’Immortels. Le prologue est raconté du point de vue de Johan, un personnage masculin qui tombe sur Lilia par hasard, lors de l’arrivée de la jeune fille en France. Celle-ci semble perdue et Johan va donc l’aborder, lui demander comment elle s’est retrouvée là, et accompagnée d’un petit garçon qui dépend d’elle, qui plus est. Lilia lui répond « qu’il ne la croirait pas si elle lui racontait ». Johan insiste néanmoins et c’est ainsi que Lilia commence son récit…

Dès lors, l’histoire est racontée au « Je », du point de vue de Lilia. J’ai bien aimé suivre les péripéties de la jeune fille à travers ses yeux, même si j’ai mis du temps à m’attacher à elle. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est toutefois pas à cause d’elle. La jeune fille agit de façon capricieuse à quelques reprises et c’est plutôt agaçant, c’est vrai. Le problème ne réside cependant pas là, à mon avis : tout au long du roman, on donne beaucoup de détail sur l’Histoire, la politique, l’économie et tout. Cela donne une touche intéressante au récit, qui débute durant la Révolution Russe. Ça permet au lecteur de se situer, de comprendre l’ambiance du roman, c’est vrai. Pourtant, il me semble que l’auteure a mis bien trop de détails pour la pertinence qu’ils avaient. Plutôt que de s’acharner à décrire tout ce qui se disait et tout ce qui se faisait durant la Révolution, j’aurais aimé que Verhoest nous en apprenne plus sur l’univers complexe qu’elle a créé pour Mémoires d’Immortels, et qu’elle aborde plus souvent les sentiments de ses personnages.

Résultat : alors que la narration est au « Je », j’ai plutôt eu l’impression que tout le récit était survolé et raconté par un élément extérieur. Lilia a été longtemps une étrangère pour moi. De plus, les éléments fantastiques du roman m’ont donné l’impression d’avoir été jetés là, au hasard. Le tout manquait énormément de structure et toute cette histoire concernant les Immortels m’est restée floue pendant la majorité du roman. Difficile, donc, de se laisser emporter par le récit.

Difficile aussi à cause du manque extrême de fluidité de ce roman : tous les évènements s’enchaînent et déboulent sans la moindre connexion entre eux – ou du moins, sans une connexion expliquée. Si le lien entre certaines péripéties est visible, sans être évident toutefois, d’autres sont complètement inexistants. Ainsi, dès leur première rencontre, Julius – ce fameux inconnu aux yeux saphir et qui s’avère être un Immortel – décide de faire de Lilia sa compagne pour l’éternité. Sans même lui avoir adressé la parole – et c’est la même chose pour Lilia. Elle s’est soudainement éprise de ce jeune homme qui lui a un jour tiré sa chaise pour qu’elle puisse s’asseoir à table… Moui. Bien sûr. Et tout au long du roman, elle ne fait que repousser les avances de Julius, prétendre qu’elle le déteste, qu’il lui fait peur… Mais ne cesse de penser à lui et de se demander où il est et ce qu’il fait quand il n’est pas là pour veiller sur elle…

Et cela ne s’arrête pas là! Ça, c’était côté réaction et émotions des personnages. Mais ce même problème revint lorsqu’il est question de la narration du roman, de l’histoire en elle-même. Voyez-vous, de la première à la dernière page du livre, il s’écoule 100 ans. Si, si. Rappelez-vous qu’on parle ici d’Immortels. Seulement, il arrive que plus de 20 ans se soient écoulés entre deux chapitres sans qu’on parle de ce qui s’est passé pendant ces 20 années. Et après, vous voulez que je me repère dans l’histoire et que j’y adhère? Vous vous foutez de moi?!

Comme si ce n’était pas suffisant, il faut en plus qu’il y ait quatre narrateurs différents! QUATRE! Qui sont tous plus confus les uns que les autres! Nous avons tout d’abord Lilia, qui nous raconte comment elle a rencontré Julius, comment elle a découvert qu’il était un Immortel et comment, à cause de la Révolution, elle a dû fuir la Russie. D’accord. Son histoire, bien qu’extrêmement décousue, est aussi plutôt palpitante. Mais comme on s’attache tout juste à notre héroïne et qu’on commence à comprendre tous ces trucs d’Immortels, BAM! On change de narrateur. Et à qui l’honneur? Johan. Alors là, je n’y ai rien compris, rien du tout. Ce choix m’a profondément énervée, pour ne pas dire qu’il m’a royalement emmerdée, oui. Voyez-vous, Johan est un humain, un simple humain. Qui, en plus de ne pas comprendre grand-chose au monde des Immortels, ne veut pas en entendre parler – alors qu’il a mariée l’une d’elle. Oui, vous avez bien compris, Lilia et Johan se sont mariés – rassurez-vous, aucune surprise là-dedans, ça se produit dans le premier 1/3 du récit. J’avoue avoir plusieurs problèmes avec ce dénouement : tout d’abord, Johan n’est pas charmant. Je n’ai donc pas apprécié ma lecture de son point de vue. C’était encore plus « extérieur » que ça l’était au début, vous imaginez? Ensuite, je n’ai pas du tout, mais pas du tout adhéré à la romance entre Lilia et Johan. On s’apercevait bien que ce dernier aimait Lilia, mais elle? Toujours préoccupée par Julius, à savoir ce qu’il devenait après toutes ces années passées loin d’elle. C’est à peine si on pouvait sentir un peu de tendresse à travers les gestes qu’elle posait envers Johan. Et finalement : Johan est un HUMAIN. Il n’est PAS le héros. Il ne sait presque RIEN de l’univers des Immortels, qui est l’univers du roman. Alors dîtes-moi pourquoi, POURQUOI, en avoir fait le narrateur de toute la foutue moitié du foutu roman???

Ensuite vient le troisième narrateur : Ivanna, qui n’est nulle autre que la petite-fille de Lilia et de Johan – oui, ils ont eu un enfant, une fille qu’ils ont eu la brillante idée d’appeler Johanna. JOHANNA. Alors que son père s’appelle Johan! PITIÉ!!! Bref. Passons. À partir du moment où nous suivons l’histoire du point de vue d’Ivanna, bien des choses sont devenues beaucoup plus intéressantes. Ivanna étant celle qui veut trouver et affronter Levdia, le frère de Julius, qui a juré de tous les tuer un par un, le récit s’est mis à présenter beaucoup plus d’action. Levdia commence à envoyer ses sbires pour faire souffrir Lilia et ses descendants, mais Ivanna refuse de se laisser faire. Alors oui, enfin un peu de rebondissement, mais toujours aussi inégal et décousu.

Le dernier narrateur n’en est en fait pas vraiment un. Si la majorité du roman est écrit au « Je », quelques passages sont écrits à la troisième personne. Dans ce cas, je n’ai toutefois pas compris l’utilité de certains narrateurs – je pense surtout à Johan, en fait. Car, dans les rares moments d’action présents dans les passages où le jeune homme est le narrateur, il n’est pourtant pas le héros. Ainsi, nous passons plusieurs chapitres avec Johan, où il attend que Lilia revienne d’une de ses escapades nocturnes. Il se tourne les pouces et le chapitre se termine sur un « ce qui s’était passé pendant son absence, Lilia me le raconta ». Et le chapitre suivant raconte la fameuse escapade de Lilia, mais est écrit à la troisième personne. Alors je me demande : à quoi Johan a-t-il servi à part à m’emmerder? En fait, si on oublie le fait qu’il est la seule raison pour laquelle Lilia ne s’est pas unie à Julius, et que c’est lui qui l’a mise enceinte… Johan n’a été d’AUCUNE utilité dans le roman. Alors pourquoi nous torturer avec sa seule présence???

Bon, je m’aperçois que cette chronique se fait horriblement longue. Alors je ferai de ce paragraphe le seul où je soulèverai des points positifs : malgré tous ses défauts, Mémoires d’Immortels comportait un certain degré d’action et d’excitation. J’ai mis du temps à m’immerger dans l’histoire et lorsque ç’a été fait, j’ai été coupée dans mon élan par ces affreux chapitres où le narrateur était Johan. Après ce 2/3, toutefois, les pages se sont tournées beaucoup plus facilement. Les péripéties étaient également plus fluides qu’au début du roman – je ne saurais expliquer pourquoi, mais c’était le cas – heureusement. Et, à part Johan, j’ai plutôt aimé les personnages – même s’il n’est pas le seul que j’ai trouvé inutile à l’histoire. J’aurais aimé voir Julius plus souvent, cet Immortel aux yeux saphir qui, même avec ses rares apparitions, a réussi à me charmer. Je suis heureuse de la façon dont se termine l’histoire, mais j’avoue ne pas comprendre pourquoi l’auteure a mis tout ce temps à installer ce dénouement. Il me semble qu’à des dizaines de reprises, cette fin s’est montrée accessible aux personnages.

En résumé, j’ai apprécié Mémoires d’immortels, ou du moins certaines parties. Je crois que ce roman avait un potentiel énorme, un potentiel qui n’a pas été exploité. Je suis donc un peu déçue de ma lecture, et pas seulement à cause des attentes que j’avais après avoir lu Les enfants de l’océan. Entre les longueurs, le manque de fluidité et de logique, le choix de narration que je n’ai ni compris ni aimé, et cet arrière-goût de tourner en rond que m’a laissé la conclusion… Il y a eu quelques moments forts lors de ma lecture, mais malheureusement, mon plaisir n’a pas été constant. Je suis presque heureuse que Mémoires d’immortels soit un livre unique, car j’aurais redouté la suite…

Ma note : 2.5/5


Merci aux Éditions AdA pour ce livre!



mercredi 4 décembre 2013

Montagnes russes

La fin de Polux 5 arrive très très vite, chers lecteurs! En fait, vous savez quels sont les derniers mots que j'ai écrits, plus tôt cet après-midi, pendant ma séance d'écriture?

« À suivre... »

Ouais, j'ai terminé d'écrire le dernier chapitre de L'éveil du loup!

Mais vous savez quoi? Il m'en reste un autre à écrire.

... Ouais.

L'explication est très simple : dans le tome 5, on suit plusieurs personnages qui ne sont pas tous au même endroit au même moment. J'alterne donc les chapitres entre ces fameux personnages pour qu'on puisse ainsi savoir ce qui leur arrive. Le truc, c'est qu'une fois arrivée au dernier chapitre, j'ai réalisé que je n'avais plus parlé d'un des protagoniste depuis... quoi? 100 pages?

Oups.

Alors je suis repartie pour un tour! Il me reste donc à écrire ce dernier chapitre qui-n'est-pas-vraiment-le-dernier-chapitre-puisque-je-vais-l'insérer-quelque-part-et-que-le-vrai-dernier-chapitre-est-déjà-écrit.

Ce petit oubli m'a aussi fait réaliser une chose : ce que j'ai hâte d'avoir terminé le tome 5 de Polux pour l'envoyer à mon éditeur et pour vous le faire lire, chers lecteurs! Car en effet, il n'y a pas plus de deux jours (si, si, je vous assure, je peux changer d'idée très rapidement), je croyais être plutôt nerveuse à l'idée de mettre le point final à L'éveil du loup. Pourquoi? Ma foi, moi-même je ne le sais trop. Mais ce tome-ci est mon préféré, jusqu'à maintenant. Je crois aussi avoir mis beaucoup de Moi dedans, plus que dans les quatre premiers tomes, et l'idée que vous, ou mon éditeur, puissiez ne pas aimer ce tome 5 autant que moi... Ouf, ça me fait peur! Mais voilà, en tapant ces deux petits mots, « À suivre... », qui auraient dû annoncer la fin de L'éveil du loup mais qui ne le faisaient pas, car je savais que j'avais encore un chapitre à écrire, j'ai compris que j'aurais aimé pouvoir envoyer mon manuscrit à mon éditeur, là, maintenant, tout de suite.

Mais je ne le peux pas.

Pas encore.

Maintenant, vous devez vous demander « Mais d'où sort-elle ce titre? » Eh bien, pour faire court, disons que la rédaction de L'éveil du loup m'a donné l'impression d'une montagne russe. Un temps, je pouvais écrire une moyenne de 1000 mots par jour sans problème; un autre, je pouvais passer des jours à ne pas écrire, ou à écrire 100 ou 150 mots, faute du manque d'inspiration. Ensuite, j'étais nerveuse à l'idée de finir l'écriture de ce tome 5, songeant même à écrire moins vite afin que la fin m'apparaisse moins proche - sans blague, j'y ai vraiment pensé. Et maintenant, je n'ai plus qu'une envie : en finir avec Polux 5!!!

Une vraie montagne russe, je vous dis!!!

Bon, allez. Sur ce, j'ai un roman à finir, moi!  ;)