mardi 26 août 2014

FAQ #8

La foire aux questions!

Et voilà l'été qui se termine, les congés qui prennent fin, les cours qui recommencent... pour vous. ;) Car moi, j'ai fini l'école depuis un moment, déjà, et je suis encore en « congé » jusqu'à la mi-octobre, où aura lieu le Salon du Livre de l'Estrie, le premier de ma troisième saisons de Salons. Ce qui signifient aussi que j'ai encore tout un long mois et demi devant moi pour me lever à l'heure qui me plaît, semaine comme week-end...

D'accord. Je pourrais continuer à vous embêter et à vous faire regretter que les vacances soient déjà finies encore longtemps, comme ça, mais vous risquez de perdre patience avant que j'aie répondu à la FAQ du jour, pas vrai?

C'est ce que je me disais. Alors, sans plus tarder, voici ma réponse à une autre questions que vous êtes nombreux à me poser!

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FAQ #8 : Est-ce qu'on doit suivre des études en particulier pour devenir auteur?

Réponse : Absolument pas...! Pas obligatoirement, du moins. ;)

On va mettre quelque chose au clair dès maintenant : il n'existe aucun cours, que cela soit au CEGEP, à l'Université ou au Professionnel qui vous apprend à devenir auteur. Pourquoi? Parce qu'être auteur, ça ne s'apprend pas. On l'est, ou on ne l'est pas. Enfin, c'est mon avis. Vous pouvez argumenter (en vous exprimant de façon civilisée, je vous prie, car je ferai de même) dans les commentaires au bas de l'article.

Ce que j'entends par « être ou ne pas être auteur », c'est qu'on n'apprend pas à devenir écrivain comme on apprend à devenir architecte. On peut vous apprendre à composer de jolies phrases, à utiliser de savants mots; on peut décortiquer un roman sous vos yeux et vous expliquer ce qu'est un élément déclencheur et en quoi consiste le dénouement. Toutefois, personne ne peut vous apprendre à imaginer un univers dans ses moindres détails et à le voir comme si vous y évoluiez 24h/24h; personne ne peut vous enseigner à créer et à faire vivre des personnages que vous connaissez comme si vous aviez grandi avec eux; et surtout, personne, PERSONNE, ne peut vous inculquer l'amour, la passion et la joie de l'écriture.

Vous l'avez ou vous ne l'avez pas, tout simplement.

Autres précisions : Bien qu'il n'existe aucun cours officiels pour devenir auteur, il vous est cependant tout à fait possible de suivre une foule - et je dis bien une foule - de cours pour vous enrichir et développer votre plume, vos connaissances et, pourquoi pas, votre passion.

À la base, il y a bien sûr les cours de lettres et le français enrichi. Après tout, maîtriser la langue écrite est un minimum. Notez toutefois que la dyslexie et autres troubles qui pourraient affecter votre écriture, même une simple difficulté dans le cours de français, ne vous empêchera jamais d'être auteur. Un correcteur vérifie toujours les textes avant qu'ils ne soient publiés et quelques coquilles ne devraient donc pas vous freiner. Un certain niveau de la langue est néanmoins exigé, cela va de soi...

Finalement, si vous voulez pousser un peu plus loin, il y a évidemment les études en littérature, en langues ou même en journalisme, jusqu'à un certain point. Encore une fois, ces cours ne vous enseigneront pas à devenir le prochain J. R. R. Tolkien, ou le prochain Edgar Allan Poe ou la prochaine Agatha Christie. Mais, si vous en avez envie, ils pourraient bien vous apprendre quelques petits trucs sur ces auteurs qui ont révolutionné le monde de la littérature, ainsi que sur ce qui nourrissait leur passion... ;)

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Pour une autre question que tout le monde se pose, ne manquez pas ma prochaine chronique FAQ!

Si vous avez manqué mes précédentes chroniques, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens suivants :

FAQ #1 / FAQ #2 / FAQ #3 / FAQ #4 / FAQ #5 / FAQ #6 / FAQ#7

samedi 23 août 2014

La sélection, par Kiera Cass



La Sélection, tome 1

Quatrième de couverture :
« 35 candidates
1 couronne
La compétition de leur vie

Trois cents ans ont passé et les États-Unis ont sombré dans l’oubli. De leurs ruines est née Illeá, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne.
Elles sont trente-cinq jeunes filles : la « Sélection » s’annonce comme l’opportunité de leur vie. L’unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L’unique occasion d’habiter dans un palais et de conquérir le cœur du prince Maxon, l’héritier du trône.
Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l’œil des caméras…
Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu’elle avait échafaudés s’en trouvent bouleversés…

Tout jeu comporte des règles, et les règles sont faites pour être transgressées. »


Mon avis :
J’avoue que j’avais certaines attentes envers ce livre – et pas des petites. On m’a fait l’éloge de ce roman si souvent, autant par des garçons que des filles, des jeunes que des moins jeunes, que j’espérais un coup de cœur, pour cette lecture, ou en tout cas quelque chose d’assez proche. Bien que j’aie passé un très bon moment avec La sélection, je ne peux le mettre sur le piédestal que tous disent qu’il mérite…

L’histoire se déroule dans un USA futuriste. Après la Quatrième Guerre Mondiale, les États-Unis que nous connaissons n’existent plus. Ils ont été remplacés par Illeá, où la société se divise en castes de différents niveaux – de différentes noblesses. America, notre héroïne, est une Cinq, ce qui signifie qu’elle vient d’une famille d’artistes à modestes revenus, qui mène un style de vie (très) modeste et qui n’espère que de modestes choses de la vie… Vous avez compris l’idée. Tout cela change le jour où elle devient une Sélectionnée; tirée « au sort » pour participer à un jeu télévisé, dans lequel elle tentera de gagner le cœur de Maxon, le prince d’Illeá, dans l’espoir de devenir sa femme. Un avenir bien plus reluisant que son destin de Cinq, disons-le. Dans ce tome 1, nous suivons donc les premières péripéties de la jeune fille qui s’est, en quelque sorte, retrouvée dans ce jeu télévisé contre son gré…

Bien qu’il rappelle Hunger Games avec les districts, j’ai beaucoup aimé le concept des castes qui utilisent les chiffres (plus on s’approche du 1, plus les membres de cette caste sont riches et bien vus). Notre lecture nous plonge dès le début dans un univers et un scénario plus ou moins complexes, avec de nombreux personnages, sans trop s’attarder sur les mises en situation, et la simplicité de ce système est donc bienvenu pour se situer dans l’histoire.

J’ai également immédiatement apprécié America. C’est une jeune fille de caractère, sans toutefois tomber dans l’immaturité, et j’ai beaucoup apprécié son côté je me fous des règles – et croyez-moi, dans le monde où vit America, il n’y a que des règles. J’ai donc pris plaisir à la suivre à travers l’histoire, et à évoluer au même rythme qu’elle : être angoissée avec elle, rire avec elle, s’ennuyer avec elle, rencontrer des nouvelles personnes à ses côtés ou au contraire retrouver de vielles connaissances en même temps qu’elle…

Ici, je fais référence à Aspen. Aspen est un jeune homme de dix-huit ans qu’elle fréquente en cachète depuis deux ans. Pourquoi en cachète? Car Aspen est un Six, et donc inférieur à elle autant sur le plan professionnel que social… Évidemment, la grande romantique en moi a tout de suite été charmée par Aspen et par le lien interdit qui l’unit à America. Interdit, et maudit, si on regarde comment tout s’est écroulé à la seconde où America est devenu une Sélectionée, et donc une prétendante au titre de princesse aux côtés de Maxon…
Même à la fin de ma lecture, ce dernier reste toutefois une déception, j’en ai bien peur. Si le prince m’a été sympathique ou mignon à certains moments de l’histoire, je le trouve cependant incroyablement… fade. Physiquement comme psychologiquement. Et un peu hypocrite, aussi. Je suis dure, je sais…

Enfin. J’ai donc partagé les sentiments d’America tout au long du roman, qui s’est à la fois languie d’Aspen, révoltée contre lui (pour des raisons que je ne vous révèlerai pas), attachée à Maxon, puis questionnée quant à ses intentions et son véritable visage…

Cette intrigue semble bien prenante, et je confirme que les pages de ce tome 1 se tournent d’elles-mêmes, que cette lecture est des plus faciles et agréables. Toutefois, certaines questions m’ont tourmentée jusqu’à la dernière page : où est l’action? Où est le suspens? Où sont les surprises? En effet, je ne peux m’empêcher de trouver un rythme relativement lent à ce récit car plutôt prévisible. Plaisant? Oui. Intriguant? Oui. Haletant? Non. Surprenant? Pfffff. Non.

Et donc, je conclurai en affirmant que j’ai passé un très bon moment avec La Sélection, malgré que je m’attendais à plus après tous ces « coups de cœur », et ces « révélation littéraire », et ces « découverte dans le domaine du YA »… J’ai très hâte de lire le tome 2, L’élite, mais j’espère aussi qu’il présentera un peu plus de… palpitations.


Ma note : 4/5


Merci aux Éditions Robert Laffont pour ce livre!


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lundi 18 août 2014

Bonus - entrevue #1

Bonjour à vous chers lecteurs et chères lectrices!

Dans le cadre de ce bonus, j'ai l'honneur de vous présenter une entrevue exclusive avec les deux frères, Castor et Polux. Tous deux ont eu la gentillesse de quitter leur poste afin de venir nous rencontrer aujourd'hui, dans les coulisses de la série. Je vous rassure toutefois, ils y retourneront tout de suite après avoir répondu à ces quelques questions!

*Avertissement : Cette entrevue pourrait contenir, non pas des spoilers du tome 5, mais disons quelques indices sur ce qui s'y passe.*

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   L'auteure entre dans la pièce, où l'attendent déjà le héros et son grand frère. En l'apercevant, le premier sourit et se redresse sur sa chaise. À ses côtés, le deuxième reste de marbre, exagérément affalé sur sa chaise de sorte qu'on se demande comment diable est-ce que l'objet peut rester stable. Il devrait déjà avoir chaviré et envoyé Castor s'écraser au sol depuis longtemps.
   S'efforçant de ne pas sourire à cette idée, l'auteure prend place sur son siège.

Auteure : Eh, salut vous deux! Ravie que vous ayez accepté de me rencontrer dans le cadre de cette entrevue.
Castor : Ouais, enfin, ce n'est pas comme si tu nous avais vraiment donné le choix...

   La main du Rôdeur fuse vers l'épaule de Castor, et ce dernier grimace en jetant un regard de biais à son petit frère.

Polux : Ça nous fait plaisir, voyons. Tout pour nos fans.
C. : Surtout si elles sont mignonnes.

   Polux roule des yeux en laissant échapper un soupir.
   L'auteure retient un sourire avant de poser sa première question.

A. : J'ai demandé à vos lecteurs quelles questions ils aimeraient vous poser, s'ils en avaient le pouvoir, et j'ai reçu quelques réponses très intéressantes. Avant de vous les dévoiler, toutefois, j'aimerais connaître vos impressions suite à la récente sortie du tome 5, L'éveil du loup, en magasins?

   Les sourcils de Castor s'arrondissent.

C. : C'est une blague, j'espère? Je n'y suis même pas!
P. : Ah, non, tu ne vas pas t'y remettre!
C. : Me remettre à quoi? Et puis, c'est facile pour toi, tu es le héros de la série. Alors, nécessairement, on te voit tout le temps.
P. : Castor...

   Tandis que le Rôdeur cherche quelque chose à dire dans l'espoir d'apaiser son frère, l'auteure jette un coup d’œil incertain en direction de la caméra, dont le voyant lumineux rougeoie comme un flambeau dans la nuit. Après un dernier regard en direction des deux frères, elle étire finalement le bras et fait tourner l'objet sur son trépied. L'image d'une banale porte en métal gris poussiéreux empli le champ de vision des lecteurs.

A. : Castor, mon choux, je comprends ta déception, mais tu sais bien que tu ne peux pas avoir plus de pages que ton frère. C'est lui le héros.
C. : Je sais, mais tout de même! Je n'apparais pas du tout dans le tome 5 et je ne reviens qu'à la...
A. : Tsst-tsst! Les lecteurs vont t'entendre.
C. : Humpf.
A. : On a déjà eu cette discussion, mon choux.
C. : Je sais. Et ne m'appelle pas mon choux, je déteste ça.
A. : Pfff, tu adores ça.
C. : Non, je déteste ça.
P. : Euh, désolé de vous interrompre, mais les lecteurs attendent...
A. : Oh, c'est vrai! Merci, chéri.
P. : Ne m'appelle pas...

   Une main apparaît dans le champ de la caméra et l'auteure redirige cette dernière sur les invités. Polux a la bouche entrouverte, comme s'il s'était apprêté à dire quelque chose - mais quoi donc? - et s'était finalement interrompu. Castor, pour sa part, arbore une moue boudeuse digne de sa fillette de quatre ans.

A. : Alors, où en étions-nous?
C. : Je disais à quel point j'étais heureux de voir mon p'tit frère s'épanouir avec son nouveau compagnon, Kinnzyo.

   Les yeux du Rôdeur s'écarquille et il pivote brusquement vers son frère.

P. : Attends, tu te fiches de moi?
C. : Pas du tout. Et t'inquiète, je ne te juge pas. S'il prend bien soin de toi, le p'tit Tsaye, je suis heureux.

   La bouche de Polux s'ouvre et se referme à plusieurs reprises.

P. : Kinnzyo est mon ami, d'accord? Merde, je ne peux même pas penser à lui de cette façon.

   Un frisson de dégoût, ou d'autre chose peut-être, lui remonte le long de l'échine et l'adolescent frissonne.

P. : Et puis, comment peux-tu être au courant, d'abord?
C. : Pffff, je suis ton grand frère, Polux. Je sais tout ce qui te concerne. D'ailleurs, elle embrasse bien, la rouquine? Avec ou sans la langue?

   Polux blêmit, enfin, si une telle chose est possible avec son teint d'albâtre. Castor, lui, affiche désormais un large sourire qui dévoile ses dents aussi blanches que le visage de son petit frère. Ce dernier déglutit finalement et tourne la tête vers l'auteure.

P. : À ce sujet... C'était vraiment nécessaire?
A. : Quoi donc?

   Le Rôdeur jette un regard en coin à Castor avant de revenir à l'auteure. Il se passe une main nerveuse dans les cheveux pendant que sa bouche forme des mots qui refusent de franchir ses lèvres.

P. : Ma... langue dans la bouche de cette rouquine?

   Sur l'autre chaise, Castor éclate de rire et Polux le regarde d'une façon qui aurait tué n'importe qui dans la seconde. N'importe qui, mais pas Castor.

A. : C'était nécessaire.
P. : Mais ça ne risque pas de faire baisser ma cote de popularité, si?
A. : Polux, tu es le héros. Rien ne peut faire baisser ta cote de popularité.
P. : Mais...
A. : Non. Je suis l'auteure. Je décide. C'était nécessaire.

   Polux grommelle quelque chose d'inintelligible pour les lecteurs et croise les bras sur son torse.
   Castor rigole toujours.

C. : Vous voyez? C'est pour ça que je devrais être le héros! Je n'irais jamais embrasser une autre femme pendant que la mienne a le dos tourné!
P. : Eh, eh, doucement. Tara et moi n'étions pas vraiment ensemble à ce moment précis de l'histoire. Et puis je te rappelle que tu as épousé Nola et que tu lui as fait un enfant alors que tu étais promis à une princesse sociopathe depuis ton enfance.
C. : Justement! J'ai risqué ma vie, mon honneur et mon trône au nom de la femme que j'aime! N'est-ce pas romantique? Et puis comment tu sais que j'étais promis à une cinglée de princesse, d'abord?

   Polux regarde Castor d'un air entendu et lui offre un sourire éclatant.

P. : Je suis ton petit frère, Castor. Je sais tout ce qui te concerne.

   Le Fugitif roule des yeux.

C. : Peu importe. Je suis incroyablement romantique et ma fille est la plus adorable de toutes les gamines des cinq Royaumes. Voilà pourquoi je devrais être le héros. Et disons-le, je suis le plus beau.
P. : Pfffff, pardon? N'importe quoi.
A. : Bien! Je crois qu'on a répondu à la première question! Nous poursuivrons donc cette palpitante entrevue avec une première question des lecteurs.

   L'auteure baisse les yeux vers son cahier de notes, à la recherche de la première question. Lorsqu'elle ramène son attention sur les deux frères, elle remarque immédiatement que quelque chose cloche; Castor et Polux affiche tous deux une attitude nonchalante - en apparence seulement. Après tout, le Rôdeur ne carre-t-il pas les épaules, les muscles de ses bras croisés bien saillants? Et Castor... Une minute. Sa chemise n'était pas ouverte, tout à l'heure, si? Et, la vache, vous avez vu ces abdos? Gloups.
   Du coin de l’œil, en périphérie de la vision des tablettes de chocolat de Castor, l'auteure aperçoit le Rôdeur qui roule des yeux.

P. : S'il te plaît, tu veux bien arrêter de commenter tout ce qu'on fait et simplement nous poser les questions? Et Castor, cesse de sourire comme ça, tu veux?

   L'auteure papillote des paupières et pivote vers le plus jeune des deux frères.

A. : Mais je suis l'auteure! C'est mon boulot de commenter tout ce que vous faîtes!

   Sous le regard noir du Rôdeur, l'auteure se renfrogne.

A. : Très bien. Dans ce cas, Megan veut savoir ce que vous avez en commun?

   Les frères rigolent.

P. & C. : Rien.
A. : Bon, et bien voilà enfin quelque chose sur quoi vous êtes d'accord.

   Silence. Comme ni Castor ni Polux ne daigne ouvrir la bouche, l'auteure les foudroie tour à tour du regard.

A. : Oh, allez, faîtes un petit effort. Vous vous êtes réconciliés, non?
C. : Mouais. En quelque sorte.
P. : Si on veut.
C. : C'est compliqué.

   L'auteure laisse échapper un soupir.

A. : Tout est toujours compliqué, avec vous deux.

   C'est au tour des deux frères de fixer l'auteure d'un œil noir, mais celle-ci est immunisée contre leur pouvoir d'intimidation.

A. : Quoi, c'est vrai! Et puis, vous voyez, c'est déjà la première de tout un tas de choses que vous avez en commun.
C. : Pffff!
P. : Vraiment? Et mis à part le fait d'aimer te compliquer la vie, qu'est-ce qu'on a tant en commun?
A. : Bah déjà, vous êtes de vraies têtes de mules, mais alors là, des vraies de vraies.
P. : Des têtes de quoi?
C. : Wow, merci du compliment.
A. : Oh, ne le prends pas comme ça. D'accord, vous êtes entêtés, mais vous êtes aussi fougueux, loyaux, passionnés et incroyablement courageux... Oh, et bien voilà qui répond à la question de Pascale...

   L'auteure baisse la tête vers son cahier de notes et biffe ladite question. Lorsqu'elle relève les yeux, elle trouve Castor et Polux qui se jaugent, non pas comme deux prédateurs qui tentent de deviner les faiblesses de l'autre, mais plutôt comme deux chatons qui voient un de leurs semblables pour la première fois.
   Les épaules du Rôdeur s'affaissent et il se retourne vers l'auteure.

P. : Des chatons?
A. : C'est tout ce que j'ai trouvé.

   L'adolescent soupire tandis que l'auteure jette son révolu sur Castor.

A. : Alors?
C. : Bah... J'aime bien me bagarrer. Et Polux aussi, non? Ça compte?
A. : Et bien, c'est un intérêt que vous partagez tous les deux, alors oui, ça compte.... Je crois.
P. : Aimer mettre son poing dans la figure des idiots qui t'embêtent, un intérêt?
A. : Te gêne pas si tu as une meilleure idée...

   Polux plisse les paupières en direction de l'auteure et un grondement sourd se fait entendre.

A. : Je t'interdis de jouer au loup avec moi, Polux, ou alors...

   L'auteure lève son stylo d'un geste menaçant. Le Rôdeur semble comprendre le message et se calme, bien que des éclairs jaillissent toujours de ses yeux sombres. Puis son regard s'éclaircit.

P. : Les loups!

   L'auteure et Castor l'interroge du regard.

P. : Enfin, les animaux. J'aime bien les animaux. J'ai grandi en pleine forêt, après tout...
C. : Il n'a pas tort. Pour les animaux, je veux dire. J'aime bien les renards et les chevaux - et les loups, bien sûr.
P. : Évidemment.

   L'auteure hoche la tête d'un air encourageant.

A. : Quoi d'autre?
P. : Hum... La chasse? J'ai toujours aimé chasser avec la meute.
A. : Castor?
C. : Ouais. Ouais, la chasse c'est bien, aussi.
A. : Et bien vous voyez? Ce n'était pas si difficile...

   Les frères roulent des yeux, mais un sourire barre leurs visages.

A. : Vous avez - finalement - répondu à la question de Megan. Nous pouvons donc passer à la suivante : Polux, nombreux sont ceux qui s'interrogent à savoir comment le lien entre Anouka et toi s'est tissé?
P. : Et bien, comme les lecteurs le savent, j'ai sauvé la vie d'Anouka alors qu'elle n'était encore qu'un nouveau-né et...

   Le Rôdeur s'interrompt en voyant l'auteure lever le doigt. Celle-ci pivote vers la caméra.

A. : Le héros fait référence à cet évènement dans le tome 1, à la page 27.

   Puis elle rapporte son attention sur Polux. D'un signe de la main, elle l'invite à continuer.

P. : Je disais donc que bébé, Anouka était minuscule et très faible. Sa mère n'a pas voulu s'occuper d'elle, son instinct lui disant que le bébé ne survivrait pas. J'ai toutefois refusé de la laisser mourir et je l'ai confié à une autre louve - celle qui avait remplacé ma mère-louve en tant que femelle alpha. Habituellement, seule le couple alpha peut engendrer des progénitures, mais ma meute était différente... D'une manière ou d'une autre, je crois que c'était à cause de moi...

Le Rôdeur se tait, le regard plongé dans le vide. Peut-être ressasse-t-il de vieux souvenirs ou alors...
   L'auteure interrompt sa narration devant le regard noir que lui jette le héros.

P. : Enfin. L'alpha avait elle aussi mis bas peu avant, et elle a donc pu allaiter Anouka. Je me suis toujours soucié davantage d'Anouka que de n'importe quel autre membre de la meute. Quand j'ai dû les quitter...
A. : Tome 4, pages 91 et 92.
P. : ... elle m'a simplement suivi.

   L'auteure serre ses notes contre elle, émue. De leur côté, Castor fixe son petit frère, une ombre dans le regard, et Polux se trémousse sur sa chaise. Il n'a jamais vraiment aimé être au centre de l'attention.

P. : Alors...?
A. : Alors quoi?
P. : Question suivante?
A. : Oh, oui, bien sûr!

   L'auteure fait tourner les pages de son cahier de notes. Entre les croquis d'armes, de cartes géographiques de l'univers de Polux ainsi que de mémos gribouillés à toute vitesse, elle trouve la prochaine question.

A. : En parlant du fait d'avoir grandi entouré de loups, Aurèlie demande si tu te sens davantage comme l'un d'entre eux, ou davantage comme un homme?

   Polux joint les mains sur ses genoux et fronce les sourcils.

P. : Je ne crois pas m'être jamais considéré comme autre chose qu'un homme. Même enfant, j'avais bien conscience des différences qui me séparaient de mes frères et sœurs de meute, et j'étais sans cesse attiré vers le village, là où les autres enfants jouaient et riaient dans les rues. Bien sûr, je me sens différent de la plupart des gens, mais je crois que j'ai toujours su où était ma place; je le sens en moi. Évidemment maintenant, il y a ce truc de loup rouge, mais...

   Le Rôdeur suspend sa phrase devant le regard empli d'avertissements que lui lance l'auteure.

P. : Quoi?
A. : Les lecteurs, chéri. Certains n'ont pas encore lu L'éveil du loup.
P. : Oh.
A. : Ouais.

   Polux s'éclaircit la voix.

P. : Enfin, disons simplement que mes ambitions de vie se rapprochent davantage de celles des hommes que des loups.
A. : Tes ambitions de vie?
P. : Ouais.
A. : Comme?
P. : Bah, j'en sais rien. Me marier, peut-être?

   Castor pouffe de rire.

C. : Toi, te marier?
P. : Bien sûr, qu'est-ce qui ne va pas là-dedans?
C. : Bah, toi. Je ne t'imagine pas en gentil petit mari aux côtés de sa gentille petite femme, c'est tout.
P. : Évidemment, si je te regarde, je n'ai pas le meilleurs des modèles.
C. : Pardon?
A. : Eh, eh, doucement!

   L'auteure ramène ses personnages à l'ordre d'un claquement de doigts.

A. : Alors, Polux, un mariage, enh?

   Avec un dernier regard noir à l'attention de son frère, le Rôdeur acquiesce.

P. : Ouais.
A. : Quoi d'autre?
P. : Des enfants? Pourquoi pas?
C. : ...
A. : Castor, je t'interdis de prendre part à cette conversation.

   Le Fugitif se renfrogne et croise les bras sur son torse.

A. : Des enfants, alors. Ça répond à la première question de Claudia. La seconde : garçons ou filles?
P. : Hum... Les deux? Un garçon et une fille, ce serait bien non?
A. : Mouais, c'est ça...
P. : Qu'est-ce que ça veut dire?
A. : Qu'on a pas toujours ce qu'on veut...

   Quelque chose atteint douloureusement l'auteure à la tête et elle en lâche presque son cahier de notes.

A. : Aïe-euh! Mais c'était quoi, ça?

   Elle baisse la tête vers le sol, où elle aperçoit une pièce d'or.

A. : Castor? C'est toi qui m'a lancé ça? Pourquoi? Et puis d'où est-ce que tu sors ça, d'abord?
C. : De mon pantalon.
A. : De ton pantalon? Et tu caches beaucoup d'autres trucs comme ça, dans ton pantalon?

   Un large sourire vient étirer les traits du jeune homme. L'auteure s'empresse de lever une main.

A. : Non, ne réponds pas à cette question. Je ne veux pas savoir.
C. : Et les lectrices...?
A. : ...ne veulent pas savoir non plus.

   Le Fugitif dévergondé esquisse une moue déçue.

C. : Dévergondé? Je ne suis pas dévergondé!
A. : Si, tu l'es. Beaucoup. Trop.
C. : ...
A. : Alors pourquoi est-ce que tu m'as lancé cette pièce?

   Sans répondre, Castor jette un regard en biais à son petit frère. L'auteure suit son regard. Ne comprend pas. Castor insiste. L'auteure écarquille les yeux. Elle comprend. Oh la gaffe qu'elle a faillit faire...!

P. : Quoi?

   Le Rôdeur a suivi l'échange de l'auteure et de Castor et semble bien intrigué, presque agacé.

A. & C. : Rien.
A. : Allez. Un garçon et une fille; bien. Tu sais quels noms tu leur donnerais?
P. : Je n'y ai jamais trop réfléchi, en fait. J'ai le temps, non?
A. : Bien sûr, bien sûûûûûr...

   L'auteure aperçoit un chatoiement du coin de l’œil.

A. : Castor, garde cette pièce loin de moi!

   Pendant que Polux interroge son grand frère du regard, l'auteure en profite pour survoler ses notes.

A. : Oh! Et, le meilleur pour la fin : Audrey se demande ce qui te plaît chez une fille, et, disons-le, elle n'est certainement pas la seule à se poser la question...

   Polux délaisse son aîné et fronce les sourcils vers l'auteure.

P. : Ce qui me plaît chez une fille? Hum, je ne sais trop, en fait.
C. : Pffff, moi je sais!
P. : Ah ouais? Et bien vas-y, apprends-moi ce que j'aime chez les filles.
C. : Les allumeuses.
P. : Pardon? Qu'est-ce qui...
C. : Oh, calme-toi. Je dis simplement qu'il te faut une fille plus... aventureuse que toi pour faire avancer les choses.
P. : Pour faire avancer les choses?
C. : Bien sûr. Enfin, il faut être d'accord sur un point, c'est que tu n'es pas le gars le plus entrepreneur des cinq Royaumes...
P. : Et alors?
C. : Et alors? Tu sais que les bébés ne se font pas tous seuls?

   Le Rôdeur serre les poings et l'auteure se lève de sa chaise en voyant son visage viré au rouge.

A. : Eh, je ne veux pas avoir à vous séparer, d'accord?
C. : Mais non! Je dis simplement qu'il aime que ce soit la fille qui l'allume lui, et pas le contraire. Et puis, je ne vois pas ce qu'il y a de mal là-dedans. Moi aussi, j'aime bien quand la fille est entrepreneuse... Eh! Ça nous fait autre chose en commun!

   L'auteure et le Rôdeur roule des yeux en chœur.

A. : D'accord. Disons plus globalement, alors. Comment aimes-tu tes compagnes?

   Polux lève les yeux vers le plafond et reste ainsi de longues secondes, comme si la réponse y était inscrite.

P. : Les cheveux longs? J'aime les filles aux cheveux très longs.
C. : Et moi, je déteste ça.
P. : Pffff, et pourquoi?
C. : Annsala.
P. : Oh.
C. : Mouais.

   Silence.

C. : Oh, je sais! Du caractère. On aime bien les filles avec beaucoup de caractère.
P. : Vrai! Une fille fougueuse, intrépide et qui n'aime pas qu'on lui tienne tête.
C. : Coriace à l'extérieur.
P. : Mais douce et fragile à l'intérieur.
C. : Comme Nola.
P. : Comme Tara.

   Les deux frères sourient et échangent un regard complice.
   L'auteure serre son cahier de notes contre elle en soupirant.

P. & C. : Quoi?
A. : Vous êtes trop mignons.
P. & C. : On sait.
A. : Je vous aime.
P. & C. : On sait.

   Les deux frères se regardent puis, de façon parfaitement synchronisée, se lèvent de leurs chaises et se dirige vers la porte au fond de la pièce.

A. : Eh, où allez-vous?
C. : J'ai une tribu à diriger - et un thé imaginaire à prendre avec ma fille, également.
P. : Et moi, quelqu'un à ramener du royaume des morts.
A. : D'accord, mais, et moi? Vous ne me dîtes pas que vous m'aimez?

   Castor ouvre et tient la porte à Polux tandis que celui-ci quitte la pièce.

P. & C. : Tu sais qu'on t'aime.
A. : Bien sûr, mais il faut me le dire! C'est important de dire aux gens qu'on aime qu'on tient à eux. Après tout, on ne sait jamais quand est-ce que ce sera la dernière fois...

   Castor quitte à son tour la pièce.
   L'auteure étire le cou dans l'espoir d'apercevoir ses personnages une dernière fois.

A. : Surtout dans votre cas... CASTOR, GARDE CETTE PIÈCE LOIN DE MOI!!!


                          - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -



Alors? On se donne rendez-vous pour un prochain bonus?


samedi 16 août 2014

Questions à Castor et Polux?

Bonjour à tous et à toutes!

Je vous ai posé la question sur Facebook, mais comme certains d'entre vous n'y sont pas nécessairement inscrits (et c'est très bien, je vous rassure, je ne suis sur Facebook que depuis un peu plus de deux ans, c'est vous dire!), je me suis dit que j'allais aussi vous le demander ici :

Si vous aviez la possibilité de poser une (ou plusieurs) questions à Castor et/ou à Polux, quelles seraient-elles?

Vous pouvez leur demander N'IMPORTE QUOI;
Leur couleur préférée?
Leur plats favoris?
Ce qu'ils aiment/détestent chez une fille?
Une anecdote croustillante en lien avec leur premier baiser?
La couleur de leurs sous-vêtements?
Une tache de naissance à un drôle d'endroit?

Vraiment, c'est vous qui décidez! Alors si une ou plusieurs question(s) vous taraude(nt) l'esprit depuis le tout début de la série, c'est le moment d'en profiter! Qui sait? Les deux frères pourraient bien prendre vie pour vous répondre de vive voix...



jeudi 14 août 2014

Fils du ciel, par Kenneth Oppel



Matt Cruse, tome 1

Quatrième de couverture :
Matt Cruse est garçon de cabine sur le puissant aérostat l’Aurore. Ce vaisseau, c’est toute sa vie! Matt n’est heureux que dans les airs. Une nuit, il tente de porter secours à un vieil homme qui dérive seul dans sa montgolfière en détresse. Avant de mourir, celui-ci aura le temps de confier à Matt qu’il a vu des créatures volantes fabuleuses. Le jeune homme ne prête guère attention à ses propos.
Cependant, un an plus tard, lors d’une croisière, il rencontre Kate, la petite-fille du naufragé; elle veut à tout prix poursuivre les recherches de son grand-père… Matt va être très vite entraîné dans une folle expédition, à la recherche de ces animaux mystérieux.
Une aventure exaltante où, dans un univers à la Jules Vernes, le merveilleux côtoie la cruauté, et où l’amour pourrait bien avoir le dernier mot… »

Mon avis :
J’étais très emballée par cette lecture. Pour ceux qui ont lu ma biographie (ici), vous savez que j’idolâtre – rien de moins – Kenneth Oppel. J’avais donc de grosses attentes pour Fils du ciel. J’avoue que je craignais de ne pas aimer, mais pas comme on craint d’être déçu d’une lecture ordinaire, ou même d’un best-seller international. Ici, c’était presque une question de fidélité. J’aurais eu l’impression de trahir mon auteur préféré si je n’avais pas apprécié ce premier tome de la série Matt Cruse

Heureusement pour moi – et pour Oppel –, je ressors de cette lecture sans ressentir la moindre goutte de culpabilité! En effet, j’ai adoré ma lecture! Bien qu’il soit totalement différent de la trilogie Silverwing, j’ai retrouvé dans Fils du ciel tout ce que j’aimais chez cette première série. Comme je me le rappelais – ma dernière lecture de la trilogie Silverwing doit remonter à 3 ou 4 ans –, la plume de l’auteur est toujours extrêmement fluide, précise dans les descriptions de tous genres et sent le naturel, si je puis dire. Bien qu’on ne se perde jamais en fioritures, le vocabulaire reste très recherché; les phrases et le rythme, travaillés. Avec Fils du ciel, je me suis souvenue des raisons pour lesquelles j’ai fait de Kenneth Oppel mon modèle.

Le talent de l’auteur, ainsi que mon émerveillement, s’étendent évidemment à bien plus que son écriture : dans Fils du ciel, tous les personnages sont particulièrement bien imaginés. Qu’on les adore ou qu’on les déteste, il est toutefois impossible de ne rien ressentir à leur égard. Chaque protagoniste a sa propre personnalité, sa propre allure, et leurs traits et caractères sont si bien décrits qu’ils m’ont par moment semblé bien vivants. Je me suis aussi attachée à de multiples personnages, principaux comme secondaires, et je m’inquiétais pour chacun d’entre eux tout au long de ma lecture, alors qu’ils étaient tous confrontés à toujours plus de problèmes. Problèmes qui pouvaient autant être d’ordre romanciers (appelons ainsi les moments où ils ont dû faire face à des ennemis et autres choses du genre) que d’ordre émotionnel. Ce dernier point apporte, à mon avis, beaucoup de profondeur aux personnages, nous faisant vraiment sentir qu’ils ne sont pas que des héros de romans, fougueux et invincibles, mais bien des personnes comme vous et moi. Ainsi, j'ai vraiment pu m'identifier aux différents personnages; qu’il s’agisse de Matt, que j’ai trouvé particulièrement crédible, dans ses forces comme dans ses faiblesses; Kate, parfois un peu agaçante, mais aussi charmante, amusante et touchante; et Baz, personnage secondaire qui m’a fait rire et que j’espère revoir dans les prochains tomes.

En résumé, j’ai passé un excellent moment avec cette lecture! Je dois avouer que, s’il m’est vraiment impossible de trouver un point négatif du point de vue de l’histoire, de l’écriture ou de celle des personnages, j’ai l’impression qu’il manque un petit « wow! » à ma lecture. Je n’ai cependant aucune idée de « l’identité » de ce « wow! ». Arès tout, Fils du ciel comporte absolument tous les éléments que j’adore dans un roman : action, mystère, humour, suspense, romance, imaginaire… Mais peut-être trouverai-je ce « wow! » dans le tome 2, Brise ciel, que je lirai avec grand plaisir!


Ma note : 4.5/5

mardi 12 août 2014

Mini Castor


En ce « 12 août, j'achète un livre québécois », je tiens à remercier tous ceux et celles qui ont participé et qui ont encouragé mes collègues auteur(e)s, en vous offrant ce Mini Castor (sans mauvais jeu de mot...). Et, pour ceux et celles qui n'auraient pu participer, je vous rappelle qu'il n'est jamais trop tard pour encourager les artistes d'ici...

;)

jeudi 7 août 2014

Hero

Voilà un moment que je ne vous ai pas révélé d'autres chansons-thèmes. Pour me faire pardonner, je reviens en force avec :

1) Une excellente-excellente chanson du merveilleux groupe Skillet
2) Le thème d'un personnage qui n'en avait pas il n'y a encore pas si longtemps

C'est donc Tara qui est à l'honneur ici! Pourquoi cela s'est-il avéré si long avant que je ne vous révèle la chanson-thème de notre Tueuse préférée? Eh, bien, chers lecteurs, c'est fort simple : Tara n'avait pas de chanson-thème. Comment est-ce possible alors qu'elle est un des personnages principaux, et également l'un des premiers que j'ai créés? Je ne sais trop, en fait. J'imagine que je n'avais simplement pas encore trouvé le bon titre, le bon air pour représenter Tara... Mais voilà! C'est en écoutant Hero que j'ai eu l'illumination. En fermant les yeux, j'ai vu Tara, j'ai vu son passé, son futur, son présent... Et j'ai aussi vu le tome 6 de Polux... ;) Je vous laisse réfléchir à la suite!

Alors sans plus attendre, voici la chanson-thème de notre ô combien douce et délicate Tara...






Hero

I'm just a step away
I'm just a breath away
Losing my faith today
(Falling off the edge today)

I am just a man
Not superhuman
(I'm not superhuman)
Someone save me from the hate

It's just another war
Just another family torn
(Falling from my faith today)
Just a step from the edge
Just another day in the world we live

I need a hero to save me now
I need a hero (save me now)
I need a hero to save my life
A hero will save me (just in time)

I've gotta fight today
To live another day
Speaking my mind today
(My voice will be heard today)

I've gotta make a stand
But I am just a man
(I'm not superhuman)
My voice will be heard today

It's just another war
Just another family torn
(My voice will be heard today)
It's just another kill
The countdown begins to destroy ourselves

I need a hero to save me now
I need a hero (save me now)
I need a hero to save my life
A hero will save me (just in time)

I need a hero to save my life
I need a hero
Just in time
Save me just in time
Save me just in time

Who's gonna fight for wath's right?
Who's gonna help us survive?
We're in the fight of our lives
(And we're not ready to die)

Who's gonna fight for the weak?
Who's gonna make 'em believe?
I've got a hero (I've got a hero)
Living in me

I'm gonna fight for what's right
Today I'm speaking my mind
And if it kills me tonight
(I will be ready to die)

A hero's not afraid to give his life
A hero's gonna save me just in time

I need a hero to save me now
I need a hero (save me now)
I need a hero to save my life
A hero will save me just in time

(I need a hero)
Who's gonna fight for what's right?
Who's gonna help us survive?

(I need a hero)
Who's gonna fight for the weak?
Who's gonna make 'em believe?
I've got a hero

I need a hero
A hero's gonna save me just in time



Je ne suis qu'à un pas
Je ne suis qu'à un souffle
De perdre ma foi aujourd'hui
(De tomber dans le vide aujourd'hui)

Je ne suis qu'un homme
Pas un surhomme
(Je ne suis pas un surhomme)
Que quelqu'un me sauve de la haine

Ce n'est qu'une autre guerre
Rien qu'une autre famille brisée
(Je perds ma foi aujourd'hui)
Rien qu'un pas plus près du bord
Rien qu'un autre jour dans le monde dans lequel nous vivons

J'ai besoin d'un héros pour me sauver
J'ai besoin d'un héros (sauve-moi maintenant)
J'ai besoin d'un héros pour sauver ma vie
Un héros me sauvera (juste à temps)

Je dois me battre aujourd'hui
Pour vivre un autre jour
Je dis ce que je pense aujourd'hui
(Ma voix sera entendue aujourd'hui)

Je dois faire face
Mais je ne suis qu'un homme
(Je ne suis pas un surhomme)
Ma voix sera entendue aujourd'hui

Ce n'est qu'une autre guerre
Rien qu'une autre famille brisée
(Ma voix sera entendue aujourd'hui)
Rien qu'un autre mort
Le décompte pour nous détruire est commencé

J'ai besoin d'un héros pour me sauver
J'ai besoin d'un héros (sauve-moi maintenant)
J'ai besoin d'un héros pour sauver ma vie
Un héros me sauvera (juste à temps)

J'ai besoin d'un héros pour sauver ma vie
J'ai besoin d'un héros
Juste à temps
Sauve-moi juste à temps
Sauve-moi juste à temps

Qui se battra pour ce qui est juste?
Qui nous aidera à survivre?
Nous nous battons pour nos vies
(Et nous ne sommes pas prêts à mourir)

Qui se battra pour les faibles?
Qui leur donnera espoir?
J'ai un héros (j'ai un héros)
Qui vit en moi

Je vais me battre pour ce qui est juste
Aujourd'hui je dis ce que je pense
Et si ça me tue ce soir
(Je serai prêt à mourir)

Un héros n'a pas peur de donner sa vie
Un héros me sauvera juste à temps

J'ai besoin d'un héros pour me sauver
J'ai besoin d'un héros (sauve-moi maintenant)
J'ai besoin d'un héros pour sauver ma vie
Un héros me sauvera juste à temps

(J'ai besoin d'un héros)
Qui se battra pour ce qui est juste?
Qui nous aidera à survivre?

(J'ai besoin d'un héros)
Qui se battra pour les faibles?
Qui leur donnera espoir?
J'ai un héros

J'ai besoin d'un héros
Un héros me sauvera juste à temps