lundi 17 décembre 2012

Pour l'éternité, par Francesca Lo Dico



Cabonga, tome 1

Quatrième de couverture :

« Une première année d'études universitaires se termine pour Cassy et ses amis. En vue de célébrer cette fin de session exténuante, ces jeunes Ontariens séjourneront deux semaines dans une pourvoirie, le Black Lake, située en plein coeur du réservoir Cabonga. Arrivés à destination, ils seront charmés par la beauté sauvage de l'endroit, mais la visite d'une étrange maison leur fera découvrir une autre facette des lieux.


Bouleversée par un rêve étrange fait la veille de son départ, Cassy finira par en comprendre le sens profond au moment où elle fera la rencontre d'Oliver. Sombre et mystérieux, il rôde dans ces maisons abandonnées, détenteur du mystère entourant l'origine véritable de ces vieux bâtiments. Cassy tombera sous l'emprise de sa beauté ensorcelante et de son charme irrésistible, mais sera tout aussi bouleversée lorsqu'elle apprendra la vérité sur son passé. L'amour saura-t-il adoucir les aventures éprouvantes et troublantes qu'elle devra traverser? »


Mon avis :
J'avoue être mitigée au sujet de ce livre. Lorsque je suis tombée dessus à la librairie, il m'a tout de suite tentée, avec sa couverture très jolie et très sombre, son résumé très alléchant et son "Pour l'éternité" qui m'invite déjà à rêver, grande fleur bleue que je suis. Toutefois, bien que la série Cabonga semble pleine de potentiel, certaines choses me laissent indécise.

Pour commencer, le roman donne l'impression de partir sur les chapeaux de roue. Je dis bien donne l'impression, car après une page où le mystère nous entoure déjà, où le suspens se fait sentir, l'action retombe. Et elle tombe de haut. En fait, c'est que suite à ce passage, qui se révèle être le premiers des nombreux cauchemars que Cassy fera au cours de l'histoire, il ne se passe plus rien. Mais alors là, rien. Mis à part deux ou trois apparitions du garçon qui hante ces mauvais rêves, il faudra attendre presqu'à la moitié du roman avant de retrouver le frisson ressenti à la première page.

À partir de ce moment, par contre, la lecture devient passionnante! L'arrivée de nouveaux personnages, dont l'intriguant Oliver, d'intrigues qui s'enchaînent, de sombres secrets... Ma lecture s'est faite beaucoup plus facilement et j'avais envie de connaître la suite. Donc, oui il y avait relativement beaucoup de rebondissements dans Cabonga, mais le rythme aurait pu être mieux contrôlé, selon moi : lire la première moitié du livre a pris environ deux fois plus de temps que de lire la seconde partie, ce qui signifie entre autre que lors de la première partie, l'histoire ne me donnait pas envie de lire; lors de la seconde, c'était le contraire. Mais il y a tout de même eu quelques moments un peu lents dans la deuxième moitié. Résultat : c'était un peu comme les montagnes russes - intriguée; pas intriguée; intriguée, pas intriguée...

Ensuite, il y a la plume de l'auteure sur laquelle je n'arrive pas à me décider : Lo Dico a beaucoup de vocabulaire, utilise de très jolis mots pour décrire des choses toutes simples, ce qui rend la lecture agréable... par moments. En réalité, j'avais parfois l'impression d'être dans un cours d'écriture 102. La différence avec le cours d'écriture 101? La voici:


Écriture 101 : une phrase, c'est SUJET-VERBE-COMPLÉMENT

Écriture 102 : une phrase, c'est SUJET-ADJECTIF-VERBE-COMPLÉMENT

J'aime les adjectifs. Je les aime même beaucoup. Mais là, il y en avait partout. Un nom commun sur deux était accompagné d'un adjectif, du genre de ceux qu'on remarque pendant notre lecture; irrésistible, cauchemardesque, incandescent, sublime, inoubliable, effroyable... Ce sont tous de très jolis mots, mais trop de beauté tue la beauté, vous voyez ce que je veux dire?

Finalement, après l'histoire et le style de l'auteure, il y a les personnages - un autre point qui me laisse très partagée. Je n'ai pas réussi à vraiment m'attacher à aucun des personnages - et il y en a une fooouuule. Je trouvais Cassy, notre héroïne, bien sympathique, mais sans plus. En fait, à certains moments, elle me faisait rire ou sourire - et à d'autres, je l'aurais bien giflée. Son côté naïf, qui m'attendrit dans certains cas, me tombait sur les nerfs. Comme son obstination à dire qu'Oliver est "normal" (je vous laisse découvrir pourquoi il ne l'est pas) sans jamais songer à ce qui fait qu'il n'est pas normal, alors qu'il y a beaucoup, beaucoup trop d'éléments qui le rendent anormal. Le fait qu'elle ne regardait ni ne pensait jamais plus loin que les apparences a enlevé beaucoup de crédibilité et de profondeur à son personnage, ce que je trouve très dommage car, comme tout le reste, Cassy a énormément de potentiel. De plus, je n'ai jamais bien ressenti les émotions de Cassy. Je savais comment elle se sentait, ça, c'était très clair. C'est simplement que les choses étaient toutes dites, et pas vraiment transmises - j'aurais aimé sentir dans l'écriture la peine, la joie, la peur de la jeune femme. Ne me dis pas "elle est triste". Fais-le-moi ressentir.

Après toutes ces critiques, je conclurai néanmoins sur une bonne note : la fin de ce tome 1 m'a beaucoup plu, en répondant à presque toutes mes interrogations, en laissant de nombreuses portes ouvertes pour la suite et en me donnant le happy end que je recherche toujours. Si je suis si ambivalente au sujet de Cabonga, c'est que malgré tous les petits trucs qui m'ont fait tiquer au cours de ma lecture, qui m'ont agacée ou fait soupirer, je garde une bonne impression de ma lecture et je suis intriguée de connaître la suite, Le réveil.


Ma note : 3/5

jeudi 13 décembre 2012

Sœurs de sang



Vampire Academy, tome 1

Quatrième de couverture:
« Seule votre meilleure amie peut vous protéger de vos ennemis...
Saint-Vladimir est un lycée privé hors du commun : à l'abri des regards indiscrets, de jeunes vampires y apprennent la magie.
Rose Hathaway est une dhampir et elle doit assurer la protection de sa meilleure amie Lissa, princesse moroï.
Menacées au sein même de l'Academy, Lissa et Rose ont fugué ensemble, mais ont été ramenées de force derrière les hautes portes de Saint-Vladimir. Entre intrigues machiavéliques, rituels nocturnes inavouables et amours interdites, elles doivent rester sur leurs gardes: les Strigoï, vampires immortels et ennemis jurés des Moroï, pourraient bien faire de Lissa l'une des leurs pour l'éternité. »



Mon avis (en quelques mots):
Vampire Academy est une série qui me tentait beaucoup, et ce avant même qu'elle ne paraisse en français. J'étais donc très excitée à l'idée d'entamer ce livre et mes attentes étaient très élevées. Ai-je été déçue? Loin de là...

Ce tome 1 commence en force : dès les premières lignes, on retrouve le mélange de suspens, d'humour et de fort caractère de Rose, notre héroïne, qui donnera le ton pour le reste du roman. J'ai immédiatement su que cette lecture serait un vrai coup de cœur. En quelques chapitre à peine, j'ai été complètement submergée par l'histoire, au point de ne plus voir le temps passer.

Je me suis très facilement identifiée et attachée à Rose. Elle est forte tout en étant féminine, a la langue bien pendue, avec un de ces caractères...! Mais elle est aussi extrêmement attentionnée, perspicace et, oui, mature - la plupart du temps. Dans les quelques 300 pages du roman, elle évolue énormément, sur tous les plans de sa personnalité, et j'ai adoré découvrir ses réactions, ses pensées face à telle ou telle situation.

Elle n'est toutefois pas le seul personnage à nous charmer : Christian est, pour ma part, mon coup de cœur. Revêche, introverti, avec des répliques à peu près aussi mordantes que celles de Rose. Je l'a-do-re. La relation qui naît entre Lissa et lui m'a aussi beaucoup touchée - contrairement à Rose, qui mettra le nez dans les affaires de sa meilleure amie.

Pour parler d'autre chose que des personnages, je ne peux évidemment pas contourner le style d'écriture de l'auteure, qui a tout autant contribué à me faire apprécier ce livre : Richelle Mead a tout simplement un don! Car, non seulement le rythme de ce livre est-il essoufflant, mais les mots utilisés par l'auteure rendent l'action encore plus vraie, encore plus palpitante. Tout est si bien raconté qu'on peut facilement se mettre à la place de Rose, rire avec elle, pleurer avec elle, se battre à ses côtés. Notre lecture en semble d'autant plus fluide, et en quelques heures à fonctionner à l'adrénaline pure, je m'aperçois que le roman est terminé seulement en tournant la dernière page.

En résumé, Sœurs de sang est un excellent mélange de tous les éléments nécessaires à une lecture de qualité : action, sarcasme, romance, suspens et mystères. Un délicieux cocktail à ne pas manquer!


Ma note: 5/5

Vampire Kisses, par Ellen Schreiber



Vampire Kisses, tome 1

Quatrième de couverture :
« ''Quand je serai grande, je serai un vampire!'' disait Raven quand elle avait 4 ans. Douze ans plus tard, elle pourrait bien y parvenir!

Raven, 16 ans, est une originale, avec son look gothique et son esprit rebelle. Elle vit à Dullsville, la ville de l’ennui. C’est bien simple : il ne s’y passe jamais rien et tout le monde se connaît depuis toujours.

Enfin, c’était vrai avant l’événement du siècle : de nouveaux habitants emménagent au sommet de la colline, dans le manoir étrange et prétendument hanté qu’on croyait abandonné depuis des lustres. Qui sont ces gens? Et surtout, qui est le beau, sombre et insaisissable Alexander Sterling? Si les rumeurs disent vrai, ce sont des vampires.
Raven, qui rêve d’un baiser avec un vampire depuis la maternelle, est prête à risquer sa vie pour découvrir la vérité… »

Mon avis :
Vampire Kisses est une série dont j’attendais la traduction française avec beaucoup d’impatience. Cela promettait une jolie romance à la bit-lit, une héroïne « qui en a dedans », un personnage masculin très charmant et même un peu de suspense… J’ai désenchanté plutôt vite.
Pour commencer, je ne me suis pas attachée à Raven, notre personnage principal. Au début, elle me paraissait sympathique mais plus le roman avançait et plus elle me tombait sur les nerfs. Je crois que ce qui m’a le plus dérangé chez elle est son manque de maturité; elle a 16 ans et c’est encore une adolescente, d’accord, mais la presque totalité de ses agissements/réactions/façons de penser étaient ceux d’une fillette de douze ans…! C’est devenu agaçant très rapidement. De plus, je l’ai trouvé moyennement crédible, entre autre à cause de sa fixation sur les vampires. Elle fait des trucs vraiment stupides (du genre qui pourraient lui valoir des ennuis avec la police…) simplement parce que les habitants racontent (même pas sérieusement) que les Sterling sont des vampires; et elle tombe éperdument amoureuse d’Alexander alors qu’elle l’a seulement entr’aperçu (et il ne faisait même pas assez clair pour qu’elle y voit vraiment).
En fait, j’ai trouvé que la plupart des événements étaient parfaitement illogiques. Sans m’attarder sur des exemples, ce sont les genres de choses où, dans la vraie vie, personne – PERSONNE – n’agirait comme ça, à moins d’avoir le QI d’un mouton (ai-je vraiment besoin de préciser que c’est loin d’être énorme?).
Côté histoire, je dirai simplement qu’il ne se passait pas grand-chose. J’entends par-là que ça tournait en rond. À la dernière page du livre, on a fait un ou deux pas vers l’objectif qu’on retrouvait dans le premier chapitre, car on a passé notre temps à avancer puis reculer, puis avancer puis reculer, et ainsi de suite. Et même si certains passages m’ont fait sourire, c’etait plutôt frustrant.
Ensuite, je n’ai pas trouvé le style d’écriture d’Ellen Schreiber particulièrement agréable à lire. Ce n’était pas mauvais, tout de même loin de là, mais il n’avait rien d’extraordinaire. Une chose qui m’a toutefois vraiment agacée et qui n’est pas la faute de l’auteure mais plutôt du traducteur, est cette façon de dire « produire » pour désigner un tout autre mot. Par exemple « Elle sortit/extirpa/prit/ce-que-vous-voulez un miroir de son sac-à-main » devient « Elle produisit un miroir de son sac-à-main ». Je butais dessus chaque fois et donc la lecture se faisait vraiment moins bien.
Malgré tout, je lirai la suite Cercueil Blues (en partie parce que je l’ai sous la main) qui me paraît plus prometteuse que ce premier tome et parce que j’y retrouverai Alexander, qui n’est peut-être pas aussi envoûtant qu’Alex ou Quatre (Angel et Divergence), mais qui est tout de même plutôt mignon.

Ma note : 2.5/5

mardi 11 décembre 2012

Un extrait!

Eh oui. Ç'a l'air que je me décide à vous mettre un premier extrait des Êtres du chaos. J'avoue que rien que l'idée me donne l'impression d'avoir avalé une centaine de papillons...

Et donc, j'espère que cet avant-goût vous plaira. Qu'il satisfera votre curiosité le temps de quelques lignes. Qu'il vous intriguera assez pour que vous ayez hâte de connaître la suite. J'espère que les plus impatients d'entre vous tiendront encore quelques mois, jusqu'à ce que j'appose le point final à ce tome 4.

Bref... Je ne vous ferai pas languir plus longtemps. Voici un court extrait (eh oui, je ne peux quand même pas tout vous dévoiler tout de suite...) du quatrième opus de la série Polux, Les êtres du chaos!

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Tout était silencieux. Les loups du Nord comme les ours blancs, depuis longtemps endormis, à l’abri dans leur tanière, osaient à peine respirer. Les belettes et les lièvres, pourtant pressés de profiter de la lumière des jours qui ne cessaient de s’écourter, n’avaient toujours pas mis la pointe de leur museau hors de leur terrier. Le vent, qui se déchaînait à la moindre occasion, s’était tu. Le soleil lui-même retenait ses rayons, voulant se faire le plus discret possible. Car quelque chose se tramait. Quelque chose qui aurait même fait frissonner les Grandes Montagnes. Oui… Même les Grandes Montagnes.

-Oh, merci à vous tous! Vous avez fait de l’excellent travail! Si vous saviez comme je suis heureuse…!

La voix stridente d’Annsala résonna aux oreilles de Castor, envoyant des ondes de douleur jusqu’au plus profond de son crâne. Réprimant une grimace, le jeune homme se força à poser – ou à traîner – un pied devant l’autre. Ce simple geste lui demanda tant d’efforts que la ligne d’horizon vacilla devant ses yeux. Si cela n’avait été de ces deux balourds de gardes qui le soutenaient chacun par un bras, il se serait sans doute écroulé, ses mains toujours solidement liées dans son dos, le visage dans la neige. L’air aurait fini par manquer et il serait mort là, au beau milieu de nulle part. D’un autre côté, avec le sang qui battait à ses tempes, sa tête sur le point d’imploser, le goût de la bile qui lui remontait dans la gorge et la sensation qu’on lui sciait les poignets, offrir sa carcasse en casse-croûte à un lynx errant aurait été une délivrance.

-Il est tellement séduisant! reprit la princesse en joignant les mains dans un claquement sec. Au moins cent fois plus que dans mes souvenirs…!

-Et probablement cent fois moins célibataire, aussi…, ne put s’empêcher d’ajouter le Fugitif entre ses dents serrées.

Son commentaire lui valut une claque de la part du Chasseur à sa droite. Le coup, qui l’atteignit à la nuque, fut si violent que sa tête partit en avant et qu’il faillit en perdre l’équilibre. « Moi et ma grande gueule… » marmonna-t-il intérieurement alors que tout son champ de vision s’embrouillait.

-Doucement! s’écria une voix aiguë quelque part devant lui. Vous allez me l’abîmer…

Une ombre apparut alors devant Castor et quelque chose lui effleura la pommette et le menton. Une caresse douce et délicate, mais aussi empreinte d’un sentiment indéchiffrable qui le fit frissonner. Cette sensation désagréable eut pour effets de loger une boule dans la gorge du jeune homme, avant de brusquement redonner toute sa netteté au paysage de glace. Réprimant un sursaut à la dernière seconde, Castor découvrit le visage d’Annsala tout près du sien. Beaucoup trop près.

-Ne t’inquiète pas, chéri, susurra la princesse en faisant de nouveau glisser son doigt sur la peau du Fugitif. Je prendrai bien soin de toi....

(...)
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Voilà! C'est tout pour aujourd'hui! Pour d'autres nouvelles privilégiées concernant Les êtres du chaos, surveillez le blog ou contactez-moi!

lundi 10 décembre 2012

Insulaires, par Christelle Verhoest




Les enfants de l'océan, tome 2


ATTENTION :
Comme il s'agit d'une suite, il pourrait y avoir des spoilers du tome 1 dans cette critique! Pour connaître mon avis sur le premier volume, c'est ici!


Quatrième de couverture :
« Bretagne, XXIe siècle.
Un an et demi a passé depuis qu'Emma a appris qu'elle descendait de Manannan Mac Lir, un dieu marin irlandais. La jeune fille est éprouvée par tout ce qu'elle a vécu. Le dernier affrontement entre les enfants de Manannan et leurs ennemis l'a meurtrie et éloignée de David.
Cependant, elle connaît désormais son don, et l'endroit mythique d'où elle vient : l'île d'Emhain. Lorsque Manannan réclame son aide, elle n'hésite pas. Grâce à son pouvoir très particulier, Emma est la seule capable de se rendre sur l'île d'Eagor, le dieu marin germanique. C'est l'unique endroit où elle trouvera une solution pour son père.
Emma va emmener ses amis au cœur des légendes scandinaves, et rencontrer un adolescent qui s'avère être le jumeau de Nils. Est-il le seul danger de l'île? »

Mon avis :
J'avais eu un énorme coup de cœur pour le tome 1 de cette série, Descendance divine. J'avais donc extrêmement hâte de lire la suite, bien sûr, mais j'avais aussi de grosses attentes. Et donc, même si ce tome 2 s'est avéré très plaisant à lire, j'ai tout de même quelques critiques à faire.

Je commencerai néanmoins par les points forts, histoire de vous donner l'eau à la bouche : j'avais déjà mentionné, dans ma critique du tome 1, le non-stop d'action. Eh bien, dans Insulaires, c'est encore plus vrai. Contrairement à Descendance divine, où l'histoire est beaucoup plus axée sur l'histoire d'amour entre Nils/Emma/David et la découverte d'Emma comme quoi elle n'est pas entièrement humaine, nous nous retrouvons ici plongés dans une vraie mer d'intrigues et d'action - j'entends par-là des combats, des courses poursuites, de l'action au sens propre, pure et dure. En effet, lorsqu'Emma se retrouvera sur l'île d'Eagor, elle rencontrera (et retrouvera) différents personnages qui éprouveront un malin plaisir à la mettre dans des situations plutôt délicates.

Mentionner ces personnages m'amène bien sûr à parler d'un protagoniste qui m'avait profondément marquée dans le tome 1: Nils. Le mystérieux, ténébreux et que-trop-totalement séduisant Nils. Vous pouvez donc vous imaginer à quel point j'ai été bouleversée lorsqu'il s'est fait tué - et encore plus lorsqu'il est revenu à la vie dans le corps de l'enfant de Vera et de Wayland...

Ce qui me mène aux points négatifs de ma lecture : je pensais toujours - toujours - à Nils. Comment Emma et lui pourraient-ils être réunis? Seraient-ils un jour réunis? Pourquoi l'auteure l'aurait-elle ramené à la vie si c'était pour qu'Emma finisse avec David? Vous aurez compris bien sûr que je suis « team Nils. » Bref. J'avoue que toutes ces questions me déconcentraient parfois, surtout pendant les passages avec David. Je n'arrivais pas à apprécier les beaux instants qu'Emma et lui passaient ensemble. C'est un point de vue très subjectif, remarquez, mais pour ma part, l'auteure a manqué son coup de ce côté-là...

Le dernier commentaire que je ferai sur Insulaires est le suivant : tout comme le tome 1, certains des évènement arrivaient parfois trop vite pour moi. Les sentiments d'Emma se développaient à une vitesse hallucinante, si bien qu'il en était parfois difficile de suivre... Aussi, dans le même registre, je ne peux m'empêcher de songer au côté « fille facile » d'Emma, qui était déjà présent lors de ma lecture de Descendance divine, et qui refait son apparition dans ce tome 2. Certains de ses actes m’apparaissaient irréfléchis, ou alors ils arrivaient comme un cheveu sur la soupe, sans rien de logique pour prévenir... Encore une chose sur quoi l'auteure n'a pas réussi à me convaincre...

Finalement, même si ce tome 2 souffre des mêmes défauts que le tome 1, l'action qu'il contient m'a gardée intriguée pour presque toute ma lecture. Surtout qu'il se termine sur un gros cliffhanger, peut-être même plus gros que celui de Descendance divine.


Ma note : 4/5

samedi 8 décembre 2012

Tic Tac

Vous est-il déjà arrivé d'avoir l'impression qu'une date était bien plus loin qu'elle ne l'était en réalité? Qu'un évènement arrive bien plus vite que vous ne le pensiez car votre horloge interne était détraquée?

Eh bien c'est exactement ce qui m'arrive avec Les êtres du chaos. J'ai récemment réalisé que ma date limite que je m'étais donnée pour envoyer mon manuscrit à mon éditeur approchait à grands pas. Et donc, ce qui m’apparaissait  il y a peu de temps comme 5 à 6 mois d'écriture me saute maintenant au visage comme 3 mois et des poussières...

Ce n'est qu'une moyenne de 150 jours qui chute à 100 jours... Pour une moyenne de deux heures d'écriture par jour... Ce qui signifie 100 heures d'écriture de moins qu'initialement prévu... Rien d'alarmant donc...

Résultat :
En une semaine de travail, j'ai presque doublé le nombre de mots des Êtres du chaos.
La meilleure, c'est que je devrai garder ce rythme jusqu'à ma date butoir pour être certaine de rentrer dans les délais que je me suis fixés...

Je m'aime quand même... J'espère que vous aussi, chers lecteurs... Et j'espère que ce tome 4 sera à la hauteur de vos attentes... Je dois avouer que jusqu'à maintenant, ce nouveau roman me plait bien...

Que de patience pour vous, et que de travail pour moi!



mercredi 5 décembre 2012

Annika, par Patrice Cazeault


Averia, tome 2


ATTENTION :
Ceci est le deuxième tome d'une série. Il pourrait dont y avoir des spoilers du premier tome dans ma chronique. Pour connaître mon avis sur le tome 1 de la série, Seki, c'est ici! Vous pouvez également retrouver l'auteur, Patrice Cazeault, sur son blog, ici!



Quatrième de couverture :
« Annika Aralia est une Tharisienne. Et elle les déteste tous. Les Humains, les Amiraux, le Conseil, les crétins de monarchistes...
Elle vit avec son oncle tyrannique, un dignitaire du régime qui se prend pour un monarque tout-puissant et son cousin qui, pour survivre, n'a rien trouvé de mieux que de s'enfoncer dans la drogue.
Incapable de trouver sa voie dans les rouages de a société tharisienne, Annika emprunte un chemin dangereux. Elle entraîne ses compagnons dans une entreprise folle. Un projet risqué.
Dans les ghettos de l'arrogante capitale tharisienne, sa trajectoire croise celle de Valerio, un Tharisien qui prétend pouvoir l'aider à canaliser son énergie. Quelqu'un qui la force à porter un regard en elle. À affronter la haine qu'elle projette sur tous ceux qu'elle côtoie...
Une introspection qui pourrait bien avoir des répercussions désastreuses. »


Mon avis :
Annika est la suite de Seki, un roman que j'avais bien aimé malgré quelques petits défauts. Pour ceux qui ont déjà lu ma chronique, vous vous rappelez peut-être mon commentaire sur "le manque de romance" dont était victime le tome 1. Eh bien, même s'il y en a un peu plus dans cette suite, j'avoue ne pas avoir été totalement rassasiée. N'empêche, ma lecture s’est avérée des plus plaisante et, contrairement à Seki, des plus haletante.

En effet, ici, l'action ne se fait pas attendre. Dès la première page, Cazeault nous entraîne dans le monde chaotique d'Annika, une jeune femme tout aussi chaotique, selon moi. Très complexe, cela dit. La Tharisienne semble dévorée de l'intérieur par ses vieux démons, ceux de son présent et ceux qu'elle pourrait bien rencontrer dans le futur. J'ai senti dès le début que le maquillage blanc qu'elle arbore n'est rien de moins qu'un masque, au sens propre comme au figuré. Elle se donne des allures de dure à cuir, et je crois bien que cette façade s'adresse autant à elle, sinon plus, qu'aux gens qui l'entourent.

J'avoue que je me suis moins - j'insiste sur le moins, notez l'absence du mot « pas » - attachée à Annika qu'à Seki, ou Myr, qu'on retrouve dans le tome 1. Je ne considère toutefois pas cela comme une mauvaise chose, au contraire. J'irais même jusqu'à dire que ça en rend son personnage des plus crédibles : elle fait tout pour repousser les gens qui tentent de l'approcher, alors n'est-ce pas normal qu'elle repousse aussi les lecteurs? C'est étrange à dire, mais je crois qu'elle nous repousse dans le bon sens car, pour ma part, je n'ai été que plus intriguée de découvrir ce qu'elle tient désespérément à cacher.

Toutefois, de ce côté, je dois dire que l'effet de surprise n'a pas marché sur moi - désolée Pat. Peut-être n'était-ce pas non plus supposé être une grosse révélation, mais la blessure d'Annika, je l'ai vue venir à 500 à l'heure - re-désolée Pat. J'ignore si c'est parce qu'il y avait trop d'indices dès le début du roman, ou peut-être est-ce à cause de sa ressemblance avec le secret de Myr, mais j'aurais aimé quelque chose de plus inattendu, quelque chose qui m'aurait fait arrondir les yeux... Bref, ce sera pour la prochaine fois.

Ensuite, tout comme pour Seki, je tiens à mentionner la plume de l'auteur, qui est absolument exquise pour mes yeux d'écrivaine et d'amoureuse de la langue française. Encore une fois, la lecture est des plus coulante, les transitions se font de façon naturelle, sans qu'on puisse « sentir » la coupure entre les paragraphes. Mais, contrairement au tome 1, le niveau de langue utilisé dans Annika est bien moins élevé. Détrompez-vous, ceci n'est pas un point faible mais un point fort. En effet, on mentionne les ghettos dans la quatrième de couverture, et notre héroïne a un caractère de cochon, n'a peur de personne, déteste recevoir des ordres et joue à la plus fine. Alors oui, les mots utilisés par Patrice Cazeault sont plus crus, plus cinglants, frôlant parfois le vulgaire. Et pourtant, la qualité du vocabulaire n'en est pas moins évidente.

Avant de clore cette chronique, je me dois de parler des rebondissements, de l'action qui est présente tout au long de ce tome 2. J'y ai fait allusion dans mon introduction, eh bien j'y reviens ici : en ouvrant Annika, on se plonge dans une suite d'évènements qui nous tiendrons en haleine jusqu'à la fin, en passant par le meurtre, l'enlèvement, l'arrivée de nouveaux personnages, la fuite, le combat, les révélations de secrets... Un cocktail à vous couper le souffle! Attendez-vous à ne plus pouvoir lâcher votre livre...

En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce tome 2 de la série Averia. Malgré un ou deux petits défauts, l'action, le suspens et la qualité de l'écriture m'ont conquise et je suis vraiment très curieuse de connaître la suite, Myr, où je retrouverai un personnage qui m'avait extrêmement émue dans le tome 1.


Ma note : 4.5/5

Seki, par Patrice Cazeault



Averia, tome 1

Quatrième de couverture :
« Seki vit sur Averia, une colonie humaine qui a été conquise il y a 20 ans lors de la guerre avec les Tharisiens. Malgré cela, elle s’accommode bien de l’occupation. N’a-t-elle pas la chance d’étudier à l’université?
Sa sœur, Myr, ne partage pas son point de vue. Pour elle, la présence des Tharisiens sur Averia est une abomination. Le seul moyen de mettre fin aux injustices que subit le peuple humain est de se rebeller contre l’envahisseur.
Mais voilà que Seki, intimement convaincue que la reprise des hostilités serait une erreur, se voit entraîner malgré elle dans un groupe de résistants.
Les choses tournent mal. Une bombe explose.
La spirale de violence s’accélère.
Seki, qui doit assumer un rôle qu’elle n’a pas désiré, arrivera-t-elle à se sortir indemne de l’insurrection qui gronde dans la Colonie d’Averia? »


Mon avis :
J’ai découvert Averia par un quasi hasard, alors que je flânais sur le site d’AdA – je n’avais pas entendu parler de cette série, ni de l’auteur avant ce moment. Eh bien, quelle chance! La lecture de ce premier tome, Seki, s’est avérée très agréable et captivante.

Pour commencer, je parlerai des personnages car il s’agit, selon moi, du gros point fort du roman. Nous avons tout d’abord Seki, jeune femme de 18 ans, étudiante à l’université, qui n’a absolument rien contre les Tharisiens, qui gouverne la colonie. C’est une héroïne avec une forte personnalité, même si elle contrôle – cache – parfaitement ses émotions et je l’ai trouvée très attachante. J’avoue que j’étais parfois agacée par ses réactions et ses opinions car, justement, je ne pensais pas toujours comme elle. Je l’ai pourtant beaucoup appréciée; je me sentais désolée pour ce qui lui arrivait et j’en voulais à ceux qui lui causaient des problèmes.

Ensuite il y a Myr, la petite sœur de 14 ans qui voue une haine féroce aux envahisseurs. Elle est tout le contraire de Seki, à l’exception d’être un personnage qui est tout aussi fort côté caractère. Encore une fois, les choix et les actes de cette fille m’ont parfois fait lever les yeux au ciel, mais tout comme sa sœur, elle m’a plu. En y repensant, je crois pouvoir dire que Myr est le personnage le plus touchant d’Averia. Elle est dure et peut même paraître cruelle par moments, mais le moment où elle s’est enfin révélée, nous dévoilant ses motivations et nous laissant apercevoir les blessures qui la rongent… J’en ai été toute chamboulée…!

Dans tous les cas, j’ai trouvé les personnages, autant Seki que Myr, très crédibles et il est ainsi encore plus facile de s’attacher à elle. Je crois aussi que Patrice Cazeault a réalisé un petit exploit en me faisant aimer ces personnages qui sont pourtant le genre à me tomber sur les nerfs…

Je voudrais maintenant parler du talent évident de l’auteur pour l’écriture; il m’arrive de lire quelque chose et d’être presque découragée par le style de l’écrivain tellement je le trouve faible – impitoyable, je sais –; il m’arrive aussi de ne rien noter de particulier car c’est tout simplement banal; et il m’arrive d’en tomber à la renverse et de vouloir disséquer le cerveau de l’auteur, de le couper en rondelles, et de le manger pour savoir si mon propre style en sera amélioré. Cazeault se classe dans cette dernière catégorie. Toute ma lecture s’est faite de façon fluide et je ne peux m’empêcher de remarquer la qualité de la langue française; je veux surtout parler du merveilleux vocabulaire utilisé dans Averia – je ne cessais de me dire « Pourquoi je n’utilise pas des jolis mots comme ça, moi? À l’avenir, je le ferai. » Bref, un vrai petit délice littéraire.

Malgré tous ces bons points, la fleur bleue que je suis se révolte : il y avait très peu de romance dans ce premier tome et je ne peux qu’espérer que cela viendra par la suite. En effet, même si le sujet a à peine été effleuré, j’ai eu le temps de tomber sous le charme d’un des protagonistes masculins – il m’est toutefois difficile de savoir s’il sera de retour dans un prochain tome ou s’il n’était que de passage… Humpf.

En conclusion, Seki a été une vraie découverte pour moi. Je n’ai pas trop compris la fin, ce qui me laisse avec plein de questions en tête, mais cela ne signifie qu’une chose : mon portefeuille va en baver parce qu’Averia 2Annika, vient de s’ajouter à ma liste d’achat…


Ma note : 4/5