ATTENTION :
Ceci est le tome 0.5 d'une série et des spoilers des premiers tomes, parus précédemment, pourraient se retrouver dans ma critique. Pour connaître mon avis sur Phobos tome 1, c'est ici; pour le tome 2, ici!
Quatrième de couverture :
« Six pionniers en
apparence irréprochables.
Six jeunes Terriens rongés par leurs secrets.
Six dossiers interdits, qui auraient dû le rester.
Ils incarnent l’avenir
de l’humanité.
Six garçons doivent être sélectionnés pour le programme Genesis, l’émission de
speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à fonder la première colonie
humaine sur Mars. Les élus seront choisis parmi des millions de candidats pour
leurs compétences, leur courage, et, bien sûr, leur potentiel de séduction.
Ils dissimulent un
lourd passé.
Le courage suffit-il pour partir en aller simple vers un monde inconnu? La
peur, la culpabilité ou la folie ne sont-elles pas plus puissantes encore? Le
programme Genesis a-t-il dit toute la vérité aux spectateurs sur les « héros
de l’espace »?
Ils doivent faire le
choix de leur vie, avant qu’il soit trop tard. »
Mon avis :
Dans ce tome 0.5, nous apprenons à connaître les prétendants masculins du programme Genesis : d’où
viennent-ils, qu’est-ce qui les a poussé à s’inscrire au programme, quels sont
leurs espoirs, leurs rêves? J’ai trouvé bien sympa d’avoir les réponses à ces
questions, qui ne sont que très peu abordées dans les autres tomes de Phobos puisque les interactions sont
principalement du côté des filles.
Je dois cependant tout de suite
soulever deux bémols.
Tout d’abord, j’ai du mal avec le
style d’écriture très mécanique de l’auteur; tout est dans la description
physique, très peu d’émotions et de ressenti dans sa plume de mon point de vue.
Il fait ceci. Elle dit cela. Il pense à
ceci. Il a peur de cela. La moitié des chapitres sont du point de vue « On »
de la caméra; et bien, d’une certaine façon, j’avais l’impression d’être le
caméraman : j’assiste à l’histoire à travers une lentille, sans en faire
partie.
La façon de Dixen de toujours
tout expliquer en long en large et en travers, aussi, comme dans une sorte d’exposé,
m’horripile. Cela se produit souvent quand Serena parle des étapes d’un de ses
plans machiavéliques : elle explique à son interlocuteur (qui est souvent
déjà au courant de tout ce qu’elle lui dit) comment les choses vont se dérouler,
mais le fait comme si elle s’adressait à un enfant en ne laissant aucun détail
de côté. Déjà, personne ne parle comme ça au naturel. Ensuite, c’est énervant
et ça enlève tout suspens aux péripéties. Quand je lis un roman, j’aime qu’il y
ait des zones d’ombre, que je doive me poser des questions et émettre des
hypothèses sur ce qui va se passer – et surtout, j’aime avoir tort. Avec Phobos, par contre, oubliez. Aucune
surprise. Quand les participants découvrent qu’ils ont été envoyés sur Mars et
vers une mort quasi certaine et que Serena se sert d’eux depuis le début? Nah.
Serena nous l’avait déjà dit à nous, lecteurs, dans les 30 premières pages du
roman. Alors pour les rebondissements, on repassera.
Second bémol : je crois que
je commence à me lasser de Phobos. Ne
vous méprenez pas, je suis curieuse de lire le troisième et dernier tome de la
trilogie. Toutefois, j’ai l’impression que j’attends toujours que quelque chose
se produise. Autant du côté de la romance, qui ne se développe pas
particulièrement vite, que du côté survie, que du côté révélations. Comme
mentionné plus haut, ces dernières sont pratiquement inexistantes. Oh, nous
avons droit à une ou deux exceptions ici et là. En général, par contre, les
péripéties des héros sont sympa à suivre, sans plus. J’attends toujours le
piquant.
Finalement, parlant de piquant,
je dois mentionner un gros coup de masse pour ce tome 0.5 : l’identité du « traître »,
hypnotisé par Serena McBee. Évidemment, il peut s’agir d’une fausse piste
volontaire de la part de l’auteur, mais l’identité du kamikaze chez les
participants était pour moi l’une des seules questions que je me posais, l’un
des seuls éléments qui me gardaient encore en haleine. Et voilà qu’Origines
nous livre son nom sur un joli plateau d’argent. Bonjour l’auto-sabotage.
En résumé, ce tome 0.5 est à la
fois source d’intérêt et de frustration pour moi – tout comme la série en
général, devrais-je dire.
Après en avoir appris davantage
sur les différents participants, j’ai néanmoins l’impression de m’être un peu
plus attachée à eux et si je l’anticipe à moitié, j’ai aussi bien hâte à ma
lecture du troisième et dernier tome de la trilogie!
Ma note : 3.5/5
Merci aux Éditions Robert Laffont pour ce livre!
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