mercredi 20 novembre 2013

Se battre pour l’avenir, par Jeff Norton



Métawars, tome 1

Quatrième de couverture :
« Dans un futur impitoyable, deux factions – les Millénaires et les Gardiens – sont engagées dans une guerre brutale pour la domination d’un monde virtuel appelé la métasphère. Jonah Delacroix croyait savoir dans quel camp il était. Toutefois, en assimilant l’avatar de son défunt père, il comprendra que rien n’est entièrement noir ou blanc, comme il l’avait cru. Il sera alors catapulté dans une course effrénée à travers les deux mondes… Mais saura-t-il découvrir la vérité? »


Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout cette série avant qu’elle paraisse en français et je ne me suis donc pas jetée dessus. Toutefois, après avoir fait un bref repérage, j’étais plutôt enthousiaste à l’idée de faire cette lecture : un monde dystopique – un gros point fort pour la fan de post-apocalyptique que je suis – ainsi que plusieurs bonnes critiques découvertes sur le net. J’étais donc bien curieuse…

Une chose m’a frappée dès le tout début de ma lecture : la ressemblance entre le monde futuriste de Métawars et le nôtre. Dans le premier, tout n’est que virtualité : Jonah, notre héros, est étudiant dans une école prestigieuse se trouvant dans la Métasphère, qui n’est rien de moins qu’un monde virtuel où l’on peut tout – TOUT – faire. Certaines personnes y vivent carrément, c’est vous dire! Ils y sont branchés 24/24, 7/7, et leurs « enveloppes corporelles » doivent être lavées et  nourries par des gens vivant dans le monde réel, sans quoi ils mourront. Personnellement, j’ai trouvé ça complètement fou – dans le mauvais sens du terme. Avec la technologie toujours plus présente de nos jours et la dépendance de tous à Internet, j’ai vu dans l’univers de Métawars un genre de mauvais présage. Cet aspect du livre m’a vraiment fait réfléchir, et je crois qu’il en sera de même pour tous les lecteurs de la série.

Ceci dit, j’entre dans le vif du sujet : dans ce tome 1, nous rencontrons une panoplie de personnages et je crois bien qu’il y en a pour tous les goûts! J’ai beaucoup aimé Jonah, notre héros, très fort et courageux dans ses actions. J’avoue qu’il m’a parfois un peu agacée avec ses opinions drastiques, ses préjugés et son amour pour la vie virtuelle. Son évolution au fil de l’histoire est toutefois plus intéressante ainsi. Mon coup de cœur irait cependant à Samantha, qui fait preuve d’une grande maturité, selon moi, et à qui je me suis davantage identifiée – interprétez cela comme vous le voulez. En plus d’eux deux, plusieurs autres personnages me sont immédiatement « tombés dans l’œil ». Je n’en dirai pas plus, afin de vous laisser un peu de surprise, tout de même! Mais vous comprendrez que chacun trouvera son bonheur dans un protagoniste ou dans l’autre.

Si j’ai bien aimé plusieurs des personnages principaux/secondaires, je dois toutefois avouer que les « caricatures » m’ont quelque peu rebutée : à part Jonah, qui évoluera beaucoup pendant notre lecture, et Sam, qui fait partie des Gardiens sans être une extrémiste, presque tous les personnages ont des opinions très arrêtées et portent des œillères. Pour beaucoup, soit c’était tout blanc, soit c’était tout noir; pas d’entre-deux. Qu’il se soit agi de Millénaires ou de Gardiens, ils avaient tous cette petite tendance terroriste que le clan adverse leur reprochait d’avoir. J’aurais aimé voir plus de deux personnages en teintes de gris – désolée pour le jeu de mot, mais vous voyez ce que je veux dire.

Dans un tout autre registre, un autre petit bémol : le manque de romance. Pour ceux qui ont lu plusieurs de mes critiques, vous savez que je suis une grande romantique. Eh bien, cette dernière n’a pas été satisfaite de sa lecture. Bien qu’il y ait eu quelques allusions, comme Jonah trouvant Sam jolie ou quelques phrases nous laissant entendre qu’il devenait jaloux à différents moments de l’histoire, ça s’arrêtait là. Carrément rien de suffisant pour que « romance » fasse partie des thèmes de cette lecture… du moins, pas pour l’instant.

Finalement, si ce premier tome de Métawars m’a plu, j’ai aussi l’impression qu’il y manquait un petit quelque chose, un « wow ». L’histoire est très bien, et la plume de l’auteur plutôt bonne – fluide, de bonnes mises en contexte et des descriptions claires. Mais en même temps, cela ne m’a pas laissé cette impression de… de… vous savez. De « wow! » Peut-être le trouverai-je dans le tome 2, intitulé Les morts se lèvent, que je lirai avec plaisir!

Ma note : 4/5



Merci aux Éditions AdA pour ce livre!



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