ATTENTION :
Quatrième de couverture :
« Fin du
programme Genesis dans
1 mois…
1 jour…
1 heure…
Ils sont prêts à
mentir pour sauver leur peau.
Ils sont les douze
naufragés de Mars. Ils sont aussi les complices d’un effroyable mensonge. Les
spectateurs se passionnent pour leur plan de sauvetage, sans se douter du
danger sans précédent qui menace la Terre.
Elle est prête à
mourir pour sauver le monde.
Au risque de sa vie,
Léonor est déterminée à faire éclater la vérité. Mais en est-il encore temps?
Même si le compte à
rebours expire, il est trop tard pour renoncer. »
Mon avis :
J’avais beaucoup aimé les
premiers tomes de la trilogie, même si quelques défauts me restaient en travers
de la gorge. J’avais donc bien hâte de lire ce tome 3, en espérant trouver les
réponses aux nombreux cliffhanger des
tomes précédents; Éléonor et les autres pionniers martiens allaient-ils
survivre à la vie sur Mars? Serena McBee, cette femme machiavélique, avait-elle
d’autres de ses mauvais tours dans son sac?
Pour ceux et celles qui se
posaient les mêmes questions que moi, je préfère autant vous mettre ne garde :
ce troisième et dernier tome de Phobos
n’aura pas été une déception pour moi… mais ça n’en sera pas passé loin.
Tout d’abord, Éléonor :
notre héroïne, qui m’avait été si sympathique lors du premier opus, attachante
malgré ses airs butés et un peu rude, a perdu de sa superbe. Son piquant qui
lui donnait tant de texture au début du programme Genesis s’est estompé au fil
des mois du voyage vers Mars… tout comme mon intérêt pour son personnage.
Ensuite, impossible d’ignorer les
longueurs. Plusieurs éléments, qui auraient eu le potentiel de faire d’excellentes
péripéties, se sont en bout de ligne révélés lourds et redondants. Par exemple,
les alternances champ (vision Léonor), contre-champ (vision Serena McBee) et
hors-champ (vision Andrew et Harmony). Ce changement d’optique devrait, à mon
avis, apporter une autre perspective et une autre profondeur à l’histoire, mais
sans voler la vedette. C’est toutefois ce qui arrive ici, quand plus des 2/3 de
l’histoire se déroule ailleurs que sur Mars, où se trouvent pourtant nos
supposés héros. Les chapitres contre-champ et hors-champ ont ainsi ralenti ma
lecture, car trop nombreux, trop long par rapport aux chapitres champ, et
surtout, moins palpitants.
Ma déception ne s’arrête
malheureusement pas là : en plus du scénario en lui-même, je dois dire que
j’ai toujours autant de mal avec la plume de Dixen; très froide, très clinique,
extérieure aux évènements. Je ne suis jamais vraiment parvenue à ressentir l’urgence,
la tristesse ou la peur d’un personnage, ce qui m’a empêchée de me plonger
pleinement dans ma lecture.
De plus, voilà quelque chose que
j’avais déjà remarqué dans les tomes précédents, mais dont je ne peux absolument
pas faire fi cette fois : les stéréotypes. Plusieurs personnages – pour ne
pas dire pratiquement tous – m’ont fait penser à des caricatures de leur rôle.
Alexeï, Kelly, Mozart, Kris… De vrais stéréotypes sur pattes, et pas des plus
flatteurs. Un manque flagrant de doigté de la part de Dixen qui m’aura fait
rouler des yeux à de nombreuses reprises.
Heureusement, quelques points
forts sont venus sauver ma lecture! Plusieurs rebondissements, malgré les
longueurs, sont venus relancer mon intérêt. Entre les actes désespérés de
certains personnages, la mort de d’autres qui m’a totalement prise de court,
ainsi que l’identité du traître manipulé par Serena – ici, chapeau! Je croyais
avoir deviné l’identité du kamikaze, que je trouvais d’ailleurs encore une fois
horriblement prévisible, alors cette surprise en aura été une de taille, et à
un moment où je ne m’y attendais pas du tout!
Malgré ces retournements de
situation qui auront su relancer mon intérêt jusqu’à la dernière page, c’est
avec une certaine amertume que je termine la série Phobos. Dans ce dernier tome, j’espérais trouver les réponses aux
questions qu’avait semé l’auteur derrière lui au fil de la trilogie – eh bien,
je me trompais! En effet, Dixen balaie de la main les mystères qu’il avait
lui-même établis, avec pour seule explication « un autre mystère de Mars
que nous ne résoudrons jamais ». Extrêmement dommage car, plutôt que de
laisser une note mystique derrière elle, cette explication – ou cette absence d’explication
– me donne l’impression d’une conclusion bâclée, qui se fiche un peu de ses
lecteurs…
Et c’est, malheureusement, ce que
je retiendrai de ma lecture de Phobos :
une série qui avait du potentiel, mais qui m’aura laissée sur ma faim.
Ma note : 3.5/5
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