lundi 6 octobre 2014

Dualed, par Elsie Chapman



Dualed, tome 1

Quatrième de couverture :
« Toi ou ton double… un seul pourra survivre.

Dans la ville fortifiée de Kersh, avant d’atteindre son vingtième anniversaire, chaque citoyen doit éliminer son alter ego, un jumeau génétiquement identique, élevé dans une autre famille. Le compte à rebours se déclenche un beau matin, et chacun a trente petits jours pour affronter son autre moi.

West Grayer est fin prête. Elle a quinze ans, et s’entraîne depuis des mois et des mois pour affronter son Alt. Survivre, c’est accéder à une vie normale, terminer ses études, avoir des enfants. Mais un grain de sable imprévu vient gripper la machine, et West se met à douter : est-elle vraiment la meilleure version d’elle-même, celle qui mérite un avenir? Pour rester en vie, elle doit cesser de fuir… Son double d’abord, mais aussi ce qu’elle ressent, et qui a le pouvoir de la détruire. »


Mon avis :
J’ai tout d’abord été très excitée par cette lecture; voilà qu’elle me faisait de l’œil depuis un bon moment, et quand j’ai finalement mis la main dessus, j’avais hâte de tourner les premières pages. Cela fait, toutefois, j’ai immédiatement eu quelques doutes quant à ce qui allait suivre…

En effet, les premières pages de ma lecture m’ont semblé quelque peu précipitées : très peu de mise en contexte, mais beaucoup d’informations – nom des secteurs de la ville où se déroule l’histoire, termes particuliers utilisés par les personnages, évènement déclencheur qui semble sorti de nulle part… Cet univers complexe m’a désorientée et j’ai mis du temps à reprendre pied.

De plus, si l’introduction au monde de Dualed est quasi inexistante, il en va de même pour l’introduction aux personnages. Résultat : plusieurs chapitres sont nécessaires avant qu’on ne commence à connaître à West, notre héroïne, et donc à voir le monde à travers ses yeux. Pour ma part, cela aura également nui à mon appréciation du personnage. Personnage féminin très fort et courageux, mais aussi totalement dénué d’émotion, ou presque. Ce que je veux dire, ici, c’est que West m’est apparue comme très froide et, par moment, presque vide. Surtout, je n’ai pas du tout adhéré à sa mentalité : l’idée du meurtre était si facile, pour elle! Même dans le cas du « tuer ou être tué », elle abordait l’idée de prendre la vie de quelqu’un avec tant de légèreté! Ce manque d’humanisme de la part du personnage me l’a rendue beaucoup moins crédible et, surtout, beaucoup moins sympathique.

Et il va sans dire que, l’héroïne étant la narratrice, ce manque de profondeur s’est aussi fait sentir à travers l’écriture : le déroulement de l’histoire m’a parfois semblé mécanique, comme si j’assistais aux péripéties de loin, sans vraiment y prendre part, alors que c’est ce que j’aurais souhaité. Et, tandis qu’un certain degré d’action et de suspens était présent tout au long du récit, je n’ai pas senti l’excitation que j’aurais dû ressentir, car le ton de ma lecture était presque… ennuyant.

De plus, je n’ai pu m’empêcher de trouver une certaine redondance à l’histoire : West est aux trousses de son Alt, et vice versa. C’est une chasse à mort, tuer ou être tué. Pourtant, West prend un temps fou à se mettre en branle, et cette fameuse chasse adopte plutôt des airs de cache-cache. Comme si ce n’était pas assez, les chapitres sont d’une longueur effarante. Pour ma part, tout ça n’a fait que ralentir le rythme du récit, et je n’ai pas ressenti la pression d’une mort imminente avant les 100 dernières pages.

Les 100 dernières pages – et c’est ici que le massacre s’arrête. J’ai dévoré les 100 dernières pages! Ma patience aura été mise à rude épreuve, mais West a enfin dévoilé un peu des sentiments qu’elle cachait sous son armure et elle a réussi à me conquérir. La soudaine présence d’émotions chez l’héroïne aura également donné beaucoup de richesse et de texture à l’histoire, tout ce que j’attendais! J’aurais évidemment préféré qu’il en soit ainsi pour les 200 premières pages, mais vaut mieux tard que jamais, pas vrai?

Finalement, je ne peux conclure cette critique sans aborder celui qui m’aura sans doute accrochée jusqu’à la fin, jusqu’à ce que West prenne la relève : Chord. Je l’ai adoré, tout simplement. Pour tout le froid et la rudesse que démontrait West, lui dégageait la compréhension, la chaleur et la tendresse. J’aurais simplement aimé le voir un peu plus souvent.

Dualed aura donc été une lecture quelque peu difficile, mais au final, plaisante. Les derniers chapitres m’auront totalement captivée et c’est probablement grâce à eux que je suis maintenant bien curieuse de lire le second tome, Divided.


Ma note : 3.5/5



Merci aux Éditions Lumen pour ce livre!


2 commentaires:

  1. En bref c'est pas le genre de livre pour lequel tu aurais fait une nuit blanche tellement que tu y étais dedans :/

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    1. Pas pour les premières pages, en tout cas. J'ai dévoré les 100 dernières, par contre.
      Toutefois, je t'invite à chercher d'autres avis sur le net, j'ai la réputation d'être dure dans mes avis lol
      Et j'avais vu plusieurs bonnes critiques avant de le lire. Lire plus d'un avis t'aidera à te faire une meilleure idée du bouquin! :)

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