Cromlech, tome 1
ATTENTION :
Certaines scènes présentes dans ce livre pourraient troubler les lecteurs les plus sensibles.
Quatrième de couverture :
« ‘‘Nous
aperçûmes le cromlech aux pierres majestueuses baignées de clarté lunaire.
J’hésitais à avancer plus loin. Et s’il m’arrivait malheur? Brendan était sur
ses gardes aussi et me regardait au travers de ses grands yeux de cerf. Je
sentais son esprit dans le mien. Nous fîmes le tour du cromlech ensemble, avant
de décider d’y pénétrer. J’y entrai la première, hésitante. Brendan me suivit.
Nous reprîmes instantanément notre forme humaine, comme si nous avions traversé
une frontière invisible.’’
Loin de la ville, dans
un pays de nature sauvage, Eva découvre le troublant secret de ses
origines. »
Mon avis :
Comme cela m’arrive souvent – trop souvent? –, je me suis
procuré ce livre sur un coup de tête. Je ne connaissais pas du tout l’auteure
et avais vu des avis très positifs sur le net… comme d’autres très négatifs.
Je n’avais donc pas la moindre idée de ce à quoi je devais m’attendre,
mais même en m’étant préparée à tout, j’ai eu droit à plusieurs surprises avec
cette lecture.
Tout d’abord, la plume d’Ygell. Lors des premières pages, j’ai
été prise de doutes : tout se passe très vite, on ne s’attarde pas sur la
mise en situation, de sorte qu’en un seul chapitre, Eva, notre héroïne, a
annoncé à son père qu’elle allait étudier dans une autre ville, a fait ses
bagages, a pris le train et pouf! la voilà chez son grand-père, qui l’hébergera
le temps de ses études. Au fil de l’histoire, cependant, le rythme se fait
moins précipité et plus fluide. Le style d’écriture de l’auteure reste
toutefois très particulier, presque poétique. Les lecteurs les moins aventureux
risqueraient peut-être même de s’y perdre, mais pour moi, ce fut un vrai coup
de cœur!
Il y a ensuite l’histoire en elle-même, qui recèle également
beaucoup d’originalité, de renouveau. Elle présente les péripéties d’Eva qui,
venant s’installer dans la maison où a grandi sa mère qu’elle n’a jamais connue,
découvre les secrets de ses origines et de son destin. Elle apprendra ainsi qu’elle
est l’Élaphe blanc, être mythique mi-humain, mi-cerf, et que de grandes
responsabilités pèsent sur ses épaules.
J’ai adoré l’univers construit par Ygell. La mythologie de
son monde, les origines des Élaphes, leur culture… Après toutes ces histoires
de métamorphes qui se suivent et se ressemblent, l’idée de mettre en vedette le
« cerf-garou », si vous voulez, m’a paru rafraîchissante,
divertissante et tellement intéressante, et j’ai pris grand plaisir à découvrir
toutes les subtilités de ce monde aux côtés d’Eva.
Puis enfin les personnages. Eva m’a tout de suite été très
sympathique, bien que sa naïveté et son faible caractère m’ont parfois fait
lever les yeux au ciel. Plusieurs protagonistes la pousseront néanmoins à
prendre en assurance et à s’affirmer davantage : Caribert, qui tient le
rôle du bouffon; Andrick, le sage; Nogrent, son grand-père; sans oublier Fred,
qui m’a personnellement fait vivre une véritable tornade d’émotions, et
Brendan, pour qui j’ai totalement craqué… Eva évoluera beaucoup tout au long du
récit, et j’ai beaucoup aimé assisté à sa transformation – dans tous les sens
du terme, comme vous pourrez le découvrir en faisant la lecture de ce tome 1.
Finalement, à travers le tourbillon d’émotions, mais aussi
de magie et de légendes, ce premier tome de Cromlech
présente aussi un message poignant quant à la planète, aux animaux, à l’Homme
et au lien qui nous unit tous les uns aux autres. L’auteure ne met pas de gant
blanc, et ses textes comme les images qu’elle évoque dans son roman nous
choquent, nous frappent, nous secouent. Chose certaine, cette lecture ne nous
laisse pas indifférents, et il me tarde de connaître la suite!
Ma note : 4.5/5
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