Tugdual, tome 1
Quatrième de couverture :
« Ce qui peut leur arriver de pire : tomber amoureux…
Serendipity, petite ville du sud des États-Unis. Tugdual, dix-huit ans,
fait partie d’une famille pas tout à fait comme les autres : comme lui,
Mortimer, son frère de dix-sept ans, et Zoé, sa sœur de seize ans, sont dotés
de pouvoirs surnaturels qu’ils doivent dissimuler.
Mais un autre secret pèse encore plus lourdement sur leur cœur :
ils exercent malgré eux une attraction irrésistible sur les autres. Et, bien
pire, cette attraction est mortelle pour ceux qui la subissent.
En dépit de leur prudence, ils vont bientôt découvrir que d’autres
connaissent leur secret. Derrière une apparente bienveillance, qui sont-ils?
Alors qu’une véritable organisation se met en place autour d’eux et que
leur mal continue de les ronger, ils font néanmoins leur possible pour vivre
comme n’importe quels ados.
Mais quand l’amour s’en mêle, les choses se compliquent
dangereusement… »
Mon avis :
J’étais bien curieuse de
découvrir l’histoire qui se cachait derrière cette jolie couverture;
malédiction, romance, mort… Cela promettait un délicieux cocktail!
Toutefois, j’avouerai de but en
blanc que ce cocktail m’a quelque peu déstabilisée : à la fois plaisant et
déroutant, intrigant puis prévisible… Il m’aura laissé un arrière-goût
doux-amer…
Je dois tout d’abord parler du
premier – mais pas le dernier – des étranges contrastes qui m’ont déstabilisée
au fil de ma lecture : dû à l’âge des trois héros et la nature de la malédiction
qui les frappe, je m’attendais à un roman Young
Adult. En effet, Zoé, Mortimer et Tugdual produisent un taux anormalement
élevé de phéromones, ce qui attise l’appétit sexuel des gens qu’ils approchent.
Cependant, cet aspect de l’histoire est toujours resté plutôt prude – que dise-je!
Je ne me souviens même pas que les baisers se soient rendus au stade de la
langue…!
Second contraste : je n’ai
pu m’empêcher de remarquer que, malgré que la série se nomme Tugdual, ce
dernier n’est pas le personnage principal. En tout cas, pas pour moi. La seule
partie de l’intrigue qui tourne autour de Tugdual est son histoire d’amour avec
Violette, bien mignonne c’est vrai, mais bien moins intrigante ou importante
que celles tournant autour de Zoé ou de Mortimer.
Maintenant, je confesse avoir un
faible pour Mortimer. Peut-être est-ce parce qu’à défaut de ne pas avoir son
nom sur la couverture du livre, il est selon moi le personnage le plus approfondi
avec, en prime, les meilleures péripéties?
Poursuivons avec ces fameuses
péripéties. Un autre aspect doux-amer de ma lecture. Tout d’abord à cause de
cette malédiction sur laquelle on met tant l’accent. C’était un élément
prometteur, captivant… Auquel on a trouvé une solution au bout de 50 pages.
Quant à la romance qu’on nous a fait miroiter? Elle arrive dans les 100
dernières pages et c’est si léger, si innocent… Après 300 pages à poireauter, j’aurais
au moins aimé avoir quelque chose de plus charnu à me mettre sous la dent.
Alors certes, quelques
révélations nous sont faites entre temps – surtout du côté de Mortimer, qui a
le monopole du suspens – et relancent notre intérêt. Cela nous permet d’enchaîner
assez facilement les chapitres, plutôt courts d’ailleurs, mais toujours avec ce
sentiment de ne pas être tout à fait rassasié…
Finalement, j’avoue ressentir une
légère frustration vis-à-vis du tome 1 de cette série, dont j’ai découvert qu’elle
reprenait des personnages de la populaire série Oksa Pollok pour en faire ses nouveaux héros – Zoé, Mortimer et
Tugdual. Dans certains cas, un spin-off est une opportunité de conquérir de
nouveaux lecteurs et de leur donner envie de découvrir les autres œuvres des
auteures. Pas ici. Les références à Oksa,
très nombreuses et rarement développées, m’ont donné l’impression que lesdits
nouveaux lecteurs étaient négligés au profit de ceux qui connaissaient déjà Oksa Pollock…
En résumé, je ne peux pas dire
que j’ai été déçue de cette lecture, car je n’avais aucune attente. Je me sens
néanmoins insatisfaite et si je pense à lire le tome 2, Les serviteurs de l’Ordre, c’est uniquement grâce à Mortimer, qui m’a
charmée, et grâce aux révélations qui nous sont faites dans les derniers
chapitres et qui ont su repiquer ma curiosité…
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