lundi 29 octobre 2018

Ne pas dire à un auteur - #5

La saison des Salons du livre est maintenant commencée. Après Sherbrooke à la mi-octobre, vous pourrez me trouver, ainsi qu'une foule d'autres auteures et auteurs, au Salon du Livre de Montréal (horaires à venir sous peu)!

Les Salons du livre sont de magnifiques occasions pour, bien sûr, vous procurer de nouveaux livres et remplir vos bibliothèques, mais aussi, pour discuter avec les auteurs. En plus de cinq années et 20 Salons du livre, je remarque une certaine constance dans les sujets qu'on aborde avec moi. Et, bien que j'adore discuter de tout et de rien avec mes lectrices et mes lecteurs, certains propos peuvent être à éviter.

En vue des prochains Salons, et parce qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer, je vous propose donc mon Top5 des choses à ne pas dire à un auteur. Prenez note que ce Top5 reflète ma sélection personnelle, tout comme l'avis que j'y exprime.

En espérant que ma sélection vous fera rigoler et, pourquoi pas, vous apprendra une chose ou deux!

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CHOSES À NE PAS DIRE À UN AUTEUR


5 - Où trouves-tu ton inspiration?

Un classique! C'est sans doute la question qui m'est le plus posée lors des Salons du Livre. Et, bien que je comprenne votre curiosité, chères lectrices et chers lecteurs, c'est une des PIRES choses que vous pouvez me demander.

Pourquoi? Parce que je n'ai sincèrement aucune réponse à cette question.

Il y a deux réalités chez les auteurs.

Première réalité : nous sommes tous un peu cinglés. En tout cas, moi je le suis. Totalement. Et je m'assume à 100%. Je suis complètement folle. Je me parle à moi-même - et je me réponds. J'ai des amis imaginaires. Ils me parlent, et une fois de temps en temps, ils me demandent d'écrire une trilogie dont ils sont les héros. Alors, où trouvé-je mon inspiration? Partout. Nulle part. Un vidéo clip avec des effets spéciaux particulièrement cool vont m'inspirer une scène de bataille épique. Un caillou sur mon chemin que je botte par inadvertance peut avoir le même effet sur mon esprit déjanté. Mais, voyez-vous, répondre que je prends mon inspiration dans le gravier qui me pique une jasette sur mon chemin vers le boulot n'est sans doute pas la réponse que vous espérez.

Deuxième réalité : bien que les Dieux de l'Inspiration nous murmurent parfois à l'oreille, nous souffrons tous du syndrome de la page blanche une fois de temps en temps. Et, cela va peut-être vous étonner, mais quand cela arrive, nous n'attendons pas que les Dieux de l'Inspiration reviennent de leur pose café. Nous nous installons devant notre écran, ou notre feuille de papier pour mes collègues qui n'ont pas encore passé au 21e siècle, et nous ÉCRIVONS. L'inspiration, nous l'inventons. Écrire un chapitre nous prendra peut-être deux, trois, six fois plus de temps que d'habitude, mais nous l'écrirons quand même. Parce que la vérité, c'est qu'un roman ne s'écrit pas juste avec de l'inspiration, ou une quelconque poudre de perlinpinpin. En fait, 90% de nos romans sont sans doute écrits avec davantage de nuits blanches et de discussions uni-latérale avec notre ordinateur qu'avec l'aide des Dieux de l'Inspiration.

Bref, chères lectrices et chers lecteurs, quand vous voulez savoir où est-ce que je trouve mon inspiration, vous me demandez deux choses.

La première : de prétendre que j'ai rédigé 500 pages en saupoudrant de la poudre de fée sur mon ordinateur pendant que les oiseaux gazouillaient à ma fenêtre.

La seconde : d'avouer que je suis bonne à enfermer à l'asile. Et les voix dans ma tête ont une totale aversion des pièces blanches aux murs capitonnés.

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Surveillez le blog pour les 4 autres points de ma liste des choses à ne pas dire à un auteur! ;)

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